C’est la fin du haricot depuis samedi 15 février 2025 à 16 heures. Les élections sénatoriales ont eu lieu effectivement dans les 39 bureaux de votes à travers les cinq régions du pays.
Les 1706 Grands électeurs ont voté pour élire les 41 Sénateurs. Ils étaient sur toute l’étendue du territoire 179 Conseillers régionaux et les 1527 Conseillers municipaux à accomplir leur devoir civique. Ils ont ainsi, pour le bien de la Nation, joué leur rôle constitutionnel, dans l’esprit de la Constitution du 6 mai 2024. Tout comme la Commission électorale nationale indépendante (CENI) qui est à féliciter.
C’est donc fini pour ce qui concerne les élections des sénateurs. Un processus qui a suscité beaucoup d’intérêts pour certains et de dénigrements par d’autres acteurs politiques et de la société civile, en mal de sensation. Pour ces derniers, en habituel vagabondage politique, il fallait tout faire pour que les sénatoriales n’aient pas lieu.
L’outil essentiel employé donc par ces messieurs et dames fut la diffamation ou le dénigrement, non seulement du processus, mais aussi du bien-fondé des sénatoriales. Habitués aux échecs, ils ont une fois encore lamentablement échoué, car les élections sénatoriales furent une heureuse réalité en cette date historique du 15 février 2025 au Togo.
Sur les 89 candidats qui étaient en course pour le Sénat, 78 étaient issus des partis politiques et 11 indépendants.
Il faut préciser que les élections sénatoriales constituent l’une des dernières marches d’escaliers dans la mise en place des institutions de la cinquième République. Le Togo ayant basculé depuis dans un régime parlementaire.
Dans ce nouveau système, le Sénat, une des deux chambres du Parlement, sera composé de 61 membres au total. Le Président de la République va donc nommer très prochainement 20 Sénateurs selon la loi.

La moisson bien abondante pour le parti UNIR
Selon les résultats provisoires proclamés ce dimanche 16 février en début d’après-midi par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), la formation politique « Union pour la République » (UNIR) s’en sort avec 34 sièges sur les 41 des membres élus du Sénat.
Le parti présidentiel est suivi dans le classement du parti BATIR avec deux (02) sièges, ainsi que des formations politiques UFC, ADDI, CLE, Le Togo Autrement, et Les 2 Bisons, qui ont obtenu chacune un (01) siège. Ce qui octroie au Sénat, qui se profile à l’horizon, une connotation arc en ciel.
Il faut, avec ces résultats provisoires proclamés par la Ceni, célébrer la victoire de la démocratie togolaise. Le Peuple togolais s’est une fois encore montrée mature et a pleinement joué sa partition, à travers ses conseillers régionaux et municipaux.
L’étape suivante
Une fois que les résultats provisoires deviendront définitifs avec une proclamation par la Cour Constitutionnelle dans les prochains jours, le président de la République aura à nommer le tiers (1/3) restant des sénateurs sur les 61 membres devant siéger au Sénat, la 2ème chambre du parlement togolais aux côtés de la première chambre, l’Assemblée nationale, regroupant les députés.
Ainsi donc, avec la mise en place des deux (02) chambres du Parlement, l’Assemblée nationale et le Sénat, réunis en Congrès, vont procéder à la première élection du président de la République, qui sera suivie de la désignation du président du Conseil. Ce dernier, jouissant des pleins pouvoirs, entre en fonction dès sa prestation de serment, conformément au titre VI des dispositions transitoires et finales de la loi N° 2024-005 du 06 mai 2024 portant Constitution de la République Togolaise.
Tirons les leçons….
Avec l’allure des résultats provisoires selon lesquels les partis BATIR, UFC, Le Togo Autrement, CLE et ADDI se positionnent au Sénat aux côtés des Indépendants Les 2 Bisons de Robert Olympio, nul doute qu’en matière électorale, rien n’est joué à l’avance. En plus de la confiance logique aux acteurs du processus, il faut toujours compter avec les engagements et efforts des candidats et partis politiques. Il s’est agi, pour ces derniers, de labourer et surtout de bien labourer, si on espère gagner des sièges et dérouler une politique. Et c’est ce qu’a su bien faire le parti UNIR qui a déroulé une campagne sérieuse, engagée et respectueuse des valeurs et de la personne humaine.

Le dernier rôle à la Cour Constitutionnelle désormais
Pour couronner ce processus électoral, premier du genre dans notre pays, il revient à la Cour Constitutionnelle de proclamer dans les prochains jours les résultats définitifs des premières élections sénatoriales au Togo. Ce qui ouvrira, pour rappel, la voie à la nomination des 20 autres Sénateurs et la tenue effective de la session de droit. Une marche inexorable vers l’installation de toutes les Institutions de la Cinquième République.
Les gouvernants toujours à l’écoute des acteurs sociopolitiques
Initialement prévues le 2 février 2025, c’est finalement ce samedi 15 février l2025 que les élections sénatoriales ont eu lieu. Pour la simple raison que le Gouvernement, sur sollicitation du Cadre permanent de concertation (CPC), a reporté la date limite de dépôt des candidatures.
Le report de la date du scrutin du 2 au 15 février 2025 faisait suite à la “demande formulée par le Cadre permanent de concertation (CPC) tendant au report de la date limite de dépôt des candidatures pour les élections sénatoriales, et de la date du scrutin, en vue de permettre aux acteurs politiques de mieux s’organiser pour participer à ces élections qui se tiennent pour la première fois dans notre pays”, avait-t-on lu dans le communiqué ayant sanctionné le conseil des ministres en date du 26 décembre 2024.
Précisons que les dernières élections législatives avaient été largement remportées par l’Union pour la République (Unir), le parti au pouvoir, en avril 2024, avec 108 sièges sur 113.
Aujourd’hui, le parti UNIR se retrouve avec 34 sénateurs sur les 41 élus. Le fruit du travail bien organisé et bien fait.
Crédo TETTEH