La Haute autorité de prévention et de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (HAPLUCIA) intéresse les journalistes à la lutte contre la corruption au Togo. Ce sera à travers un concours de rédaction d’articles sur le sujet de la corruption. Il s’agira pour les hommes de médias de traiter du thème de ‘’l’impact de la corruption sur le développement’’.
L’initiative de ce concours dénommé concours national des meilleures productions médiatiques sur la prévention et la lutte contre la corruption des infractions assimilées a pour objectif général d’impliquer les médias à travers leurs productions dans la prévention de la lutte contre la corruption et les infractions assimilées. De façon spécifique, il s’agit d’inciter les médias à produire des articles de presse sur la prévention, la lutte contre la corruption et les infractions assimilées, susciter l’élaboration des supports audiovisuels sur la prévention et la lutte contre la corruption et les infractions assimilées ; encourager la conception des supports en ligne sur la prévention et la lutte contre la corruption et les infractions assimilées.
Lors du lancement officiel de ce concours national qui est à sa première édition, le Président de la HAPLUCIA, Kiméalabalo ABA a relevé que la corruption freine la croissance économique, nuit à l’état des droits et entraîne un gaspillage de compétences et de ressources. Lorsque la corruption est systémique, les investisseurs sont frileux en raison de l’augmentation du coût de l’activité économique induite par la corruption. Elle fait également obstacle à la création et au développement des petites et moyennes entreprises capables de produire de la richesse. Pour les pays, elle prive des millions de personnes à travers le monde, de la prospérité, de leurs droits, des services et des emplois.
Il a indiqué que la Convention des Nations Unies contre la corruption reconnaît le journalisme d’investigation comme une mesure préventive et efficace qui participe d’une approche globale de lutte contre la corruption. « Les professionnels des médias constituent donc l’un des piliers indispensables de ce combat », a déclaré Kimélabalo ABA.
Pour lui, dans le cadre de sa mission de prévention, la HAPLUCIA se doit de mobiliser les médias pour l’accompagner dans ses actions de sensibilisation et d’informations, des formations d’éducation des populations. « Ce concours que nous lançons aujourd’hui vise à couronner l’excellence du journalisme dans tous les formats et constitue un baromètre de la situation de cette profession dans notre pays. Il vise donc à encourager un meilleur travail des journalistes au Togo et à promouvoir le journalisme dans le respect de l’éthique et de la déontologie de ce métier », a-t-il ajouté.
Au ministère de la communication et des médias, on se réjouit de l’initiative en reconnaissant que le rôle des médias dans cette lutte contre la corruption ne peut être sous-estimé. « L’objectif général de cette initiative est clair : impliquer davantage les médias dans la lutte contre la corruption en les encourageant à utiliser leurs compétences et leur influence pour sensibiliser la population », a fait savoir Franck Missité, le directeur de cabinet de la ministre en charge de la communication et des médias. Quant à la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC), elle est convaincue que les productions des journalistes contribueront significativement à la réalisation de la mission de la HAPLUCIA qui est de prévenir et de combattre la corruption et ces dérivées sous toutes ses formes.
Le concours est ouvert à tous les journalistes de tous les médias (Télévision, Web Télé, Radio, web radio, presse écrite et presse en ligne) qui doivent faire paraitre leurs productions au cours de cette année 2024 jusqu’à la fin du mois de Novembre. A la clé, les meilleures productions primées à 1 million de francs CFA.
Ali Samba