C’est une vraie performance que vient de réaliser le Togo dans l’évaluation de l’indice de développement humain (IDH) des nations Unies. le pays passe de la catégorie des pays à « indice de développement humain faible » à la catégorie des pays à « indice de développement humain moyen ».
Sandra Johnson, la Ministre, Secrétaire Générale de la Présidence du Conseil ne boude pas son plaisir quant à ce bond de géant réalisé par le Togo, qui se positionne au 2ème rang dans l’espace UEMOA après la Côte d’Ivoire et au 4ème rang dans la CEDEAO après le Cap-Vert, le Ghana et la Côte d’Ivoire.

Dans ce classement sous régional, le Togo passe devant le Nigéria. « Cela confirme une fois encore l’engagement et la volonté du Président du Conseil de mettre l’humain au centre du développement du Togo », a déclaré Sandra Johnson lors du lancement du rapport hier lundi à Lomé.
Le Togo affiche ainsi une progression continue de son IDH depuis 2010, et se situe au-dessus de la moyenne des pays à faible développement humain. Il est aussi l’un des rares pays d’Afrique de l’Ouest à se rapprocher de la catégorie des pays à développement humain moyen ».
« Bien que la Côte d’Ivoire surpasse le Togo en IDH brut, celui-ci affiche un meilleur score ajusté aux inégalités (0,363 contre 0,350 pour la Côte d’Ivoire), traduisant une répartition plus équitable des progrès humains », fait observer le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD).

Au Gouvernement, on estime que ces avancées sont enregistrées grâce aux réformes ambitieuses engagées dans le cadre de la feuille de route gouvernementale 2020- 2025 sous l’impulsion du Président du Conseil et qui ont permis d’améliorer les indicateurs de santé, d’éducation et le Revenu National Brut par habitant qui est passé de 2748 $ US dans le rapport 2023-2024 à 2 856 $ US dans le rapport 2025.
Le rapport sur le Développement Humain, édition 2025 est intitulé : « Une affaire de choix : individus et perspectives à l’ère de l’intelligence artificielle ».
Son lancement au Togo intervient dans le contexte où le monde fait face à un nouveau paradigme, notamment l’émergence de l’intelligence artificielle définie comme un ensemble de technologies et de programmes informatiques, permettant à des machines de reproduire des comportements humains comme le raisonnement, la planification et la créativité, en se basant sur l’analyse de données pour prendre des décisions et s’adapter à des situations nouvelles.

A en croire Sandra Johnson, l’édition 2025 du rapport sur le développement humain s’est appesanti sur ce nouveau phénomène en examinant de manière approfondie les tensions croissantes entre les avancées technologiques rapides dans le domaine de l’intelligence artificielle et la stagnation relative des progrès en matière de développement humain. Le rapport tire aussi la sonnette d’alarme sur les risques d’exclusion des jeunes, des personnes âgées, des femmes et des personnes handicapées de l’utilisation et des bénéfices de l’intelligence artificielle surtout dans les pays à indice de développement faible. « Il y a donc nécessité d’une régulation proactive pour éviter d’accentuer les inégalités en amplifiant les fractures sociales, géographiques et économiques », a indiqué Sandra Johnson.
Il est à rappeler que le Gouvernement togolais met en œuvre une Feuille de route gouvernementale 2020-2025 avec pour, entre autres ambitions, de faire du pays un hub numérique régional, axée sur l’inclusion des citoyens, la digitalisation des services publics et la modernisation de l’économie comme le prévoit l’axe 3 de ladite Feuille de Route.

Binta SANNEH, la Représentante Résidente du PNUD au Togo a salué les progrès importants réalisés par le Togo en matière de développement humain. « Ces dernières années, le pays a enregistré des avancées notables, notamment dans l’accès à l’éducation, la couverture santé, la digitalisation des services publics, ainsi que la mise en œuvre de politiques sociales innovantes en faveur des populations vulnérables », a-t-elle relevé, ajoutant que le Togo a déjà fait le choix résolu de la transformation numérique et de la modernisation des services publics. Elle a précisé qu’à travers sa Feuille de route gouvernementale 2025, son ambition est claire : bâtir une croissance inclusive, innovante et durable. Le moment est donc propice pour intégrer les recommandations du rapport dans les politiques publiques nationales et régionales.
Sur certains plans, le gouvernement a anticipé sur certaines recommandations contenues dans le rapport, notamment l’accès des filles à l’éducation, surtout dans les milieux ruraux. Le récent lancement officiel de la campagne nationale de distribution de kits scolaires en est l’exemple palpable. Au total, plus de 100 000 élèves provenant de 800 localités réparties dans 64 cantons à travers tout le pays, vont bénéficier chacun d’un kit scolaire complet comprenant des fournitures essentielles à la réussite scolaire.
ALI SAMBA






