Les efforts du gouvernement togolais dans la lutte contre le VIH/SIDA vont être soutenus par ONUSIDA et le Fonds Mondial. Ces deux institutions vont mettre à la disposition du Togo, une enveloppe d’environ 140 Milliards de francs CFA pour l’intensification des actions à mettre en œuvre pour endiguer la maladie au Togo.
La stratégie de l’ONUSIDA vise à favoriser les progrès mondiaux dans la réalisation des objectifs fixés par les pays en faveur de l’accès universel à la prévention, aux traitements, aux soins et au soutien au VIH, à stopper et renverser la propagation du VIH, et à contribuer à l’accomplissement des Objectifs du Millénaire pour le développement à l’horizon 2015.
Cette Stratégie permet de positionner la riposte au VIH dans le nouvel environnement international. Cette riposte est un investissement à long terme. Selon le Directeur exécutif de ONUSIDA Michel Sidibé, cette démarche vise à révolutionner la prévention, à accélérer la prochaine phase des traitements, des soins et du soutien, et à promouvoir les droits humains et l’égalité des sexes.
C’est dans cette optique que ONUSIDA va accorder une aide de 73 milliards de Fcfa au Togo, un coup de pouce qui va permettre aux autorités sanitaires de poursuivent leur combat contre le sida, la tuberculose et le paludisme.
130 Millions de dollars du Fonds Mondial
En plus de cette enveloppe annoncée par ONUSIDA, le Fonds Mondial avait promis aussi d’appuyer le pays eu égard aux résultats encourageants obtenus par le Togo. Des discussions se sont déroulées au mois de Mai dernier entre le Premier Ministre Arthème Ahoomey-Zunu et Mark Dybul , le Directeur du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, ceci en marge des travaux de la 67e Assemblée mondiale de la Santé à Genève,
Lelio Marmora, responsable du Fonds pour l’Afrique et le Moyen Orient a indiqué que le Togo devrait bénéficier d’un financement sur 3 ans de 130 millions de dollars, environ 65 Milliards de Francs CFA, soit une augmentation de 66% par rapport aux précédentes dotations.
Mark Dybul s’est dit encouragé par les possibilités qu’aura le pays à terme d’éliminer la transmission de la mère à l’enfant. Ce qui serait déjà une très grande victoire.
Une prévalence en baisse continue…
Une Enquête Démographique et de Santé au Togo a été effectuée sur le terrain de novembre 2013 à avril 2014. C’est la troisième du genre réalisée par le Gouvernement Togolais. Cette enquête a permis de collecter des échantillons de sang pour la réalisation, dans des laboratoires spécialisés, du test de VIH chez les femmes de 15-49 ans et chez les hommes de 15-59 ans.
Ainsi, la prévalence du VIH chez les femmes et les hommes de 15-49 ans selon certaines caractéristiques sociodémographiques montre que 2,5 % des adultes âgés de 15-49 ans sont séropositifs. Par ailleurs, la prévalence est nettement plus élevée chez les femmes que chez les hommes (3,1 % contre 1,7 %).
Quant à la prévalence du VIH selon le milieu de résidence, le rapport indique que, dans la population générale, la prévalence est plus élevée en milieu urbain qu’en milieu rural (3,5 % contre 1,6 %). Ce niveau de prévalence plus élevé en urbain qu’en rural s’observe aussi bien chez les femmes (4,7 % contre 1,7 %) que chez les hommes (2,2 % contre 1,4 %).
Les résultats contenus dans le rapport préliminaire traduisent des écarts importants entre les régions. Pour l’ensemble de la population (hommes et femmes réunis), les niveaux les plus élevés de la prévalence sont observés dans l’agglomération de Lomé (3,4 %) et dans la région Maritime (3,0 %) alors que la plus faible prévalence se situe dans la région des Savanes (0,3 %). Dans les trois autres régions, la prévalence du VIH ne varie que très peu ; passant de 2,3 % dans la région des Plateaux à 1,8 % dans celle de la Kara.
Le rapport souligne aussi que la prévalence augmente selon l’âge chez les femmes jusqu’à 30-34 ans et chez les hommes jusqu’à 35-39 ans ; après ces âges, les tendances deviennent irrégulières. Toutefois, on note que, chez les femmes, la prévalence la plus forte s’observe chez celles de 30-34 ans (6,2 %) et la plus faible chez celles de 15-19 ans (0,4 %). Chez les hommes, la prévalence la plus élevée est observée chez ceux de 45-49 ans (6,2 %) alors que la plus faible est parmi ceux de 15-19 ans ( 0,1 %).
Ali Samba