Au Togo, analyser les comportements des politiques togolais, surtout ceux de la frange dite de l’opposition, est un exercice assez facile car les animateurs de l’opposition s’illustrent bien de manières en amateurs et/ou en aventuriers.
Jamais conséquents et prévoyants, toujours frileux et surfant sur les supputations à la limite nauséabonde, la classe politique de l’opposition togolaise, mal aidée par une certaine diaspora fonctionnant rien qu’à l’image d’une diarrhée chronique, et surtout engloutie par des pseudo politologues des réseaux sociaux, sans grande capacité d’analyse et de recul d’observation, les professionnels de l’opposition togolaise aiment spéculer à loisir et prendre l’ombre pour la proie.
En saison sèche depuis leur déculottée à la dernière présidentielle de 2020, ils sont devenus spécialistes des ragots, des anticipations maladives, des déductions sordides. Des qualificatifs qui malheureusement les peignent et les définissent comme des partisans de moindre effort, des politiques qui n’ont pas du tout conscience qu’il faudra avoir une vision, se définir ensuite des stratégies déclinées en actions pour se réaliser politiquement et espérer atteindre les objectifs.
Excitations et agitations
A peine la Présidente de l’Assemblée nationale du Togo a porté l’information lors d’une plénière selon laquelle un groupe de députés de la République aurait introduit une proposition de loi pour modifier la Constitution, que les supputations vont déjà bon train et particulièrement dans tous les sens. Et la cible est toute identifiée sauf que l’information n’avait pas précisée clairement quel courant politique ou quelle configuration de députés serait derrière cette démarche.
A ce stade, on parlerait aisément sans gros risque de se tromper que nous sommes en face de politiques excités et agités à dessein tant il fut un long moment ils n’avaient plus de sujets sur lesquels spéculer et couvrir d’opprobres le Parti au pouvoir et les premiers responsables de notre pays . Et surtout que la période s’y prête bien, les prochaines Législatives et Régionales d’ici fin mars 2024.
Manquant donc de stratégies politiques, les animateurs de la chose politique dans notre pays ne pourront pas mieux faire que de crier sur tous les toits ce qui n’est pas et de survolter les esprits faibles dans l’unique but de se définir, de se rappeler au souvenir de l’électorat comme quoi, nous existons et il faudra compter avec nous. Le moment est donc propice pour dire aux populations et militants que les élections approchent et nous serons encore vos courtisans parce que la saison fut tellement sèche pour nous autres que nous devons rebondir par tous les moyens.
Faire des propositions de loi, une démarche souhaitée des députés
S’il est un devoir pour un député, c’est justement de délibérer au nom du Peuple Togolais par bien de voies dont celle de faire des propositions de loi si c’est jugée nécessaire.
Et c’est bien ce qui fait le chou gras de certains hommes dits politiques ou militants qui méconnaissent que selon les textes, c’est une démarche normale, d’autant plus que la proposition a été introduite à la plénière et que celle-ci devra suivre son cours normal en suivant la procédure prévue à cet effet.
L’article 144 de la Constitution autorise les députés justement à initier ou proposer des lois.
Une proposition d’un groupe de députés et non du Gouvernement
L’adage qui dit que ” lorsqu’on veut tuer son chien, on l’accuse de rage ” justifie cette sortie diarrhéique de l’opposition à travers ses antennes sur les réseaux sociaux pour tenter de noircir le Gouvernement et ses actions. L’intention est claire, et nous l’avons compris sans être obligé d’avoir fait la Sorbonne ou d’être un politologue de renommée.
Le message est clair : il faut au maximum profiter de cette annonce de la Présidente du Parlement pour spéculer à volonté, pour animer la galerie et pour se donner une contenance. Avouons-le, nos politiques de l’opposition sont extrêmement doués dans cela. Il faut juste atomiser pour atomiser. L’essentiel est de se signaler sur les réseaux sociaux et dans l’opinion quelques temps et espérer des dividendes lors des élections surtout celles à venir d’ici fin premier trimestre.
Un constat et non des moindre devrait être fait : le Gouvernement togolais n’a pas soumis un projet de loi de modification de la Constitution. Bref, une quelconque initiative de modification de la Constitution ne proviendrait pas du Gouvernement. Pour preuve, certains membres dudit Gouvernement que nous avons approchés, nous ont confié avoir appris l’information sur les réseaux sociaux tout comme nous autres, comme tout citoyen lambda.
Concernant la procédure …
Pour information, concernant la procédure elle doit suivre son cours normal et passer par toutes les étapes, avant une étude en plénière et un éventuel vote. On ne saurait donc parler de manigance du Gouvernement ou une quelconque manœuvre cachée de la part de celui-ci pour une modification de la Constitution.
Si le règlement intérieur de l’Assemblée Nationale n’évoque pas la proposition de loi de modification de la Constitution, il faut noter qu’elle souligne que c’est la procédure ordinaire qui doit être suivie dans ce cas. Donc la procédure ordinaire voudrait dire le respect des procédures de révision de la Constitution sous forme de proposition de loi conformément aux articles 82 et 110 du Règlement Intérieur de l’Assemblée Nationale.
Quoi dire à propos du tohu bohu….
En paraphrasant le député Gerry Taama, il faut absolument, et par prudence, se retenir de tirer de plans sur les comètes. L’urgent est de se concentrer sur les élections législatives et régionales couplées.
Ce qui nous semble pas de l’avis de certains animateurs politiques qui se prénomment sur les réseaux sociaux, et superficiellement, car ne recherchant que le buzz, histoire que la bonne vieille du quartier le doigte à son passage dans le quartier. Et c’est toute la gloire recherchée, dit-on.
Bien vu et bien analysé par le député du NET. Il faudra éviter les spéculations et les supputations ; Même si c’est un domaine de définition pour certains acteurs politiques togolais, il faut surtout se départir de cet art de mettre la charrue avant les bœufs. Une marque déposée dans la famille de l’opposition politique togolaise. Malheureusement !
Crédo TETTEH