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Les forces de sécurité ont réalisé une belle prise en cette fin de mois de janvier au Port autonome de Lomé (PAL). 3,815 tonnes d’ivoire et 22,55 kg d’écailles de pangolin : c’est le butin saisi par les hommes en képi, soigneusement dissimulé dans trois conteneurs chargés de grumes à destination du Vietnam.
Cette saisie, conséquence des nouvelles mesures de sécurité prises par le gouvernement togolais depuis le soupçon d’un trafic d’ivoire en direction des pays asiatiques (notamment Hon Kong, Malaisie et Vietnam) vient à point nommer montrer la détermination des autorités togolaises de lutter contre différents trafics, notamment celui d’ivoire.
C’est justement cette détermination qu’ont affichée, mardi dernier, les ministres YarK Damehame de la Sécurité et de la Protection Civile, et André Johnson de l’Environnement et des Ressources forestières, au cours d’une rencontre avec la presse.
« Nous sommes face à des réseaux de criminels suffisamment outillés et souvent lourdement armés. Le trafic des espèces menacées ne passera pas par notre pays. Raison pour laquelle nous menons une lutte acharnée, avec la collaboration de certains pays amis dont les Etats-Unis, la France et la Chine », a expliqué le ministre André Johnson.
Face à ce fléau, le gouvernement a renforcé les barrières de contrôle. Ainsi, non seulement « les enquêtes se poursuivent afin que le réseau soit complètement démantelé », mais également des dispositions sont prises au niveau des points stratégiques, notamment d’exportation pour freiner ce trafic en faisant passer au scanner tous les conteneurs, avant leur embarquement sur le terminal des conteneurs destinés à l’exportation.
Notons que le commerce de l’ivoire a été interdit en 1989 par la Convention sur le commerce international des espèces menacées d’extinction (CITES). De 10 millions en 1900, la population des éléphants d’Afrique a chuté à 1,2 millions en 1990 et ils ne sont plus que quelque 500.000 aujourd’hui, selon les défenseurs de l’environnement.
A ce rythme et si rien n’est fait, les éléphants vont disparaître d’ici une décennie. Et les pays africains ne pourront que dire adieu à leur tourisme basé essentiellement sur la faune et la flore.
JPB