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3 décembre 2024
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PRESIDENTIELLE 2015/PROCLAMATION RÉSULTATS PROVISOIRES/CENI : ITE MISSA EST : FAURE PRESIDENT

La CENI (Commission électorale nationale indépendante) a proclamé hier nuit les résultats dans le cadre de la Présidentielle du 25 Avril 2015 à son siège. Après un accouchement par césarienne, les Togolais ont été fixés une bonne fois pour toute sur celui qui va conduire les destinées du pays pour les cinq prochaines années. Et ce dernier n’est autre que Faure Essozimna GNASSINGBE qui succède à lui-même après 10 ans de gouvernance. 58, 75 % contre 34,95 %pour son challenger Jean-Pierre FABRE.
Des attributions de la CENI
Des dispositions de l’Article 8 du Code Electoral, la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) est chargée notamment de l’organisation et de la supervision des opérations référendaires et électorales ; de l’élaboration de textes, actes et procédures devant, d’une part, assurer la régularité, la sécurité, la transparence des scrutins et, d’autre part, garantir aux électeurs ainsi qu’aux candidats le libre exercice de leur droit ; de la nomination  des membres de ses démembrements ; de la formation des agents électoraux ; de la formation des citoyens en période électorale ; de la commande, de l’impression et de la personnalisation des cartes d’électeurs ; de la commande du bulletin unique de vote et de l’ensemble du matériel électoral ; de la ventilation du matériel électoral dans les bureaux de vote ; de l’enregistrement, de la ventilation et de la publication des candidatures ; de la désignation des observateurs nationaux sur la base de critères préalablement définis par elle-même ; de l’attribution des documents d’identification aux observateurs et de la coordination de leurs activités ; de la centralisation des résultats ; de la proclamation des résultats provisoires des scrutins
Si l’exercice a été rude pour les Commissaires de la CENI depuis le vote du 25 avril suite à des incompréhensions et surtout à des sauts d’humeur de certains d’entre eux qu’on dirait en ” mission commando “, les Togolais connaissent enfin leur Président. La CENI en proclamant les résultats provisoires a rempli la grande partie de sa mission en attendant  selon l’article 103 du Code Electoral en son alinéa 3 ” …d’adresser  à la Cour Constitutionnelle, dans un délai de huit (08) jours à compter de la date du scrutin, un rapport détaillé sur le déroulement des opérations électorales, l’état des résultats acquis et les cas de contestation non réglés “.

La suite du boulot à la Cour Constitutionnelle
Au terme de la proclamation  des résultats provisoires par la CENI, place maintenant à la Cour Constitutionnelle pour jouer son rôle. Selon les dispositions de l’Article 104 du Code Electoral en vigueur, ” La Cour constitutionnelle proclame solennellement l’ensemble des résultats définitifs des opérations référendaires, des élections présidentielles, législatives et sénatoriales après règlement des cas de contentieux pour lesquels elle a été saisie “.

De l’après étape de la Cour constitutionnelle
Le Code Electoral en son Article 107 (nouveau)  dispose que ” la CENI rédige, dans les soixante (60) jours qui suivent la proclamation de l’ensemble des résultats définitifs par la Cour Constitutionnelle, un rapport général sur ses activités et la gestion des fonds mis à son disposition. Ce rapport général est adressé au Président de la République, au Premier Ministre, au Président de l’Assemblée nationale, au Président du Sénat, au Président de la Cour Constitutionnelle, au Président de la Cour des comptes et au ministre de l’Administration territoriale “.
En son alinéa 23, l’article 107 (nouveau) dispose également ” qu’après la proclamation des résultats définitifs les procès-verbaux des opérations électorales peuvent être consultés, dans les trois (03) mois qui suivent le scrutin, au siège de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), par les candidats ou leurs représentants “.

