Au cœur des régions des Savanes et de la Kara, le projet de Sécurité alimentaire inclusive et résiliente au Togo (SAIRT) a été lancé. C’est pour réduire l’insécurité alimentaire et améliorer les conditions de vie des producteurs agricoles, avec une attention particulière portée aux personnes handicapées.
Le projet SAIRT, qui a débuté en mars 2022 et se poursuivra jusqu’en 2025, couvre les communes d’Assoli 1, Kozah 1 et 2, Oti Sud 1, Oti 2, et Tandjouaré 1. Son objectif global est de contribuer à l’amélioration durable des conditions de vie économiques, sociales et sanitaires de 3 000 producteurs agricoles, dont 750 personnes handicapées dans ces régions. Le SAIRT s’engage à apporter une contribution significative à l’amélioration durable des conditions de vie économiques, sociales et sanitaires des producteurs agricoles. Au-delà de l’aspect économique, le projet se donne pour mission de renforcer les systèmes de résilience respectueux de l’environnement. « Il représente une lueur d’espoir pour les communautés rurales du Togo, en offrant des moyens tangibles pour améliorer la sécurité alimentaire et renforcer la résilience des agriculteurs », relève le Gouvernement.
Les résultats présentés lors du bilan après 18 mois de mise en œuvre du projet SAIRT sont reluisants. La première phase a permis de renforcer les partenariats avec les acteurs locaux, d’identifier les sites maraîchers et les unités de transformation à accompagner. Les coopératives et groupements des 6 communes bénéficiaires ont été équipés de matériels divers, représentant une valeur estimée à plus de 15 000 000 de francs CFA. Ces équipements comprennent des moulins à maïs, des torréfacteurs, des thermo-soudeuses, des réfrigérateurs, des tonneaux, des bassines, des marmites, des bâches, des emballages, des pose-ruches, des extracteurs, des lève-cadres, des enfumoirs, des combinaisons de collecte de miel, des brosses à abeille, etc.
Les coopératives bénéficiaires ont aussi reçu un soutien matériel pour la construction de 6 unités de transformation, améliorant ainsi leur cadre de production, leurs conditions de vie et de travail. Ensuite, lors de l’évaluation du bilan de la mise en œuvre des activités menées et des résultats obtenus du 30 juin au 15 décembre 2023, les clés de 3 tricycles ont été remises aux bénéficiaires des communes d’Assoli 1, Kozah 1 et 2. Avec ces avancées significatives, le projet a démontré sa capacité à transformer positivement la vie des producteurs agricoles.
Il faut dire que le gouvernement continue ses efforts dans la lutte pour l’autonomisation des femmes rurales. En décembre 2023, le ministère de l’Action sociale et de la Promotion de la femme et de l’Alphabétisation a procédé à Lomé à la dotation de matériels et équipements agricoles à 78 coopératives de femmes issues des 39 préfectures du Togo.
D’un coût global de 100 millions de francs CFA, ce don est sous l’appui du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud). Il se situe dans le cadre du Projet d’autonomisation des femmes rurales au Togo (PaFeRT).
Le don est essentiellement composé de tricycles, de couveuses à œufs, de rappeuses de manioc, de moulins à condiments motorisés, de concasseurs de noix de palmiste, et de batteuses de soja. Il va faciliter le travail des femmes situées dans les zones rurales et accroître leur productivité en vue de faire de l’agriculture togolaise un véritable levier de développement économique.
Selon les données du ministère togolais de l’Agriculture, les femmes représentent 56,4 % des actifs agricoles. Les femmes rurales, en particulier, contribuent énormément au développement de l’agriculture togolaise. Elles sont présentes dans toutes les chaînes de valeur agricoles telles que la production, la transformation et la commercialisation. Conscient de leurs efforts, le gouvernement a pris une série de mesures pour assurer l’amélioration de la situation des femmes rurales. Il s’agit notamment de la révision du Code des personnes et de la famille, l’affectation de 30 % des zones agricoles aux femmes, la mise en place de programmes pour renforcer leur autonomie économique.
Bon à savoir, l’agriculture, la force motrice de développement au Togo, constitue un pilier de l’économie. Le secteur participe pour 20 % aux recettes d’exportation et représente plus de 40 % du PIB. Il emploie deux tiers de la population active avec une superficie cultivable évaluée à 3,6 millions d’hectares, soit 60 % de la superficie globale du pays, dont 41 % sont emblavées. Les cultures vivrières représentent 70 % de l’ensemble de la production agricole togolaise. Ces cultures vivrières sont principalement constituées de céréales et de tubercules. La vente de ces vivres constitue une source importante de revenus des producteurs du fait de leur demande permanente sur le marché.
Koudjoukabalo