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21 novembre 2024
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SECURITE : Un poste frontalier à Ponio, dans le Kpendjal

La feuille de route du gouvernement 2020-2025 en son axe stratégique 1, ambition 3, mentionne que : « Assurer la sécurité, la paix et la justice pour tous ». Une nouvelle illustration de cette ambition a été la pose de la première pierre de la construction d’un poste frontalier dans la localité de Pogno dans la préfecture de Kpendjal, frontalière avec le Burkina Faso.

Selon le gouvernement, l’objectif principal de ce projet est d’améliorer la sécurité aux frontières terrestres en augmentant les capacités techniques et matérielles des agences de gestion des frontières pour répondre efficacement aux défis émergents tout en renforçant la résilience des communautés frontalières, contribuer au meilleur contrôle des mouvements migratoires. Il est aussi question d’assurer l’amélioration des mécanismes d’intervention d’urgence en matière de santé publique aux frontières, le renforcement de l’engagement et de la coopération avec les communautés frontalières et le renforcement de la coopération des agences des frontières.

L’ensemble de l’infrastructure sera bâti sur une superficie de 6946 m2 (le bâtiment lui-même va occuper 352 m2 et le parking 533 m2). La fourniture d’équipements de patrouille et la construction d’installations d’eau à travers un forage photovoltaïque, d’assainissement et d’hygiène sont les autres aspects importants de ce projet de construction. Au ministère de la sécurité et de la protection civile, on fait savoir que la future infrastructure, dont les travaux dureront 6 mois, intégrera des fonctionnalités et équipements modernes de gestion des flux migratoires tels que le système d’information et d’analyse des données sur la migration (MIDAS).

C’est le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le Général de Brigade Yark Damhame qui a posé la première pierre de l’édifice et s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Renforcement des frontières Nord de la Côte d’Ivoire, du Ghana et du Togo ». Le projet est mis en œuvre par l’OIM et financé par le Bureau international des stupéfiants. Le Gal. Yark Damehane a posé la première  pierre du Poste frontalier de Pogno qui bénéficiera de l’application des lois (INL) du Département d’Etat des Etats-Unis d’Amérique.

Pour Yark Damehame, la situation sécuritaire dans la sous-région ouest africaine est devenue un sujet de préoccupation majeure pour tous les Etats de la CEDEAO. « L’apparition des nouvelles menaces liées à la montée en puissance des groupes armées terroristes, ainsi que la commission quasi quotidienne des actes terroristes dans le Sahel et la proximité du pays avec le Burkina Faso sont de nature à tirer la sonnette d’alarme sur la gravité de la menace qui a commencé à secouer les pays du Golfe de Guinée », a-t-il indiqué.

Selon le ministre, le poste de Pogno rendra les migrations plus sûres et sécurisées dans un contexte de sécurité particulièrement fébrile. L’ouvrage à réaliser aura pour effet l’amélioration des conditions de travail du personnel administratif, le traitement des flux migratoires ainsi que des populations frontalières qui sont appelées à vaquer librement à leurs préoccupations quotidiennes », a-t-il conclu.

Abibatou Wane, la cheffe de mission de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) au Ghana, Togo et au Bénin, rapporte que ce projet constitue le commencement d’un processus qui permettra à termes, d’avoir un poste frontalier bien bâti et équipé répondant aux normes internationales et permettant de réguler le flux migratoire dans la zone avec l’installation de l’application de gestion de flux migratoires (MIDAS).

In LE MEDIUM n°507 du 28 Juin au 04 Juillet 2022.

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