POLITIQUE-OPPOSITION : ADOLEWOUOOOOOOOOO

La classe politique de l’opposition togolaise a un incroyable talent. Elle est si particulière qu’elle se ridiculise à tout moment. Non seulement, elle est des temps anciens, en plus elle fait toujours de la navigation à vue. L’essentiel est d’exister par des vociférations à longueur de journées dans de résultats probants si ce n’est pour les premiers responsables d’arriver à glaner quelques postes honorifiques pour eux-mêmes, afin de se définir dans la société, de se donner une contenance. Et pour y arriver, tous les coups sont bien permis. Ne dit-on pas que tous les chemins mènent à Rome ? Bien évidement pour rester à l’abri du besoin ? Surtout pour des gens qui ont faim, comme le dit l’artiste Ghettovi, dans un autre champ, « Adolewouoooooo ».

S’il faut décorer une classe politique d’opposition en Afrique, celle du Togo obtiendrait la palme d’or. Tant, elle ne sait réellement ce qu’elle recherche, tant ses leaders luttent pour leurs propres intérêts en abusant du vocable « peuple ».

A force donc de paraitre et de rivaliser avec l’air, l’on finit par se ridiculiser et exposer son derrière sur la place publique. Malheureusement, c’est la situation exacte de la classe politique de l’opposition togolaise qui souffle le chaud et le froid, qui fait une chose et son contraire à la fois, toute honte bue et de façon vraiment illogique.

Le fin observateur de la vie politique au Togo comprend assez facilement à un quart de tour qu’il n’existe pas encore une véritable classe politique d’opposition dans notre pays mais plutôt des gens qui cherchent à s’occuper par la politique. Ce faisant, ils sont devenus des professionnels de l’opposition. Et donc pour continuer par exister, il suffit de crier sur tous les toits et d’être contre tout. Même ce qui est assez logique et simple.

Dans la plupart des cas, l’on n’a pas besoin d’étudier les sciences politiques à la Sorbonne ou à Harvard pour comprendre le basic, que l’opposition togolaise est très médiocre et affiche souvent l’aspect de quelqu’un qui a faim devant toutes les situations. En ce sens que pour la grande majorité des responsables politiques et surtout des carriéristes, il faut seulement chercher à tirer profit en termes d’avantages personnels, financiers et de positionnement, de toutes les situations. On oublie très rapidement qu’on a claironné partout lutter pour le « peuple », un peuple qui par magie se résume à leurs propres personnes et familles proches.

On court derrière les postes politiques, dans les couloirs. On joue à de la comédie théâtrale le jour, histoire de duper et berner l’opinion, mais les nuits on se transforme en des hiboux et chauve-souris pour négocier des avantages et des postes. En ces moments, on n’a que faire du soi-disant « peuple » qu’on prétendrait défendre. On recherche une survie politique « en attendant le vote des bêtes sauvages » et bien évidemment en faisant une chose et son contraire à la fois.

La nuit, tous les chats sont gris, dit-on. Et c’est justement la saison des mangues pour ceux et celles d’entre les leaders de l’opposition qui ont l’art de paraitre et dupent leurs militants. Ils démontrent au grand jour qu’ils ont faim et c’est le but essentiel de leur supposée lutte politique : arriver à se mettre à l’abri du besoin, pour eux et pour leurs familles. Les militants n’étant pas dans leur domaine de définition en pareille circonstance. Triste et amère réalité. Bien diabolique visage de la classe politique de l’opposition qui confond tout sur son passage et se présente comme des affamés sur un terrain de crises alimentaires où obligatoirement les aides et assistances de tous genres devraient pleuvoir sur eux. Comme si surtout, faire la politique est assimilable à une pratique religieuse.

Ne sont-ils pas usés les professionnels de l’opposition pour débarrasser le plancher ? Une question qui réveille les consciences sur la nécessité de renouveler la classe politique de l’opposition togolaise.

Les élections municipales prochaines, à l’allure d’abris politiques

Quand on dit que l’opposition togolaise a un incroyable talent, certains pensent qu’on se moque simplement d’eux. Au contraire, c’est la triste réalité du terrain. Ils et elles (opposants) ne font que nous donner régulièrement raison.

Pour certains d’entre eux, il faut privilégier certaines élections à d’autres dans les mêmes conditions de pression et de température. On boycotte et on pourfende les élections sénatoriales. Cependant, on vante les mérites et le bien fondé de participer aux municipales prochaines, toujours sous la cinquième République. Qui est fou finalement ? C’est la bien réelle question que l’on se pose devant les prestidigitations d’une certaine classe de l’opposition qui avait fait la pluie et le beau temps en employant le domaine de définition des dénigrements, de diffamations de ses pairs. Il fallait s’aligner sur leurs désillusions pour avoir la carte d’identité de « vrais opposants » au Togo. Même en les regardant faire des bêtises et des erreurs politiques d’une gravité extrêmes et exécrable. Le mot d’ordre est de se taire au risque de se voir lynché par les « Ayatollahs ».

