Q: Vous sortez donc d’une rencontre avec le premier ministre, quelle a été le contenu de la discussion et que peut-on retenir de cette rencontre ?
Georges Aïdam : Nous avons répondu à l’invitation du Premier ministre qui nous a conviés à une rencontre d’échanges ce matin. Nous nous sommes félicités d’abord du nouveau climat d’apaisement et de compréhension qui prévaut actuellement au sein de la classe politique.
Nous avons écouté le Premier ministre qui nous a informés des orientations que le gouvernement entend imprimer aux affaires pour que les réformes institutionnelles et constitutionnelles puissent s’opérer cette année.
Nous avons pris acte de ce qui a été dit et au niveau de notre parti, nous lui avons exprimé notre disposition à accompagner tous les efforts du gouvernement afin que ces reformes puissent s’opérer pour le bien de notre pays.
Q: Comment ces reformes vont s’opérer ? Dans quel cadre ?
R: Disons qu’à ce niveau, nous avons pu suivre ce que le gouvernement entend faire après avoir écouté les différentes formations politiques.
À ce stade, je pense que les positions ne sont pas encore tout à fait affinées au niveau du gouvernement.
Q: Mais quelle est la position de votre parti (UNIR)?
R: Comme nous l’avons dit, nous contribuerons à tous les efforts qui pourront amener à ce que ces réformes soient effectivement opérées.
Q: Dans un CPDC bis ?
R: Nous nous réservons d’abord pour ce qui concerne le cadre. Mais, notez bien que nous sommes disposés à aller dans le sens le plus constructif possible.
Q: Quelle peut être la contribution de l’UNIR pour consolider ce climat de compréhension qui s’opère en ce moment ?
R: Vous savez que UNIR s’est manifestée à travers son Président, en créant ce nouveau climat que tout le monde est en train d’apprécier en acceptant de recevoir en audience le Chef de fil de l’Opposition. Et cela, c’est une première. Et c’est le début d’un processus de décrispation que nous souhaitons pouvoir voir aller plus loin.
Au niveau de notre parti, nous ne pouvons que soutenir tous ces efforts qui vont dans le sens d’un apaisement total de la situation politique, afin que nous puissions nous atteler à ce qui est le plus important à savoir : le développement économique de ce pays.
Q : Quand on parle de réformes, qu’est ce qui préoccupe le plus aujourd’hui votre formation politique ? La limitation de mandat ?
R : Tous les sujets de réformes ont été notés dans l’Accord Politique Global et, c’est à ce document qu’il faut faire référence lorsqu’on parle de réformes. Et nous pensons que nous ne devons pas sortir de ce cadre là.
Q : L’opposition à peur d’aller à l’Assemblée pour faire des réformes parce qu’UNIR jouit d’une majorité parlementaire. Qu’est-ce que vous pouvez dire pour les rassurer ?
R : Je ne sais pas si vous formulez bien leur sentiment. Est-ce qu’il s’agit d’une peur ? Nous pensons que, si une Assemblée nationale est élue, c’est pour servir à quelque chose. Cette institution doit pouvoir remplir le rôle pour lequel elle est constituée. C’est notre position.
Q : Et donc les réformes doivent se faire à l’Assemblée nationale?
R : Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit. Si après tous ces contacts, nous constatons que c’est le lieu approprié pour opérer ces réformes, UNIR apportera sa contribution pour que ces réformes soient opérées.
Je crois que le vœu de tout le monde, c’est qu’on puisse arriver à des solutions consensuelles qu’importe le cadre.
Si demain, nous pouvons arriver à ces solutions consensuelles, le problème de cadre ne sera que marginale. Et chacun doit s’atteler pour qu’on arrive à ces conclusions consensuelles.