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29 mars 2024

OPPOSITION TOGOLAISE : Retour à la case départ

Me Isabelle Améganvi (ANC/CST) et Jean Kissi (AR/AECà
Me Isabelle Améganvi (ANC/CST) et Jean Kissi (AR/AECà

La scène politique semble calme après l’échec du dialogue Togo Telecom II. A part Fulbert ATTISSO qui s’est remis en selle pour des propositions jusqu’ici boudées par l’opposition, on dirait que les leaders de l’opposition sont entrés en hibernation. C’est le calme plat  et silence radio au niveau de leurs états-majors, d’autant que le gouvernement vient de couper l’herbe sous leur pied en décidant d’envoyer les propositions de réformes à l’Assemblée Nationale.
Un adage populaire du sud-Togo dit que l’enfant qui ne veut pas écouter les conseils de ses parents, c’est avec les plumes du Héron qu’on lui cure les oreilles. C’est ce qui vient d’arriver à l’opposition parlementaire. Ils auraient dû accepter la proposition du Chef de l’Etat dès le mois de Mars que les réformes se fassent au parlement et peut-être qu’elles seraient déjà faites. Mais, comme ce sont les opposants qui impriment la marche de la République et ayant déjà vendu la peau de l’ours avant de l’avoir abattu, ils ont tout fait pour aller perdre du temps aux Togolais pendant plus de 2 semaines. La suite on la connait.

Des pertes de temps inutiles
S’il existe un groupe de togolais qui a fait perdre du temps au pays et à ceux qui y habitent, c’est bien ces  messieurs de l’opposition. En remontant dans le temps, ils ont  cette mauvaise habitude de prendre le peuple en otage et de freiner sa quête de démocratie et de développement.
On se souvient du Forum National proposé par le Président Gnassingbé Eyadéma, transformé par l’opposition en Conférence Nationale Souveraine. Qu’a-t-elle donné comme résultat ? Rien , si ce n’est des togolais qui vivaient en paix et en harmonie depuis des décennies qui se sont entretués laissant des plaies ouvertes que le Président de la République Faure Gnassingbé tente tant bien que mal de refermer avec la mise en place de la CVJR dont les conclusions commencent à être appliqués avec la rédaction du livre blanc .
La Transition qui a suivi, a-t-elle profité au peuple ? Les acteurs de cette époque sont encore vivants et chacun peut témoigner des tenants et des aboutissants. Les Togolais n’ont récolté que 9 mois de grève qui a fini de les appauvrir et mettre l’économie du pays à genou, sinon par terre. Faure Gnassingbé s’attèle de ce côté aussi à remettre l’économie à flots et assurer un développement durable au peuple avec les réformes nécessaires notamment l’instauration de l’Office Togolais  des Recettes (OTR).
L’Accord Politique Global (APG) auquel l’opposition, surtout l’ANC, s’accroche comme une bouée de sauvetage n’a-t-il pas été mis à mal par cette dernière quand il s’est agi de son application après les législatives de 2007 ? N’est-ce pas son ombre qui les poursuit jusqu’aujourd’hui ? Les différents CPDC auxqu’ils ont boycotté mais dont ils évoquent aujourd’hui les conclusions sont des exemples significatifs du retard que l’opposition fait subir au Togo et aux Togolais.
Heureusement que la clairvoyance du Président de la République permet au Togo de poursuivre son chemin du progrès et du développement.

Des réformes ambitieuses et courageuses
Quand on a l’amour de son pays et qu’on rêve d’en faire un havre de paix pour ses habitants et un pôle d’attraction pour le monde entier, on ne s’attarde pas sur les détails et les états d’âmes d’une opposition qui perd le nord. On se consacre à l’essentiel. C’est le Crédo et la démarche du Président de la République depuis son avènement au pouvoir en 2005. Avec méthode, il a su ramener la paix et la quiétude au sein de la population en procédant aux réformes nécessaires qui ont permis au Togo d’atteindre le point d’achèvement du PPTE. Il fallait du courage et une certaine dose de patience pour mener à bien ce projet qui finalement a permis au Togo de renouer avec les partenaires techniques et financiers du monde.
En 10 ans, le Togo a profondément changé, nul ne peut l’ignorer, même les opposants. Alors, il faut poursuivre la marche des réformes. Non pas pour faire plaisir à qui que ce soit, mais parce qu’elles sont  nécessaires et vitales pour le Togo. La décision du Conseil des ministres du jeudi 12 juin de soumettre aux députés, sous formes de projet de lois, les positions et les propositions formulées par les partis représentés à l’Assemblée nationale lors des récentes concertations est une bonne chose.
C’était d’ailleurs la proposition du Président de la République. Les réformes institutionnelles et constitutionnelles, brandies comme un épouvantail à moineau par l’opposition ne sont que des étapes dans la longue marche du Togo vers une démocratie pleine et entière. La volonté du chef de l’Etat d’aller à ces réformes est manifeste et ne souffre d’aucune contestation. Que le ministre de l’administration territoriale se presse et que le texte soit sur la table des députés dans un meilleur délai. L’élection présidentielle avance à grands pas. Le gouvernement doit se débarrasser au plus vite de ce problème pour avoir le temps de préparer la présidentielle de 2015.

La balle est dans le camp des députés
Dès lors que le texte arrivera sur la table des députés, tous les yeux des Togolais  se fixeront sur eux. Ils ont une grande responsabilité devant les Togolais et devant l’Histoire en ce sens qu’ils façonneront l’avenir de ce pays pour bien longtemps. Alors, tout comme le gouvernement a pu opérer des choix déchirants mais salvateurs pour le pays, les députés, élus du peuple doivent aussi se faire violence et ne voir que l’intérêt de ceux qu’ils représentent. Si le Président de la République a décidé qu’il revient aux députés de  se prononcer en fin de compte sur cet important sujet, c’est pour qu’elles se fassent là où toutes les sensibilités politiques sont représentées.
La responsabilité est grande et les honorables députés doivent en prendre la mesure. Les différentes bisbilles partisanes dont ils ont coutume à nous servir et qui amusent la galerie doivent faire place à des discussions sérieuses. Les points à examiner ne sont pas des lois quelconques. Le mode de scrutin pour les élections présidentielles, le mandat présidentiel sont les deux réformes majeures. Les députés n’ont pas le droit de se louper. Le peuple togolais ne leur pardonnera pas.
Ali SAMBA

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