La capitale nigériane abrite cette semaine une série d’importantes réunions devant culminer, les dimanches 14 et lundi 15 mai 2014, avec la 46ème session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO.
Ainsi la 16ème réunion du Comité de l’administration et des finances (CAF), s’est achevée le dimanche 7 décembre et a permis au président de la Commission de la CEDEAO, Kadré Désiré Ouédraogo, d’appeler les Etats membres à verser leurs contributions au titre du prélèvement communautaire afin de permettre à l’organisation d’avoir les moyens nécessaires à son bon fonctionnement.
Le prélèvement communautaire, qui constitue, selon M. Ouédraogo, l’ossature du financement des programmes et activités de l’organisation, représente un pourcentage (0,5%) de la valeur imposable des marchandises importées dans la Communauté en provenance des pays tiers., c’est autour du Conseil des ministres qui tiendra, à partir de mardi 9 décembre, sa 73ème session ordinaire, qui prévoit à son ordre du jour d’importants points aussi bien pour décision et approbation que pour information.
La réunion du Comité de l’administration et des finances (CAF)s’est aussi focalisée sur l’état de mise en œuvre du protocole relatif au prélèvement communautaire avant de se pencher sur la situation financière générale de la Communauté puis sur le budget consolidé 2015 des institutions comme le GIABA, l’OOAS, le Parlement et la Cour de Justice, sans oublier les programmes spéciaux.
Outre le rapport annuel 2014 du président de la Commission de la CEDEAO, M. Kadré Désiré Ouédraogo, les ministres des Finances et les ministres chargés de l’Intégration des Etats membres, qui composent le Conseil, examineront également les tâches assignées par la 72ème session.
Les ministres examineront en outre le rapport intérimaire 2014 du Contrôleur financier, le rapport final de la 16ème réunion du CAF, ainsi que le rapport d’un groupe de consultants sur la réforme institutionnelle. Le dernier point pour décision du Conseil des ministres portera sur l’examen du projet d’ordre du jour du sommet des chefs d’Etat.
Quant aux points pour approbation, ils porteront sur le rapport de la réunion des ministres des Finances de la CEDEAO consacré au tarif extérieur commun (TEC) de la Communauté, qui doit entrer en vigueur début janvier 2015, et aussi sur le rapport des ministres chargés de l’Enseignement supérieur.
Le troisième point pour approbation au menu de ce Conseil des ministres de trois jours portera sur le rapport de la réunion extraordinaire des ministres de la Santé de la CEDEAO, ce qui devrait être une occasion de mettre à nouveau l’accent sur la lutte résolue que mène la sous-région contre la propagation de la terrible épidémie à virus Ebola.
L’autre importante réunion regroupera, le vendredi 12 décembre, les membres du Conseil de médiation et de sécurité de la CEDEAO, présidé par le ministre des Affaires étrangères et de l’Intégration régionale du Ghana, Hanna Tetteh.
A cette occasion, le président de la Commission présentera un mémorandum sur la situation politique et sécuritaire dans la région, fera le point sur la situation au Burkina Faso et évoquera le renouvellement du mandat de la mission militaire de la CEDEAO en Guinée-Bissau (Ecomib).
Quant à la 46ème session de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement, prévue les 14 et 15 décembre, elle sera marquée par les discours du président du Nigéria, pays hôte, Goodluck Ebele Jonathan, du chef de l’Etat du Ghana et président en exercice de l’autorité, John Dramani Mahama, et du président de la Commission de la CEDEAO, Kadré Désiré Ouédraogo.
Devraient aussi prendre la parole lors de la cérémonie d’ouverture la présidente de la Commission de l’Union africaine et le représentant du Secrétaire Général des Nations unies.
Outre l’examen des grands sujets de préoccupation en Afrique de l’Ouest, les chefs d’Etat et de gouvernement se pencheront notamment sur le rapport annuel du président de la Commission, le rapport de la 73ème session du Conseil des ministres et aussi le rapport de la 33ème session du Conseil de médiation et de sécurité, avant d’élire le président en exercice pour 2015.
La CEDEAO préoccupée par Ebola
Le président de la Commission de la CEDEAO, Kadré Désiré Ouédraogo, s’est rendu ce jeudi 4 décembre 2014 à Lomé pour évoquer avec le chef de l’Etat du Togo, Faure Essozimna Gnassingbé, la mise en œuvre de la feuille de route élaborée pour combattre l’épidémie d’Ebola dans la région.
En vue de réaffirmer leur engagement de coordonner leurs efforts contre cette maladie, qui a fait plus de 7.000 morts dans la région, les chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO ont, lors de leur sommet extraordinaire tenu le 6 novembre 2014 à Accra, désigné leur homologue togolais pour superviser le processus de riposte et d’éradication d’Ebola.Le sommet a également entériné le Plan régional opérationnel intégré de réponse au virus Ebola et salué la pertinence des axes d’intervention y contenus, tout en demandant à la Commission de la CEDEAO de prendre les dispositions utiles pour mobiliser les ressources nécessaires à la mise en œuvre coordonnée du plan de riposte.
Le président Ouédraogo et le chef de l’Etat du Ghana, John Dramani Mahama, président en exercice de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO, ont effectué des visites de solidarité dans les trois Etats les plus touchés -Guinée, Libéria et Sierra Leone- et où 150 agents de santé volontaires en provenance de sept pays de la région seront incessamment déployés après avoir subi une formation de cinq jours à Accra.
Les discussions du président de la Commission avec le chef de l’Etat togolais avait pour objectif principal de guider les efforts de riposte aux niveaux régional et national, conformément aux décisions prises par les chefs d’Etat de la région pour accélérer la mise en œuvre des plans opérationnels de riposte et la coordination du soutien international.
Plus spécifiquement, elle vise à renforcer la coordination et le leadership national et régional, assurer les ressources nécessaires pour la mise en œuvre intégrale de l’ensemble des interventions de riposte à l’épidémie et renforcer les systèmes de santé, y compris la mise en place des mécanismes régionaux de surveillance épidémiologique et de riposte efficaces.
L’Afrique de l’Ouest se trouve confrontée à des épidémies récurrentes de choléra, de rougeole, de méningite, de fièvre Lassa, etc., qui surchargent les systèmes de santé déjà fragiles des Etats de la sous-région et causent d’énormes souffrances aux populations. En outre, ces épidémies représentent un lourd fardeau qui freine le développement et la libre circulation des biens et des personnes dans l’espace communautaire.
Depuis l’émergence de l’épidémie d’Ebola, en mars 2014, et ses conséquences aussi bien en pertes en vies humaines qu’économiques, sociales et culturelles, la CEDEAO a, à travers ses Etats membres, ses institutions et ses partenaires, déployé des efforts appréciables pour y apporter une réponse. Les diverses actions menées ont permis d’accroître considérablement les connaissances sur l’efficacité et les limites des approches actuelles.
Ali SAMBA