La rentrée scolaire 2023-2024 s’est effectuée hier sur toute l’étendue du territoire national. Selon les chiffres du ministère des enseignements primaire, secondaire et technique, ils sont environ de 3 millions d’élèves à occuper les salles de classe des écoles, collèges et lycées du pays.
Vœux de réussite
La ministre, secrétaire générale de la Présidence de la République, Sandra Johnson a souhaité aux élèves la force, de la volonté et du courage pour embrasser pour cette nouvelle année qui commence. Elle a rappelé aux parents, leur implication précieuse dans l’éducation des enfants qui est un pilier essentiel de leur réussite. ” Au corps enseignant, votre dévouement et passion pour votre métier sont une source d’inspiration. Car vous guidez nos enfants avec bienveillance vers un avenir prometteur. Puisse l’année scolaire 2023-2024 être riche de découvertes et d’épanouissement. Bonne rentrée à tous “, a déclaré Sandra Johnson sur le réseau X (ex Twitter).
Dans une déclaration à la Télévision nationale, Dodzi Kokoroko, le ministre des enseignements primaire, secondaire et technique, a révélé que l’école de la République se porte bien. Il fait savoir que le Gouvernement a énormément investi dans le capital humain. 6200 enseignants ont été recrutés entre 2020-2022.
Un concours de recrutement a été organisé cette année 2023. Les résultats sont attendus. A terme, les enseignants volontaires qui occupaient une proportion 41% du personnel enseignant en 2020, se retrouverait à 7%. En 2025, on ne parlera plus. ” Plus on recrute des enseignants, on en gagne en qualité. Et c’est ce que nous vivons à travers une réalité de ratio de nombre d’élèves encadrés par un enseignant qui passe de 59 à 53 “, informe le ministre.
A travers ces recrutements, le Gouvernement a également su créer une certaine harmonie entre les régions éducatives. Un ratio de 1 enseignant pour 103 élèves en 2020 et de 1 enseignant pour 45 élèves aujourd’hui. Tout ceci impact sur le résultat. A cela il faut ajouter la réouverture des écoles normales de formation des professeurs d’écoles. Remerciant le Chef de l’Etat Faure Gnassingbé pour avoir donné les moyens nécessaires pour le démarrage de cette année scolaire, Dodzi Kokoroko a déclaré que le Gouvernement veut rassurer tous les acteurs du secteur et les partenaires de sa détermination à œuvrer pour une année scolaire réussie, apaisée et éclatante.
La tenue scolaire des élèves scrutée
Le ministre des enseignements primaire, secondaires, techniques et de l’artisanat veut mettre de l’ordre dans les tenues scolaires des élèves des collèges et lycées du Togo, tant du secteur public que du secteur privé. En effet, depuis quelques années, on constate un certain laisser-aller dans les tenues scolaires des jeunes élèves : des chemises très cintrés et des pantalons tuyau ne descendant pas jusqu’aux chevilles pour les garçons, des jupes et des corsages moulants, voire provocants pour les filles laissant apparaitre leurs formes. Dodzi Kokoroko met le Holà. En Août, un arrêté portant sur la réglementation de la tenue scolaire dans les établissements publics et privés du secondaire a été pris par le ministre.
A compter donc de cette rentrée scolaire, pour les élèves de sexe masculin inscrits dans un établissement public, ce sera une chemise ample et un pantalon descendant jusqu’aux talons, taillés dans le même tissu de couleur kaki. Une paire de chaussures fermées ou des nu-pieds dont la semelle est retenue par une lanière.
Pour les élèves de sexe féminin inscrites dans un établissement public, il est exigé une chemise ample en popeline blanche, une jupe ovale et/ou plissée, de couleur kaki, couvrant les genoux, et une paire de chaussures fermées aux semelles plates ou des nu-pieds dont la semelle est retenue par une lanière. ” Nous avons assisté à des tenues extravagantes. Il y a des garçons qui viennent parfois avec un pantalon où eux-mêmes ils ont déchiré une partie et ils ont mis des trucs d’éclairs, il y a des filles sui arrivent des jupettes carrément. La fille s’assoie dans son banc, on a comme l’impression qu’elle est venue pour une présentation de mode. Et donc tout ça là, ça nous gênait et donc quand le ministre a pris cette décision, j’ai été le premier à applaudir le ministre “, a indiqué un enseignant.
Pour les établissements scolaires privés ils sont autorisés à choisir les couleurs de l’uniforme de leurs établissements. Ils peuvent aussi intégrer la cravate à l’uniforme scolaire. Cependant les accessoires qui présentent un caractère ostentatoire, blasphématoire ou indécent sont strictement interdits. ” Je pense qu’il revient au Chef d’établissement de prendre ce communiqué et l’utiliser à bon escient. C’est toi qui dirige l’établissement. Un parent qui amène un enfant comme ça dans un établissement, tu corriges l’enfant où tu le renvoies à la maison “, martèle un parent d’élève.
Certaines personnes ne sont pas de cet avis. Elles trouvent que le monde évolue et que les élèves doivent vivre avec leur temps. ” Moi je pense qu’on ne peut rien faire aujourd’hui, sans tenir compte des réalités de notre époque. Les coupes, oui. Il faut d’une certaine manière opter pour leur règlementation mais demander à des élèves du 21è siècle de s’habiller peut-être comme des gens du 18è ou 19è siècle, ça peut poser des problèmes “, affirme un communicateur.
De toute façon, selon l’arrêté du ministre, les équipes de direction, pédagogique et administrative dans les établissements scolaires sont invitées à veiller au respect de la réglementation en vigueur sur les tenues scolaires. La non-conformité de la tenue de l’élève au modèle réglementaire expose ce dernier à des mesures allant d’un simple rappel à l’ordre à une interpellation des parents de l’élève contrevenant.
Koudjoukabalo