La plateforme de la société civile pour la bonne gouvernance et la transparence démocratique (PSC-BGTD) a organisé hier à Lomé dans un grand hôtel, une table ronde autour du thème « Constitution ; Une loi fondamentale immuable ou adaptable à l’évolution socio-culturelle et politique de la société » .
Les échanges entre les membres des organisations de cette plateforme élargie à des consultants et experts juridiques a été une occasion pour les éminents conférenciers Me Jean Yaovi Dégli, Me Jil-Benoît Afangbédji et Dr Ekoué Gadah d’aborder toutes les questions ayant rapport avec la nouvelle Loi constitutionnelle adoptée le 25 mars dernier par l’Assemblée nationale.
Il faut rappeler qu’à la suite de l’adoption par l’Assemblée nationale de la nouvelle Loi Constitutionnelle, certains acteurs politiques et de la société civile ont donné du vent pour exprimer leurs inquiétudes..
Les débats allant dans tous les sens, la plateforme de la société civile pour la bonne gouvernance et la transparence démocratique (PSC-BGTD) a jugé bon de créer un cadre de réflexion à travers une table ronde pour plancher sur la question.
S’il est vrai que le sujet de l’adoption de la nouvelle Loi constitutionnelle retient l’attention de moult acteurs sociopolitiques, il faut également reconnaitre que les interprétations démontraient que bon nombre de personnes essayaient d’aborder le sujet sous la prise d’intérêts partisans. Pour d’autres, c’est l’occasion d’une renaissance politique et d’une opération de charme surtout à quelques semaines des élections Législatives et Régionales du 29 avril prochain.
La table ronde de la plateforme de la société civile pour la bonne gouvernance et la transparence démocratique (PSC-BGTD) a connu la participation également des représentants dans ambassades et Chancelleries, des organisations internationales accréditées près le Togo.
Au cours de cette rencontre d’échanges, les panélistes ont donné le meilleur d’eux-mêmes, en toute impartialité, en expliquant ce qui est, ce qu’on doit comprendre des démarches en cours et surtout de la grandeur d’esprit du chef de l’Etat, Faure Gnassingbé qui est à féliciter car il disposait de tous les outils pour promulguer systématiquement cette nouvelle Loi adoptée. Au contraire et faisant preuve de sagesse et de disponibilité d’écoute à l’endroit de ses concitoyens, le chef de l’Etat a plutôt privilégié la voie de la sagesse en recommandant dans un premier temps une deuxième lecture puis de larges consultations de toutes les couches de la Nation, afin de recueillir leurs enrichissements. Une démarche salutaire qui aujourd’hui a permis aux population de comprendre le bien-fondé de cette nouvelle Loi.
Au cours de cette table ronde, les panélistes Me Yaovi Jean Dégli, Avocat, ancien ministre de la Transition, Me Jil-Benoît Afangbédji, avocat inscrit au Tribunal pénal international et Dr. Gadah Folly Ekoué, ont émerveillé par la clarté de leurs exposés. Ils ont entretenu l’assistance sur les thèmes comme : « Contexte historique de l’adoption de la Constitution de 1992 », « L’étude comparative des régimes parlementaire et présidentiel : la place de la représentation nationale », « et L’histoire des régimes parlementaires au Togo ».
Notons que l’objectif de cette table ronde est d’interroger le droit, l’histoire et la sociologie sur la problématique constitutionnelle, en vue de mieux comprendre le contexte et le processus en cours.
L’attraction parmi tant d’autre fut le développement de Me Jean Dégli qui dans son franc-parler habituel imbibé de toute une dose d’objectivité et de lucidité d’esprit. L ’Avocat Me Dégli a rappelé à l’assistance « qu’une relecture signifie qu’on va changer encore des choses dans le texte ».
« Je ne sais pas si aujourd’hui, vous avez le texte qui avait été voté.Ça veut dire que le texte n’est pas encore un texte final si non le Président de la République l’aurait promulgué » a affirmé Me Jean Yaovi Dégli lors de sa présentation. Il ajoute ensuite « mais le Président a trouvé nécessaire que si les Togolais se sont autant intéressés au texte et ont commencé à en parler sans l’avoir totalement lu, c’est qu’il y a des choses dedans à aller revoir » a-t-il ajouté.
Et à Me Jean Yaovi Dégli de poursuivre son raisonnement : « et quand il (chef de l’Etat) parle de relecture, c’est en ce sens qu’il faut féliciter le Président de la République de n’avoir pas de façon braquée dit non ; Mais il aurait pu le faire ».
Les débats qui ont suivi les présentations, ont permis à l’assistance de connaitre des questions pertinentes sur le changement en cours dans notre pays.
Pour Sama Bahibadi, président de IDEE ( Initiative Droit Elections& Engagements), l’une des associations de la société civile composant la plateforme, , il s’agit ,pour la Plateforme de la société civile pour la bonne gouvernance et la transparence démocratique (PSC-BGTD), de prendre une pleine participation dans le débat public actuel et d’assumer sa responsabilité citoyenne.
Pour sa part, Me Jil-Benoit Afangbédji a jugé de la nécessité d’expérimenter autre chose à par le régime semi-présidentiel.
« Nous avons expérimenté pendant un certain nombre d’années et aujourd’hui nous migrons vers le régime parlementaire. C’est une bonne chose » a-t-il affirmé dans un premier temps.
Me Jil-Benoit Afangbédji de préciser : « Ce régime prescrit le mandat unique pour le Président de la République. Ce sera une manière pour chacun des acteurs de notre pays d’arriver à la présidence de la République ».
Crédo TETTEH