Le secteur de la santé connaît une transformation progressive portée par une volonté politique d’améliorer l’accès aux soins et de moderniser les infrastructures sanitaires sur l’ensemble du territoire.
Construction d’unités de soins périphériques au Togo
Le Togo a réalisé des avancées dans le secteur de la santé, avec un impact notable sur. Selon les dernières statistiques, en seulement 3 ans, de 2020 à 2023, l’indicateur de l’accessibilité géographique aux soins est passé de 71 % à 90,7 %. « Cette amélioration est le fruit d’une politique soucieuse de la vie du peuple », affirme le gouvernement.
Dans la préfecture de Doufelgou par exemple, 5 nouvelles Unités de soins périphériques (USP) ont vu le jour en juin 2025 : l’USP de Doga-Kawa dans le canton de Siou, celle d’Agbandé, de Tchitchidè à Kpaha, de N’tienta Défalé et de Hounti à Kadjalla. La construction de ces services sanitaires s’inscrit dans le cadre de l’ambitieux projet Services de santé essentiels de qualité pour la couverture sanitaire universelle (SSEQCU). Dans cette dynamique, pas moins de 86 nouvelles formations sanitaires ont été construites, tandis que 60 autres ont été rénovées à la fin de l’année 2023.
Les autorités indiquent que cet effort d’investissement à travers le SSEQCU, estimé à 40 milliards de francs CFA, vise à moderniser et étendre le réseau de soins pour une meilleure prise en charge des populations. Les nouvelles structures viennent ainsi compléter le dispositif existant, qui comptait déjà plus de 700 USP réparties sur le territoire en 2022, essentielles pour une proximité des soins.
Par ailleurs, un objectif de 80 000 consultations est envisagé pour la première année d’opération des nouvelles unités, après avoir déjà enregistré 700 patients dans les structures existantes. Toutes les régions sont concernées par cet élan. En 2022, dans la région maritime (hors Lomé), on recensait environ 120 USP, ce qui portait le taux de fréquentation à 50,3 %. Dans les Plateaux, 150 USP avec un taux de 44,4 %. Dans la région centrale, environ 100 à 110 USP avec un taux de 67,9 % ; dans la région de la Kara, 110 USP pour 76,9 % de fréquentation. Et enfin, dans la région des Savanes, 90 USP avec un taux de 61,1 %.
CHU Kara, Dogta Lafiè, des hôpitaux de référence
Le Centre hospitalier universitaire de Kara, est l’un des établissements de référence du septentrion, qui se distingue aujourd’hui comme un symbole de cette ambition gouvernementale. Le CHU Kara a longtemps joué un rôle stratégique dans le dispositif sanitaire national. Il dessert non seulement les patients des régions septentrionales, mais aussi ceux en provenance des pays frontaliers. Conscient des défis liés à l’évolution démographique et aux besoins de santé croissants, le gouvernement a engagé un vaste programme de réhabilitation et d’équipement de cette structure hospitalière. Il faut relever que le besoin qui se cache derrière la réhabilitation du CHU Kara est celui d’une prise en charge plus optimale.
En juin 2025, le ministère de la Santé a apprécié les avancées notables sur plusieurs chantiers en cours, notamment le projet Ellipse lancé en 2024. Celui-ci prévoit la construction de 2 bâtiments clés pour la prise en charge des patients. Le bâtiment A comprendra les services d’urgence, de réanimation, des blocs opératoires et des services d’imagerie médicale. Le bâtiment B est pour la maternité, la pédiatrie et la chirurgie gynécologique et obstétrique. Les travaux, à la date susmentionnée, enregistraient un taux d’exécution de 35 %, ont constaté les autorités.
À ces réalisations se greffe la construction d’un service d’hémodialyse au service des patients atteints d’insuffisance rénale chronique. Une fois prêt, ce bâtiment contiendra des lits de dialyse, une salle de traitement d’eau et plusieurs espaces techniques. À la date de juin 2025, le taux d’avancement des travaux est estimé à 15 %. Les travaux du bâtiment des spécialités médicales devraient être achevés dans 3 mois. L’infrastructure permettra ainsi d’améliorer de façon considérable la prise en charge spécialisée au CHU Kara, surtout en matière de cardiologie, de pneumologie, de gastro-entérologie ou de neurologie. En ce qui concerne le projet KfW, qui table sur la rénovation de la maternité et des blocs opératoires gynécologiques, il présente des travaux exécutés à 80 %.
En fait, le nouveau plateau technique du CHU Kara, une fois toutes ces réalisations faites, sera plus conforme aux normes internationales, permettant une prise en charge efficace des urgences médico-chirurgicales et des pathologies complexes autrefois référées à Lomé. Cette modernisation des infrastructures s’accompagne d’un renforcement des ressources humaines. Le CHU Kara bénéficie aujourd’hui de la présence de spécialistes formés aussi bien au Togo qu’à l’étranger. Par ailleurs, le CHU joue un rôle majeur dans la formation pratique des étudiants en médecine, en pharmacie et en soins infirmiers issus des facultés et écoles de santé des universités publiques, contribuant à étoffer le capital humain médical.
Dogta-Lafiè , un joyau de la santé au nord de Lomé
L’hôpital Dogta-Lafiè, implanté à Agoè-Nyivé, au nord de la capitale, est une formation sanitaire de haut standing. S’étendant sur un domaine de 11 000 m², il est conçu pour offrir des soins de qualité supérieure. Il est composé de huit blocs interconnectés par un bâtiment central de distribution, optimisant ainsi la circulation et l’accès aux différents services. L’hôpital dispose de 22 salles de consultation, de 160 lits d’hospitalisation, de suites et de chambres répondant aux standards internationaux, ainsi que de chambres individuelles et doubles pour répondre aux différents besoins des patients. Cette infrastructure de pointe témoigne de la volonté du Togo de doter ses citoyens d’établissements de santé modernes et bien équipés.