Les arguments ayant milité pour la réélection de Faure E. GNASSINGBE
La réélection de Faure E. GNASSINGBE n’est pas fortuite. Elle est la résultante  d’actions innovantes et d’efforts de réalisation de sa part. D’emblée, les citoyens sont unanimes à reconnaitre ses investissements forts louables et significatifs dans les infrastructures routières. En parcourant les rues de Lomé et de certaines villes de l’intérieur du pays, même ” l’aveugle ” s’accorde à dire que Faure GNASSINGBE a énormément révolutionné le pays en le dotant de véritables infrastructures routières qui  aujourd’hui font la fierté du citoyen togolais et attisent la curiosité et l’admiration des touristes et autres acteurs de développement et étrangers visitant le Togo.
En termes de bilan illustratif du développement par le développement des routes, le Ministère  des Travaux Publics a réalisé d’importants projets et travaux entre 2010 et 2014 dont les coûts sont estimés à plusieurs milliards de FCFA. (Voir Tableau ci-suit). Ce tableau ne présente qu’une partie des projets réalisés.
Avec les nouveaux visages dans la politique aux cotés de Faure GNASSINGBE qui ont ainsi concrétisé le renouvellement de sa classe politique proche, le travail a été progressif et satisfaisant. Le travail de titans abattus sans trompette ni cor par ces nouveaux visages ont permis à l’analyse des résultats provisoires proclamés par la CENI hier nuit, de recueillir des voix dans les fiefs jadis protégés de l’opposition. Les acquis de la dernière législative 2013 en disent long et clairement.   Comme autres arguments ayant milité en faveur de la réélection du Président Faure GNASSINGBE, nous pouvons citer  la gratuité de la césarienne, la mise en place d’une politique pour l’emploi des jeunes, le Provonat et le Fond national de la finance inclusive qui a été d’un appui inestimable aux populations à la base.
Un diagnostic de la ” VISION 2030 ” pilotée par le Professeur Kako NUBUKPO, Ministre auprès de la Présidence de la République, Chargé de la Prospective et de l’Evaluation des Politiques Publiques du Togo, que nous avons publié dans notre parution N°166 du 16 au 20 Avril en édition spécial, a abordé la question de l’emploi  et la mise en place de programmes.
” Chaque année, environ 40 000 nouveaux demandeurs d’emploi arrivent sur le marché du travail et pose le problème de l’adéquation formation-emploi, particulièrement pour les jeunes. Un certain nombre de programmes ont été alors mis en place, à l’instar du Programme d’Appui au Développement à la Base (PRADEB), lancé en Avril 2013, à travers sa composante ” Emploi des jeunes ” qui vise à développer la culture entrepreneuriale et à faciliter l’accès aux services financiers de proximité. Il en va de même du Programme de Développement Communautaire dans les quartiers vulnérables  de la ville de Lomé (PDC-L) avec comme objectif la création de plus de 9600 emplois pour les jeunes et les femmes et récemment. Mais l’innovation la plus remarquable au cours de ces dernières années est sans nul doute la création en 2014 du Fonds national de Finance Inclusive (FNFI) dont ont bénéficié plus de 331.021 ménages. En particulier, un programme spécialement dédié aux jeunes a été lancé en mars 2015, dénommé Accès des Jeunes aux Services Financiers ” avait écrit le Ministre Kako NUBUKPO dans LE MEDIUM N°166.
Le 11 octobre 2013, par décret N°2013-070/PR portant création du Ministère auprès de la Présidence de la République, Chargé de la Prospective et de l’Evaluation des Politiques Publiques (MPEPP), le Président de la République togolaise, S.E.M. Faure Essozimna GNASSINGBE, a institutionnalisé sa volonté de faire entrer le Togo dans une nouvelle ère, celle de l’audace dans la vision du développement du pays et du sérieux dans la gestion des affaires de la cité.
La création de ce ministère s’inscrit dans le droit fil d’une nouvelle dynamique de développement : celle de la conception et de la planification des stratégies d’intervention. Cette volonté manifeste de développement du gouvernement s’est véritablement illustrée via l’élaboration et l’adoption des Documents de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP, 2008-2012) et de la Stratégie de Croissance Accélérée et de Promotion de l’Emploi (SCAPE) 2013-2017.
Mais il s’agissait désormais d’aller plus loin, de porter le regard sur un horizon temporel plus vaste, qui permet de laisser libre cours à nos espérances les plus profondes, à nos rêves d’émergence les plus fous, au-delà des querelles partisanes, de la dictature de l’urgence et du règne de l’improvisation. C’est pour cela qu’il convient d’opter pour la démarche prospective, laquelle se présente comme l’outil par excellence d’investigation et d’élaboration des futurs possibles. En d’autres termes, il s’agit d’assurer un pilotage stratégique à la transformation structurelle du Togo.

Des actions menées dans le secteur de la jeunesse et de l’emploi des jeunes
La réponse du gouvernement face aux problèmes d’emplois des jeunes s’est traduite par la conception et la mise en œuvre d’un plan stratégique combiné avec des projets et programmes ciblés destinés à renforcer l’employabilité et l’auto-emploi des jeunes. Le résultat des actions entreprises se traduit par une baisse du taux de chômage et celui du sous-emploi passant respectivement de 6,7 à 6,5%  et de  27,3 à 22, 8%  sur la période de 2006 à 2011.
Dans le but de réduire le taux de chômage, notamment chez les jeunes, à travers  la création des mécanismes  favorisant le renforcement de leur employabilité, le gouvernement togolais, par le truchement du ministère du développement  à la base, a initié et mis en œuvre le Programme de Promotion du Volontariat  National au Togo (PROVONAT).
Ce programme a mobilisé et déployé de 2011 à 2014 plus de 5600 volontaires  dont 1800 femmes (32%)  et 3800 hommes (68%). Les graphiques  et la carte ci-après illustrent la répartition des volontaires déployés dans le temps et dans l’espace. Pour la pérennisation de cette initiative et le renforcement des capacités de mobilisation des ressources, le Programme est devenu depuis juin 2014 une Agence Nationale de Volontariat au Togo (ANVT). Il faut souligner que le taux d’insertion professionnelle des jeunes engagés dans ce programme se situe autour de 20%.

