Arrivé en deuxième position lors de la Présidentielle d’Avril 2015, Jean-Pierre Fabre et son parti l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) croient encore être les gagnants de la dernière joute présidentielle qui a largement consacré la victoire de Faure Gnassingbé pour un nouveau quinquennat.
Adepte de la contestation pour contestation, le leader de l’ANC et ses lieutenants pensent sauver, et ridiculement la face, en s’adonnant à une conférence de presse pour crier leur soi-disant victoire ” volée “. Par qui et comment, on ne le sait jusqu’alors.
En annonçant à tambours battant et sans conviction sa conférence de presse après son séjour en Europe et une prétendue ” retour triomphal ” limité à son cercle qui refuse de voir la réalité en face et de juger, Jean-Pierre FABRE a de la peine à se refaire une santé politique. Tant il a par le passé driblé, piétiné ses collègues de l’opposition qui tous, aujourd’hui se moquent de lui et de son parti.
L’ANC et ses leaders brillent aujourd’hui par leur constipation politique qui les empêche de voir la réalité en face et de se remettre au travail afin de corriger les lacunes et les imperfections ayant émaillées jusqu’alors leur évolution politique.
Suivre les leaders comme des moutons de panurge
Au moment où dans tous les Etats-majors des partis politiques, l’heure est à la réflexion et à une réorganisation efficiente, l’on ne comprend pas jusqu’alors l’entêtement de la structure dirigeante de l’ANC à faire cet exercice. Est- ce par manque de volonté ou de ressources intellectuelles, telles sont les interrogations des observateurs de la chose politique.
Ce que l’on croit deviner à l’analyse de l’inconstance politique qui dirige les actions de l’ANC de Jean-Pierre FABRE, c’est surtout le manque de considération criard affiché vis-à-vis des militants, qui eux-aussi pour la grande majorité, ne comprennent absolument rien à la politique et suivent leurs leaders en manque de réflexion, d’humilité et de stratégie politiques comme des moutons de panurge. Tout simplement, ils ne réfléchissent pas pour se rendre compte que leurs leaders, la plupart du temps, les trompent et profitent de leur engagement pour se mettre à l’aise et se définir socialement.
Les militants de l’ANC sont aujourd’hui, pour ceux encore qui refusent de voir la réalité en face, confinés dans leurs petits souliers qui malheureusement ne leur donnent pas l’opportunité de faire cet exercice d’introspection.
Une introspection qui devra normalement leur permettre de juger de l’action politique et des ” résultats obtenus ” par leurs dirigeants. Ce qui ne se fait pas du tout. Bien plus, il n’est pas permis de s’adonner à cet exercice et gare à toi si tu te laisses aller à ce jeu. Tu seras simplement traiter de ” corrompus, de traitres, de vendus, d’achetés ” à la solde du parti au Pouvoir. Comme si le parti ANC est “une secte” où toute idée de réflexion qui poserait la problématique de l’action politique du parti est une œuvre satanique.
L’ANC, un parti inconséquent
Aujourd’hui, le qualificatif qui sied à ce regroupement politique dirigé par Jean-Pierre Fabre, celui qui a politiquement commis le parricide sur Gilchrist Olympio, est justement l’inconséquence. Le commun des mortels peine à savoir et à comprendre ce qu’ils recherchent en réalité.
A l’ANC, on n’a pas la notion de priorisation des luttes. Bref, ils ne savent pas réellement ce pourquoi ils luttent et ne prennent pas exemple surtout sur les autres.
En politique, l’on ne peut pas tout avoir en même temps et au même moment. Il faut gagner du terrain, avoir la confiance des populations pour espérer un jour diriger la cité. Et diriger une cité, nécessite des outils, des mécanismes, des stratégies, des manières que l’ANC aujourd’hui peine à avoir. Aspirer à la magistrature suprême, c’est savoir manier le bâton et la carotte. C’est également savoir négocier et avoir surtout du respect et de la considération pour ses collègues et adversaires politiques. C’est tout ceci qui manque aujourd’hui au Parti de Jean-Pierre Fabre, à ses lieutenants et à la plupart de ses militants qui lui restent.
Le CAP 2015 se vide et bientôt l’ANC avec
D’Avril à Août 2015, le regroupement politique ayant soutenu la candidature de Jean-Pierre Fabre à la Présidentielle ne cesse de se vider de sa quintessence. La dernière sortie en date du Pharmacien Georges KOUESSAN, qui ne voit plus l’utilité de ce regroupement, en dit long sur le mauvais temps qu’il fait au sein de cette coquille chère à Jean-Pierre Fabre et à l’ANC.
Après le CAP 2015, le risque que court l’ANC, c’est justement des défections dans son propre rang tant les expressions de mécontentement foisonnent. Des militants de première zone et même des cadres du Parti commencent par faire l’exercice de réflexion. Les conclusions ne tarderont pas à se faire voir. De la gestion du parti à la gestion des biens et ressources du Parti, le train de la réflexion y passe. Des voix, selon nos informations, vont s’élever dans les prochaines semaines et se faire entendre. Ce que malheureusement Jean-Pierre Fabre n’aime pas du tout et dont il se régale pourtant quand il s’agit d’autres partis et regroupements politiques.
Somme toute, l’action politique de Jean-Pierre Fabre depuis la dernière présidentielle démontre à suffisance une constipation, sa ” constipation politique “. Le parti ANC a besoin de laxatif et même de purgatif pour emprunter l’expression médicale.
Crédo TETTEH