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29 mars 2024

MANIFESTATIONS DE L’OPPOSITION : Du pur Charlatanisme pour assouvir des destins inavoués

Jean-Pierre Fabre, président de l'ANC
Jean-Pierre Fabre, président de l’ANC

Les manifestations tant annoncées du 21 Novembre que d’aucun annonçait comme l’Armageddon a eu lieu sans que rien, mais alors rien, ne se produise. En lieu en place, on a vu une marche pacifique des partisans du pouvoir qui s’est achevée dans le calme et la bonne humeur Quant à la marche du CAP 2015 , elle a permis une fois encore aux togolais de comprendre que les leaders de l’opposition, du moins certains, prennent leur militant comme des bêtes de somme à sacrifier sur l’autel des ambitions personnels et inavouables.
Un communiqué du CAP 2015 annonçait 4 blessés et 1 interpellé. Comme le commentait un observateur de la scène politique du Togo, Jean-Pierre Fabre et ses amis sont parvenus, une fois de plus à leur fin, celle de verser coûte que coûte le sang des Togolais. Et c’est en cela qu’on ne comprend pas l’entêtement des dirigeants de l’ANC à aller à l’encontre des lois de ce pays et vouloir affronter les forces de l’ordre.
On comprend que ça sert leur intérêt puisque les media du monde entier en parleront. Mais quel honneur y a-t-il à mener ses militants à l’abattoir. Car, les dirigeants du CAP 2015 savaient pertinemment que, dans leur quête de vouloir se rendre sur l’esplanade du Palais des Congrès, les forces de l’ordre n’allaient pas laisser passer et qu’il y aurait du grabuge. Ce n’est pas nouveau, diraient-ils. Oui, ce n’est pas nouveau. Et c’est là que les questionnements et les supputations des uns et des autres prennent tous leurs sens.

Occultisme et Charlatanisme

Des marches de l'opposition qui se terminent toujours de manière dramatique
Des marches de l’opposition qui se terminent toujours de manière dramatique

Il se susurre que les manifestations de l’opposition, notamment celles dans lesquelles sont impliqués les dirigeants de l’ANC, ne sont pas anodines. Elles répondraient à des agendas occultes qui devraient leur permettre de garder dans leur giron, leurs militants et sympathisants. On connait les exigences des pactes secrets conclus dans les couvents de nos religions traditionnelles et ce que les prêtres demandent pour ce genre de choses. On    comprend alors que les dirigeants de l’ANC forcent de temps à autres le destin pour qu’il y ait d’affrontement et que le sang des togolais coule pour satisfaire les esprits démoniaques avec lesquels ils ont pactisé.
Il faut que ses pratiques malsaines  s’arrêtent sur la Terre de nos aïeux. On ne peut plus continuer à perpétuer ces genres de choses qui n’aident pas notre pays à évoluer spirituellement. Les histoires ayant trait aux sacrifices de tous genres qui ont eu lieu à la veille de l’indépendance du Togo, que les ainées racontent,  nous poursuivent encore pour qu’on en rajoute encore. Le seul moyen de parvenir au pouvoir, c’est d’affronter les autres adversaires dans les urnes et de convaincre le peuple.
Le seul combat qu’il faille mener est celle de  la transparence et la justesse du processus électoral. Tous autres moyens, et surtout la prise en otage par des actes ignobles, indécents et immoraux, sont à proscrire. Le sang des togolais a assez coulé sur la Terre de nos aïeux, les Togolais ont assez perdu leur vie en suivant ces hommes de l’opposition togolaise. Trop de familles ont été endeuillées par la faute des intransigeances et des positions radicales de l’UFC hier et l’ANC aujourd’hui.
Combien de morts, Gilchrist Olympio, Jean-Pierre Fabre, Patrick Lawson et autres ont sur leur conscience depuis 1990. Au moins, le vieux Gilchrist Olympio l’a compris. Mieux vaut tard que jamais dit-on. Il est temps que Jean Pierre Fabre et les autres cessent d’être des sangsues. Le sang des Togolais est trop précieux qu’ils s’en servent de cette façon. Il faut que ça s’arrête. Le Tribunal Pénal International ne concerne pas seulement les chefs d’Etat au pouvoir. On devrait le savoir.

Stratégie, dialogue, négociation
Ce qui choque beaucoup de Togolais et les laisse sans voix, c’est la logique dans la quelle baigne Jean-Pierre Fabre et les autres membres du CAP 2015. A quoi auraient donc servi les sacrifices consentis par les militants si le lendemain des échauffourées, le port altier et le regard fier, Jean-Pierre Fabre devrait se présenter au Palais de la Présidence pour discuter des réformes et bien d’autres sujets avec le Chef de l’Etat ? Savait-il qu’il existe un tel créneau de discussion avant d’appeler ses militants dans la rue ? Quelle méthode aurait été plus efficace d’autant qu’aussi bien au gouvernement et qu’au parti UNIR, tout le monde reconnait et accepte la nécessité des réformes ?
Jeudi dernier, à l’occasion  du meeting du parti UNIR à Notsé, Sélom Komi Klassou, membre de ladite formation politique et premier vice-président de l’Assemblée nationale, a indiqué que  l’Union pour la République est “prête pour les réformes, mais dans un esprit de conciliation. “Il n’est pas bon d’instrumentaliser les réformes. Pour le processus de réformes, UNIR dit Oui, mais dans un esprit de conciliation et de consensus”, a-t-il laissé entendre avant de conclure que “nous sommes dans un processus, les réformes vont se faire en temps opportun”.
D’autres voix et non des moindres dans les rangs de UNIR sont sur la même position. D’ailleurs, c’est ce que le chef de l’Etat lui-même avait dit à Jean-Pierre Fabre lors de la rencontre de samedi dernier si l’on en croit les propos du président de l’ANC. Alors, si tout le monde s’accorde que les réformes sont nécessaires et qu’elles doivent se faire, on se demande bien pourquoi le CAP 2015 privilégie la rue plutôt que le dialogue. Car, Jean-Pierre Fabre l’a martelé à la sortie de l’audience que lui a accordée le Président de la République que les manifestations de rues continueront tant jusqu’à ce que les réformes soient faites. De deux choses l’une. Soit Jean-Pierre Fabre est de mauvaise foi, soit il est un piètre homme politique.
Il est clair que n’ayant pas la majorité à l’Assemblée Nationale, le candidat du CAP 2015 à l’élection présidentielle de 2015 est obligé de négocier avec le parti au pouvoir s’il tient à ce que ces réformes se fassent avant le scrutin de 2015 comme il le veut. Il n’y a que cette option qui vaille. En d’autres moments plus critiques de la vie de cette nation, d’autres leaders bien en vue de l’époque en ont usé abondamment pour obtenir des avancées notables dans le processus de démocratisation au Togo.
En principe, à partir de ce moment, le dialogue et la négociation devraient être les maitres mots de Jean-Pierre Fabre et du CAP 2015. Autrement, il marchera avec ses militants en vain, comme il l’avait fait aux lendemains de l’élection présidentielle de 2015.
Ali SAMBA

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