De l’accès des jeunes au financement
La politique du gouvernement en matière de financement des jeunes a pour finalité de les accompagner à accéder avec plus de facilité et de flexibilité à des crédits adaptés à leurs besoins et à leur spécificité afin de développer des micros et petites entreprises dans tous les domaines d’activités y compris l’artisanat et l’agriculture.
Pour ce faire, le Togo (sous Faure GNASSINGBE) a mis en place des mécanismes d’appui conseil et de financement au profit des jeunes en quête d’emploi et de financement pour leurs initiatives d’auto emploi. C’est le cas entre autres du Fonds d’Appui aux Initiatives Economiques des Jeunes (FAIEJ) qui est destiné entre autres, à servir de garantie auprès des institutions financières en faveur des crédits sollicités par les jeunes pour développer leurs projets ou activités génératrices de revenus. Le FAIEJ contribue à lever l’un des goulots d’étranglement de l’entrepreneuriat et de l’auto emploi des jeunes, notamment la difficulté d’accès au financement et le manque de compétences entrepreneuriales.
Dans cette dynamique, le Gouvernement a signé des conventions de partenariat avec des institutions de financement décentralisé pour que des crédits soient octroyés à taux réduit et accessible à un plus grand nombre de jeunes désireux de réaliser une activité génératrice de revenus.
En deux ans, le gouvernement a mobilisé environ deux (2) milliards FCFA pour alimenter le Fonds. Par ailleurs, à travers le programme d’appui au développement à la base, le Gouvernement compte mobiliser près de 680 millions de FCFA en termes de contribution et de fonds de garantie. Tous ces efforts ont permis la formation de plus de 7.000 jeunes porteurs d’idées d’entreprise, la soumission de 2100 microprojets pour le financement de près 1800 microprojets pour un montant de plus de 1,3 milliard de francs CFA.

Des avancées en matière de commerce et de la promotion du secteur privé
Sur ce chantier, il faut signaler la création et la mise en œuvre du Guichet Unique du Commerce Extérieur du Togo (GUCE) à travers la signature de la convention de concession de l’exploitation du Guichet Unique du Commerce Extérieur (GUCE) entre le Gouvernement Togolais et l’opérateur Bureau Veritas/SOGET, la création de la Société d’Exploitation du Guichet Unique du Commerce Extérieur du Togo (SEGUCE TOGO), la mise en place et fonctionnement de quatre organes du GUCE (Comité de Suivi, Commission de procédures, commission de formation et commission de conduite au changement), la formation des différents acteurs du GUCE et le lancement de l’opérationnalisation de la phase maritime du GUCE
Dans le volet promotion du secteur privé, on note un allègement des procédures de création d’entreprises par la réduction du nombre des procédures de création d’entreprise à neuf (9) ; des frais à 64.400F CFA pour les personnes physiques et 97.250F CFA pour les personnes morales ; des délais à deux (2) jours minimum et quatre (4) jours au maximum par l’arrêté n°004/MCPR-CPSP du 28 mai 2010 fixant les délais d’accomplissement des formalités des entreprises, la composition des dossiers et des frais de prestation par administration ou organisme, la nomination des correspondants au guichet unique de création d’entreprise par arrêté n°005/MDPR-CPSP du 28 mai 2010, l’aménagement, équipement d’un local pour abriter le guichet unique de création d’entreprise à la CCIT par le Projet Revitalisation du Secteur Privé (PRSP), la réduction du nombre de procédures de création d’entreprise de neuf (9) à trois (3) à savoir la CNSS, le RCCM, la fiscalité ; réduction du coût à 34.400F CFA pour les personnes physiques et à 61.250F CFA pour les personnes morales ; réduction du délais à deux (2) jours par l’arrêté N° 011/MCPSP/CAB/DPSP du13 avril 2012 relatif aux formalités d’entreprise au Togo  et la réduction du délai de création à 24 heures.
S’il est établi que Faure GNASSINGBE et l’ensemble de son Gouvernement ont fait des efforts pour s’attaquer aux problèmes de l’emploi et des jeunes en particulier, il reste à poursuivre sérieusement les chantiers dans une démarche encore plus inclusive tous les acteurs impliqués.
Crédo TETTEH

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