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21 novembre 2024
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Pour une justice plus performante, pragmatique et accessible à tous : Le Togo se dote d’une politique nationale et d’un plan d’action

Koffi Esaw, Garde des Sceaux, ministre de la Justice
Koffi Esaw, Garde des Sceaux, ministre de la Justice

Alors que l’on vient de boucler le programme national de modernisation de la justice qui aurait coûté plusieurs milliards de nos francs, les autorités en charge du département de la justice viennent de lancer une nouvelle politique en vue de l’amélioration de ce secteur clé du développement. Un atelier consacré à la validation de cette nouvelle politique nationale et son plan d’action a été ouvert hier mercredi à Lomé par le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Koffi Esaw, en présence de plusieurs partenaires.

Au moment où le programme de modernisation de la justice initié à coût de milliards de francs CFA, par le gouvernement togolais avec l’aide des partenaires techniques et financiers, touche à sa fin, il est loisible de souligner que ce noble projet a fait du chemin avec son lot d’innovations. A l’heure du bilan, « certaines limites sont reconnues atteintes ». Malgré les efforts déployés dans le cadre de cette modernisation de la justice, l’on remarque néanmoins que le tableau reste moins reluisant au vu des nombreux défis auxquels est confrontée cette justice.

C’est pour donner de nouveaux espoirs à cette justice et aux justiciables que le ministère de la Justice a élaboré une politique nationale et son plan d’action (PNJ-PA). Ce document de 113 pages qui est sous à validation au cours de cet atelier de deux jours (19 et 20 février 2014), ouvert hier matin à Lomé, est une occasion de « réfléchir mûrement pour proposer des réformes nécessaires dans le sens de l’amélioration de la justice afin de la rendre plus performante et capable de satisfaire de manière efficace et efficiente les besoins des bénéficiaires de ses services. », a souligné à l’ouverture de l’atelier, le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Koffi Esaw.

Le diagnostic du système judiciaire togolais a décelé de « graves dysfonctionnements », d’où la nécessité d’enclencher de nouvelles démarches en vue d’y remédier, après un décryptage sérieux des nouvelles failles. Une politique nationale de la justice et son plan d’action sonne comme « un antidote » aux divers maux dont souffre la justice togolaise.

Issue d’une « démarche participative et inclusive, de la volonté et de l’engagement de l’ensemble des acteurs du système judiciaire », la PNJ-PA vise à terme à « contribuer à la mise en œuvre effective des ambitions déterminées et traduites en programmes, projets et actions stratégiques en faveur de la justice togolaise ». Elle regroupe plusieurs axes stratégiques, entre autres l’administration pénitentiaire et la réinsertion, l’accès au droit et à une justice équitable et de qualité, les capacités professionnelles et techniques, les infrastructures et équipements, etc. Ces axes permettront au gouvernement d’avoir une idée arrêtée sur les besoins afin « d’asseoir des mécanismes efficients pour promouvoir l’Etat de droit et la démocratie », bases d’un développement économique et social durable.

Les bases d’une justice ‘’juste’’ et ‘’équitable’’ viennent d’être lancées et il incombe aux acteurs du système judiciaire, l’autorité y compris, de jouer chacun sa partition pour l’édification d’un véritable Etat de droit et d’une société viable au Togo.

JPB

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