Le gouvernement du Togo et la Banque mondiale ont signé un nouvel accord de financement dans le cadre du Projet régional d’intervention urgente dans le secteur de l’énergie solaire – Régional Emergency Solar Intervention Project, RESPITE. Au Togo, le nouveau projet va financer la construction d’une centrale solaire photovoltaïque de 25 mégawatts avec 40 mégawatts-heures de stockage batteries, et raccorder des milliers de ménages au réseau électrique dans le nord du pays.
A travers la centrale solaire photovoltaïque, le RESPITE-Togo contribuera au Programme d’urgence mis en place par le gouvernement pour renforcer la résilience des populations dans la Région des Savanes (PURS) en raccordant plus de 12.000 nouveaux foyers et 61 nouvelles localités au réseau national. Le projet prévoit également l’installation de 1.853 lampadaires pour l’éclairage public. « Dans le cadre du Togo, le RESPITE se propose de fournir une énergie abordable et propre sur le réseau national pour atténuer la crise actuelle de l’approvisionnement en électricité tout en renforçant la capacité du réseau à absorber plus de production solaire à l’avenir par un investissement important en stockage batteries », souligne Fily Sissoko, Représentant Résident de la Banque Mondiale au Togo.
Les autorités togolaises affirment que ce projet soutenu par la Banque mondiale est en cohérence avec la Feuille de route gouvernementale (FRG 2025), notamment avec l’objectif de réaliser un taux d’électrification de 75% en 2025 et d’accroître la capacité de production, de transport et de distribution d’électricité. Pour le ministre de l’économie et des finances, Sani Yaya, le financement de ce projet symbolise la volonté de la Banque Mondiale à accompagner sans cesse le Togo vers le développement souhaité.
Il donne des détails sur le projet : Le projet est structuré autour de trois composantes à savoir : la construction d’une centrale solaire de 25 MWc avec 40 MWh de stockage batteries à Dalwak, à Dapaong comprenant une ligne d’évacuation de l’énergie. Il permettra l’électrification d’environ 60 localités rurales dans la région des Savanes et renforcera ainsi les efforts du programme d’urgence de renforcement de la résilience dans la région des Savanes (PURS ; La seconde composante concerne l’électrification rurale.
Il prévoit l’installation de 1853 lampadaires pour l’éclairage public et le raccordement d’environ 12100 ménages. Le projet veillera également à intégrer les aspects liés à la résilience aux changements climatiques des infrastructures électriques concernées. En outre, le 6 projet RESPITE donnera la priorité aux ménages vulnérables dirigés par des femmes lors de la sélection des ménages à raccorder au réseau. Et enfin, la dernière composante est l’assistance technique au secteur et le soutien à la mise en œuvre du projet.
En rappel, au niveau régional, le RESPITE va contribuer à une réduction significative des émissions de gaz à effet de serre (GES) en finançant l’installation et l’exploitation d’environ 106 mégawatts d’énergie solaire photovoltaïque avec des batteries et des systèmes de stockage, l’expansion de 41 mégawatts de capacité hydroélectrique, et les distributions et transmissions d’électricité dans les quatre pays participants (le Liberia, la Sierra Leone, le Tchad et le Togo).
Par ailleurs, un montant de 20 millions de dollars sera investi pour aider le Système d’interconnexion électrique ouest africain (WAPP)- à améliorer le potentiel du commerce de l’électricité en Afrique de l’Ouest et à faciliter le partage des connaissances entre les pays membres de la CEDEAO.