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21 novembre 2024
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POLITIQUE : Du semi-présidentiel au parlementaire, une deuxième lecture pour enrichir le texte dans un climat de large consensus

Le Chef de l’Etat Faure Gnassingbé a usé de ses prérogatives présidentielles pour se révéler positivement une fois encore à l’intelligence et à la mémoire collective des citoyens togolais.

En effet, depuis quelques jours, et suite à l’adoption par le Parlement de la nouvelle Constitution, des  voix se sont exprimées sur l’opportunité d’un changement de régime et surtout les motivations qui sous-tendraient cela.

S’il faut également avoir le courage de relever que tout allait dans tous les sens en terme d’interprétation de ce vote au parlement, d’agitations  et surtout de cette audace des Représentants de la Nation d’expérimenter autre chose après des décennies pour vitaliser notre démocratie, il faudra reconnaitre que des esprits pressés et calculateurs ont vite péché en totale méconnaissance des nouvelles dispositions.  C’était parti  effectivement dans tous les sens et pas dans la bonne direction ou le sens qui voudrait qu’on prenne connaissance réellement des textes et surtout d’éviter de prêter délibérément des intentions à qui que ce soit. Le politique togolais d’un certain bord demeurant ce qu’il est, a vite fait de tenter de soulever la poussière dans une rivière. Peine perdue.

Cependant, mû par une démarche d’ouverture, d’écoute, de responsabilité et guidé par une sagesse qui bâtit toujours de bons édifices, le Président de la République, Faure Gnassingbé a usé de ses prérogatives pour renvoyer le texte de loi fondamentale adopté à l’Assemblée nationale pour une deuxième lecture.

Faut-il le rappeler, le 25 mars dernier, l’Assemblée nationale  a adopté, une proposition de révision constitutionnelle introduite par un groupe de députés dans les règles de l’art, par 89 voix Pour, 01 Contre et Une abstention. La messe était dite et faisait ainsi passer le Togo d’un régime semi-présidentiel à un régime parlementaire.

Et en lieu et place d’une promulgation par le Chef de l’Etat de la nouvelle Loi fondamentale à lui transmise par le Bureau de l’Assemblée nationale, Faure E. Gnassingbé a surpris très positivement nombre de Togolais en demandant à la Présidente de l’Assemblée nationale, que ce texte soit soumis à une seconde lecture. Cette sagesse du Chef de l’Etat à travers cette décision, loin de remettre en cause, selon nos informations, le vote effectué par les  députés le 25 mars dernier, vise plutôt à enrichir le texte et surtout à garantir son adoption dans un climat de large consensus.

Pour une meilleure compréhension de la démarche du Président de la République en initiant cette relecture, il sied de préciser qu’en fait la deuxième lecture constitue un mécanisme constitutionnel d’amélioration des textes déjà adoptés. C’est une prérogative constitutionnelle prévue par les dispositions de l’article 67 de la constitution de 1992 qui confère au Président de la République, la latitude de demander une nouvelle délibération de la loi ou certains de ses articles qui d’ailleurs ne peut pas être refusée par les parlementaires.

Contrairement donc à ce que certains esprits tentent malencontreusement d’inoculer dans la masse ou de  faire croire, la demande d’une deuxième lecture  ne remet nullement en cause le vote de la loi, qui est déjà acquise. Ceci ne saurait non plus discréditer les Représentants de la Nation au Parlement qui l’ont proposée et adoptée. L’objectif  poursuivi est plutôt  d’offrir une nouvelle opportunité aux parlementaires d’examiner le texte en profondeur, de proposer des amendements et de l’améliorer encore.

Fruit d’un large dialogue et d’une véritable inclusion

En s’adonnant à cette deuxième lecture, il faudra également signifier que c’est un gage d’inclusion et de consensus. Par cette demande, le Président de la République souhaite que la révision constitutionnelle soit le fruit d’un large dialogue et d’une véritable inclusion.

In fine, la deuxième lecture permettra de prendre davantage en compte les  éventuelles préoccupations profondes des citoyens, des organisations de la société civile et les forces politiques qui pourraient avoir échappé à la première adoption de ce  texte fondamental.

En prenant le temps d’écouter et de prendre en compte les différentes sensibilités, et particulièrement en demandant un nouvel examen du texte, Faure Gnassingbé veut garantir une meilleure appropriation du texte par l’ensemble de la Nation. Aussi voudrait-on par cette deuxième lecture inscrire l’adoption de la nouvelle constitution dans la sérénité et la durabilité. Une logique de responsabilité et de recherche du consensus portant la marque du Chef de l’Etat.

Somme toute, la démarche et la volonté du Président de la République de soumettre la proposition de révision constitutionnelle à une seconde lecture sont une décision positive qui permettra à coup sûr d’améliorer le texte et de garantir son adoption dans un climat de large inclusion et de consensus.

Crédo TETTEH

 

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