Le ministre chargé de la santé, le Professeur Tchin DARRE a rencontré le 1er avril 2025 à son cabinet, les nouveaux agents de la fonction publique affectés au ministère de la santé et de l’hygiène publique. Ils sont une centaine d’agents de spécialités diverses à rejoindre le département de la santé. Le renforcement du personnel médical est une quête permanente au Togo qui mise sur la formation et le recrutement pour une meilleure couverture sanitaire.
Face aux différents défis qui se présentent dans le secteur de la santé, le pays s’emploie à renforcer la disponibilité des ressources humaines, un facteur essentiel pour garantir des soins de qualité aux populations. La stratégie mise en œuvre par le gouvernement pour combler le déficit de personnel médical et améliorer la prise en charge des patients est fructueuse. Elle sauve des millions de vies sur toute l’étendue du territoire.
Des transformations marquées
Le secteur de la santé se métamorphose grâce aux nombreux efforts : la modernisation des infrastructures, l’équipement des centres de santé, la féroce lutte faite contre les maladies endémiques, la couverture maladie assurée et, en l’occurrence, la bonne répartition des ressources humaines et financières. La population togolaise est estimée à 8,09 millions d’habitants (résultats du recensement général de la population et de l’habitant en 2022). Le pays enregistre une croissance démographique annuelle de 2,3 %.
Le système de santé est structuré en 3 niveaux : les régions sanitaires qui sont au nombre de 6, les districts sanitaires qui font 39 et les communes sanitaires qui font 117. En 2015, il y avait 44 % de villages qui disposaient d’un accès aux services de santé préventifs délivrés par un agent de santé communautaire. Pour augmenter ce pourcentage, les pouvoirs publics ont décidé de renforcer les capacités du personnel de santé.
1 320 formations sanitaires
Les données officielles indiquent qu’en 2021, le pays revendiquait 1 320 formations sanitaires, le signe de la teneur des investissements effectués dans les infrastructures. Concernant la répartition des ressources humaines, 36 % des agents de santé publics sont concentrés dans le Grand Lomé, 10 % dans les régions rurales comme les Savanes. En effet, à la fin de 2023, un recensement effectué fait savoir que le pays comptait dorénavant 12 945 agents de santé dans le secteur public. Le Grand Lomé concentrait 4 634 agents, contre 1 679 pour la région maritime, 2 145 pour la région des Plateaux, 1 803 agents pour la région de la Kara, 1 379 dans la Centrale et les Savanes enregistraient 1 305 agents.
Des recrutements réguliers
Plusieurs concours ont été organisés au cours de la décennie pour renforcer les effectifs, face à l’insuffisance de professionnels de santé quand elle vient à être constatée. Les vagues de recrutements donnent du tonus aux structures sanitaires publiques, avec du personnel pour toutes les catégories confondues, notamment les médecins, les pharmaciens, les sages-femmes, les infirmiers, les laborantins et les techniciens de santé.
L’initiative réduit le ratio patient-personnel soignant, améliore la qualité des soins en assurant une présence accrue des professionnels de santé dans les centres de soins périphériques, résorbe le manque de personnel qualifié…
D’ailleurs, au début de ce mois, le Ministre de la réforme du service public, du travail et du dialogue social a informé de l’ouverture d’un concours de recrutement direct régional, de personnel médical, paramédical, administratif et d’appui pour le compte du ministère de la Santé et de l’hygiène publique, à l’intention des togolais des deux sexes.
Il est rappelé que le secteur de la santé est au cœur de la politique du chef de l’Etat, dans son approche de développement centrée sur l’humain. L’’organisation de ce concours s’ajoute à la longue liste des initiatives déjà entreprises pour rehausser la qualité de l’offre de soin, surtout en faveur des populations les plus vulnérables. Au nombre de celles-ci, la dotation des formations sanitaires de tout le pays en équipements et matériels médicaux d’un montant global d’environ 20 milliards de francs CFA avec l’appui de la Banque Mondiale, l’opérationnalisation de l’assurance maladie universelle, la construction de structures modernes dans les régions, à l’instar des hôpitaux mère-enfant, la mise en place des programmes dédiés à la santé maternelle et infantile, ainsi que le renforcement de capacités du personnel de santé.