L’association Transparency international, qui œuvre pour la transparence et l’intégrité de la vie publique, a présenté le mardi 3 décembre, son rapport pour l’année 2013. Un classement qui repose sur l’indice de perception et non sur des chiffres précis et vérifiés.
Le Togo fait mieux que l’année précédente en gagnant 2 points. Le pays se situe à la 123e place (à égalité avec le Guatemala) sur 177. Meilleur score que le Liban, la Russie, la Côte d’Ivoire, le Honduras ou le Laos.
Il faut souligner ici que de nombreux efforts restent encore à accomplir pour combattre la corruption, mais la lente progression du Togo sur cette échelle vertueuse est le fruit des efforts entrepris par les autorités depuis plusieurs années déjà.
Pour preuve, les Autorités du pays à différents niveaux n’ont cessé de multiplier des efforts pour lutter contre la corruption. Aujourd’hui, avec l’effectivité du guichet unique, nombre de foyers de corruption sont ainsi secoués et les ressources engrangées suivent des traces claires et bien précises. Ces dernières récupérées au guichet unique permettent à l’action gouvernementale d’être plus visible et l’équitable répartition des richesses fait ainsi son bonhomme de chemin.
Egalement, nous pouvons nous gloser du démarrage effectif des activités de l’Autorité de Régulation des Marchés Publics (ARMP) qui par des formations de renforcement des capacités des Acteurs de la commande publique et des textes pris, arrive efficacement à réduire les risques de corruption et surtout veille à ce que dans l’attribution des marchés publics, tous les acteurs soient traités au même niveau. L’ARMP régule ainsi depuis des années, et pour le bonheur des finances sans oublier le malheur des foyers de corruption, le système de passation des marchés publics et des conventions de délégations de service. A ce titre, elle définit depuis 2011, les politiques générales et l’assistance à l’élaboration de la réglementation en matière des marchés publics et de délégations de service public, forme et informe l’ensemble des acteurs de la commande publique, met en œuvre les enquêtes et procédures d’audit technique et/ou financier indépendant et enfin règle non juridictionnellement les différends opposant soit les soumissionnaires aux autorités contractantes, ou les autorités contractantes aux organes du contrôle.
Dans son rapport d’activités 2012 rendu public il y a environ deux semaines, l’ARMP Togo a enregistré globalement des résultats encourageants dans les différents compartiments de ses activités et de sa gestion, a affirmé Théophile Kossi Réné KAPOU, le directeur général.
Précisons également que le Conseil de Régulation (CR) à travers son Comité de règlement des différends (CRD) veille au grain en matière de passation des marchés et délibère surtout lorsqu’elle est saisie soit en formations litiges ou en formations disciplinaires. Et les décisions du CRD sont exécutoires et ont force contraignante pour les parties. Elles sont définitives, sauf en cas de recours devant les juridictions compétentes, ce dernier recours n’ayant pas d’effet suspensif.
En 2012, année de démarrage effectif des activités du Comité de Règlement des Différends (CRD), il a été enregistré 47 recours dont le traitement a abouti au prononcé de 70 décisions en formations litiges et disciplinaires (cf Tableau la liste rouge de l’ARMP Togo publiée sur son site, en fin d’article). Les dénonciations enregistrées ont porté sur les soupçons de pratique de corruption et de fraude au regard des procédures de passation de marchés publics. Ces dénonciations ont, pour la plupart, visé des agents de certaines autorités contractantes.
Tous ces faits et actes permettent aujourd’hui d’affirmer clairement que notre pays fait d’énormes efforts pour lutter contre la corruption à tous les niveaux. Le gain des 2 points par le Togo dans le classement 2013 de Transparency International est à juste titre et constitue une source de motivation et d’encouragement à toujours persévérer dans la bonne voie.
Le Togo se retrouve au titre des exemples cités plus haut dans l’effective célébration de le journée internationale de lutte contre la corruption, hier lundi 09 décembre 2013.
Crédo TETTEH