Présent à Johannesburg dans le cadre de la première réunion technique de réflexion entre l’Union africaine (UA) et la Communauté économique régionale (CER), l’Expert électoral Dr Barou Luther Y. Youkou, Chargé de Programme, Opérations et gestion des élections, de la Division Assistance Electorale de la CEDEAO, a brillé de mille feux. Pas en terme d’arc en ciel mais de contenus délivrés et de ressources partagées avec ses pairs. Au cours de la réunion technique du 9 au 12 avril 2025 en Afrique du Sud.
Cette réunion technique de Johannesburg, il faut le préciser, a rassemblé les CER, les réseaux des Commissions électorales, quelques Commissions électorales et des partenaires techniques et financiers comme IDEA, EISA et IFES.
Pour Dr Barou Luther Y. Youkou, il s’est essentiellement agi d’analyses des processus électoraux de 2024 afin d’y tirer les leçons et mieux aborder ceux à venir, notamment de 2025 à 2026.

Notons qu’en 2024, il y a eu des élections parlementaires et régionales au Togo, des élections présidentielles au Sénégal sans oublier les élections générales au Ghana.
Au même moment, trois élections ont été reportées pour des motifs variés en Afrique de l’Ouest, et plus précisément en Guinée-Bissau, au Mali et au Burkina-Faso.
Des objectifs de la réunion technique de Johannesburg
Selon les organisateurs, l’objectif global de la réunion technique de Johannesburg est d’établir un forum pour que l’UA, les CER et les Commissions électorales (OGE) puissent faire le point sur les tendances qui ressortent des élections qui se sont tenues en 2024 et planifier conjointement leurs interventions pour les pays africains qui organiseront des élections en 2025 et 2026.
Une opportunité donc pour les Experts réunis de dresser un bilan approfondi des processus électoraux en Afrique, en tirant les enseignements des réussites et des difficultés rencontrées lors des élections de 2024, d’explorer les tendances qui se dessinent et discuter des améliorations possibles à apporter aux processus électoraux pour s’assurer qu’ils sont libres, équitables, transparents et inclusifs, de faire mieux comprendre aux OGE les engagements et obligations des Etats membres, sur la base desquels les missions d’observation électorale de l’Union africaine évaluent les processus électoraux et les différentes méthodologies adoptées par l’UA et les CER.
La réunion technique avait également pour but de sensibiliser les OGE à l’étendue de l’assistance technique mise à la disposition des Etats membres par l’UA et des structures régionales, d’entreprendre une évaluation participative des besoins techniques des Etats membres et des OGE qui organiseront des élections en 2025 et 2026, d’éclairer un plan d’action harmonisé sur l’assistance technique pour 2025-2026 pour l’UA et les CER et de faire office d’initiative initiale en vue de la création d’une communauté́ de pratique dirigée par l’UA sur les processus électoraux en Afrique.
Notons qu’en Afrique, au moins 12 élections présidentielles, parlementaires ou locales se tiendront en 2025, qui comme en 2024 sera elle aussi une année marquée par un nombre important d’élections par rapport aux 10 dernières années.
Ces élections, comme toutes celles organisées sur le continent, attireront un nombre important d’observateurs internationaux et, par conséquent, un examen plus étroit que celles tenues sur tous les autres continents.
La volonté́ des Etats membres d’accueillir des observateurs électoraux est peut-être une arme à double tranchant dans la mesure où, d’un côté́, elle reflète l’engagement de ces Etats envers les normes régionales et internationales et les valeurs démocratiques, mais de l’autre, elle laisse la place à des évaluations intenses par des groupes du monde entier, analyse Dr Barou Luther Y. Youkou.
À ce titre, l’adoption de cette posture consolide l’image de l’Afrique, où l’on remédie aux problèmes électoraux, contrairement à d’autres territoires. De même, il existe une attente accrue que les élections africaines répondent aux observations et aux recommandations des observateurs électoraux par rapport à celles qui se déroulent sur d’autres continents qui suscitent une moindre attention de leur part.
Renforcer donc l’action de l’Union africaine comme catalyseur démocratique apparait indispensable pour pérenniser les avancées vers la démocratie et des élections qui répondent aux aspirations des citoyens africains, a poursuivi l’Expert Dr Barou Luther Y. Youkou de la CEDEAO à Johannesburg.

Que retenir de l’ Assistance technique ?
Le mandat de la Commission de l’Union africaine, des CER et des réseaux d’OGE à l’appui de la démocratie et des élections ne se borne pas au déploiement de missions d’observation électorale et de missions de soutien et d’apprentissage par les pairs. Il prévoit également la conduite de missions d’évaluation technique, de missions de suivi, de missions d’évaluation préélectorale et la fourniture d’une assistance technique aux Etats membres et aux organismes de gestion électorale.
L’Union Africaine a du coup la responsabilité́ de fournir à ses Etats membres un éventuel secours pour résoudre les difficultés techniques qui menacent la réalisation des objectifs de paix et de sécurité́ fixés dans l’Agenda 2063.
Malgré́ l’amélioration constante de la situation électorale en Afrique depuis 10 ans, il est important de relever qu’un certain degré́ d’assistance technique pourrait être utile pour la mise en œuvre directe des recommandations des missions d’observation. Or il semble que la pleine mesure de l’assistance technique accessible aux Etats membres et aux organismes de gestion
Crédo TETTEH