Pour ces hommes politiques de saison, avec leurs organisations privées de société civile, l’urgent à la fin de la journée est d’être à l’abri du besoin. Pour y parvenir, il faut user de subterfuges pour se tailler une place au soleil.

Ayant donc gouté ces cinq dernières années aux délices des Communes en y occupant des postes de Maires et d’Adjoints au Maire, avec des facilités diverses et à la manière de ceux qui ont fait l’école de nuit, il n’est pas du tout question, pour rien au monde, de perdre tous les avantages liés à ces fonctions. S’il faut même se dédire pour y parvenir, pourquoi pas ?  Et ce ne sera pas la première fois au Togo.

Du business au dos du peuple

A les écouter vociférer sur les ondes, l’on croirait avoir affaire à des gens vertueux, à des politiques soucieux uniquement du bien-être des populations, du Peuple en général. Au contraire, ce sont des gens pas tout à fait de bonnes mœurs, mais des professionnels de la politique qui ne recherchent que leur propre définition dans une société qui les a vus naitre et grandir à des échelons divers.

Pour camoufler leur business, ils s’arment de subterfuges pour tromper les esprits faibles qui encore les suivent aveuglement dans leurs machinations. Il suffit de crier que « le pouvoir est mauvais » ou de dire avec haine que « Faure est le problème du Togo » pour se présenter comme un bon opposant. Pourtant, rien de ce qui qualifie l’opposant ne les distingue. Tout simplement du business au dos du Peuple.

Aujourd’hui, à scruter le paysage politique togolais et surtout le nid de la classe de l’opposition, c’est un mélange de genres, toute une mayonnaise mal assaisonnée qui, au lieu de se positionner comme une force de propositions pour le bien-être du Peuple, fait tout de travers.

On préfère labourer pour soi-même tout en abusant des militants longtemps assimilés abusivement au Peuple.  Et dire que depuis des décennies, ce sont les mêmes qui jouent les premiers rôles et se positionnent partout. Les autres ne devraient en fait qu’être des objets de décoration ou des marches d’escaliers pour leur ascension.

Critiquer la Cinquième République, un alibi d’existence politique

Ayant galvaudé tous leurs acquis par les querelles intestines, la classe de l’opposition bave amèrement aujourd’hui. Elle n’a plus de chantiers de construction de l’édifice nationale si ce n’est vendre des illusions à leurs militants en ce sens qu’ils auraient la magie de constituer un obstacle à la matérialité pleine de la Cinquième République. Oubliant ou feignant que la Constitution du 06 Mai 2024 les engage eux aussi.

Par quelle alchimie arriveront-ils à faire basculer le Togo à nouveau dans la quatrième République ? Telle est la question sur toutes les lèvres ? Ne seraient-ils pas devenus des myopes volontaires pour ne pas reconnaitre que le train de la cinquième République a quitté la gare depuis 2024 ? Où étaient-ils quand tout se mettait tranquillement en place ? Sous quelle Constitution envisagent-ils actuellement de se présenter aux élections municipales à venir ?  Ne trompent-ils pas une énième fois leurs militants en leur vendant des ballons de baudruche ? Voilà autant de questions que les honnêtes citoyens se posent.

D’ailleurs, toutes les questions énumérées se valent et interrogent les agissements ou gesticulations de nos amis de l’opposition qui seraient plutôt dans une posture de business que de real politique. Dans un autre registre de langue, on dirait qu’ils ne savent pas lire entre les lignes ou simplement ils sont dans un rôle puant, nauséabond.

Pour rappel, avec la mise en place effective du Sénat, le train de la Cinquième République est en bonne posture. Les derniers réglages ne sont plus qu’une question de temps, de semaines, de jours, d’heures.  Il ne sera pas question de rétropédaler. Et ils le savent très bien, ces vendeurs d’illusions. Tout n’est que du théâtre ou du cinéma car ils devront s’agiter pour tenir en haleine leurs militants qui peinent à leur demander des comptes des actions précédemment menées en leur nom. Ainsi donc, nos professionnels de l’opposition trouvent un boulevard devant eux, pour ne pas appliquer le principe de redevabilité. Et c’est de bonne guerre en ce sens qu’ils n’ont aucun succès à brandir pour se dédouaner. On préfère du coup végéter dans cette posture où on prend les mêmes et on recommence. Rien que du business au dos du peuple. ADOLEWOUOOOOOOOOO

Crédo TETTEH

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