Tout se paie ici-bas, dit l’adage. Depuis quelques mois, l’horizon ANC est bien assombri. Rien ne va au sein de cette formation politique de Jean-Pierre Fabre. Tout est mélangé et une crise de confiance a élu domicile à l’Alliance nationale pour le changement. La voix du président du parti est devenue inaudible. Des esprits s’éveillent au sein de cette formation politique animée par un radicalisme aveugle et réagissant tel un enfant gâté en société.
A bien ausculter les comportements politiques du parti Orange de Jean-Pierre Fabre, qui se fourvoie à satiété, l’on se poserait la question de savoir s’ils ne sont pas en train de payer le prix de la trahison et surtout du parricide ?
« Nous savons tous comment le parti Alliance nationale pour le changement (ANC) fut créé » s’est exclamé un observateur avisé de la politique togolaise.
Après l’épopée Joseph Gomado, le marie » ANC » de la commune Golfe 1 qui fut exclu du parti pour la simple raison qu’il veut être lucide, conséquent et dévoué au développement de son pays, c’est le tour d’autres membres et non des moindres de faire les frais du virus de l’exclusion. Comme dirait un observateur avisé de la politique togolaise, ça joue du tango à l’ANC et les acteurs malheureusement peinent à bien danser. Ne sachant pas danser naturellement et s’efforçant de s’illustrer mais bien négativement et creusant des tombeaux sous leurs pieds, naïvement, aveuglement et animés par les désirs d’oppression intellectuelle.
A l’Alliance nationale pour le changement (ANC) aujourd’hui, il y aurait un déficit de débats à l’interne. C’est la guerre des clans ou des frères ennemis en principe qui se présentent sous d’autres aspects. On se montre les dents bien blanches mais au fond, tout est noir même si le noir est une couleur.
Dimanche dernier, le parti Orange s’est encore fissuré. Jean-Pierre Fabre et le reste de ses affidés ont encore exclu des membres. Sept au total. Le chiffre sept regorgeant de symbolisme et de significations. Ainsi donc, Robert Olympio et Jean-Jacques Teko (à la Commission électorale nationale indépendante-CENI), des cadres influents, ont été « définitivement exclus » pour « indiscipline caractérisée et aggravée » ensemble avec cinq autres, indique un communiqué de ladite formation politique.
Selon le communiqué rendu public ce dimanche, ces membres sont renvoyés du parti pour leur « refus manifeste et délibéré de respecter la ligne politique et de se conformer aux décisions, directives et consignes du parti ».
Du coup, selon « l’Apôtre » Jean-Pierre Fabre, Robert Adeblewo Kossi Olympio, Kenou Dzidzokou, Zokevo Kokou Obakou, Alphonse Agbeko Aklade, Mouhalidina Alfa-Sika, Goutante Oudanou, Jean-Jacques Sitou Messan Folly Têko, ne sont plus membres de l’Alliance nationale pour le changement (ANC).
Les péchés commis par les exclus selon l’Apôtre Jean-Pierre Fabre
« En dépit des directives, consignes et injonctions fermes, claires et maintes fois réitérées, que certains camarades élus conseillers régionaux se sont volontairement soustraits au respect de la ligne politique et de la vision du parti en prenant part aux réunions des Assemblées régionales et en se portant candidats aux élections sénatoriales », souligne le communiqué de cet important parti de l’opposition.
Par ailleurs précise le texte, « le représentant du parti à la Commission électorale nationale indépendante (CENI), à qui le Bureau National a demandé de quitter l’institution, continue d’y siéger (…) Globalement, l’attitude des camarades mis en cause constitue une faute disciplinaire au sens des articles 48 des statuts, 33 et 34 du règlement intérieur, et, une faute disciplinaire lourde au sens de l’article 37 du règlement intérieur ».
La saga des exclusions, un non-événement ?
De l’avis de quelques observateurs du sujet politique togolais, les exclusions au sein de l’Alliance nationale pour le changement (ANC) sont un non-événement.
« Décidément, il ne restera que lui seul à cette allure. L’histoire est-il en train de se répéter ? » se demande un citoyen.
Selon un autre, « après avoir détruit l’Union des Forces du Changement (UFC) de Gilchrist Olympio, la nature serait-elle en train de faire payer Jean-Pierre Fabre ? »
Contrairement au président de l’ANC et au reliquat de ses cadres, les gens ont compris que le pays a besoin d’eux pour avancer, commente un activiste qui fustige cette série d’exclusions de cadres qui ne demandent qu’à proscrire la politique de la chaise vide et surtout à être présents là où se prennent les vraies décisions engageant le pays.
« Pourquoi l’ANC se livre-t-elle à ce jeu d’exclusion depuis un moment ? » se questionne un autre observateur. Avant d’ajouter : « L’ANC est un grand parti politique au Togo … un parti que je respecte. Elle fait partie des formations politiques les mieux organisées au Togo… Cependant exclure ses Cadres, c’est se fragiliser davantage ».
Les reproches formulées aux « exclus »
Si le péché des exclus est de s’inscrire dans la dynamique de l’élection sénatoriale du 15 février prochain, il faut humblement se poser la question de savoir si l’ANC ne participera-t-elle plus à aucune élection dans ce pays en ce sens que ce sera toujours sous la Constitution du 6 mai 2024 que tout se déroulera désormais. Une Constitution déjà promulguée que le parti de Jean-Pierre Fabre continue toujours de contester sous les manguiers.
L’autre questionnement, le parti orange participera-t-il aux futures élections notamment les municipales de 2025 ? Si oui, avec quelle logique intellectuelle et politique ?
Admettons que l’Alliance nationale pour le changement (ANC) soit dans une logique cachée de prendre part aux prochaines Municipales, pourquoi interdit-elle aujourd’hui à certains de ses cadres de participer aux Sénatoriales organisées sous la cinquième République ?
De l’avenir de l’Alliance nationale pour le changement (ANC)
A considérer les contestations des orientations au sein du parti ANC, il ne souffre aucun doute que le parti perd de sa vigueur, de son poids et des ressources humaines.
Aujourd’hui, serait-il question de bénis oui oui ou de lèches-culs pour être à l’abri des exclusions à l’ANC ? Le débat contradictoire à l’interne aurait-il droit de cité à l’ANC ? Faut-il contredire ou pas les décisions et orientations d’un minuscule groupe autour du président du parti sans risquer son exclusion ? Les exclusions sont-elles une fin en soi ?
Les Sénatoriales, la pomme de discorde
Les premières élections sénatoriales se tiendront le 15 février au Togo. 89 candidats (78 candidats sont issus des partis politiques et 11 candidats indépendants) sont en lice pour ce scrutin.
Au total 41 sénateurs seront élus au suffrage universel indirect par un collège électoral composé de l’ensemble des conseillers régionaux de la circonscription électorale et des conseillers municipaux de toutes les communes de la circonscription électorale.
Certains « poids lourds » de l’opposition dont l’ANC ont décidé de boycotter ces élections, qualifiant ce scrutin de « non évènement ».
Avis non partagé par d’autres cadres de l’Alliance nationale pour le changement (ANC) qui ont décidé de ne pas suivre « bêtement » les consignes. Raison de leurs candidatures leur valant des exclusions. Certes. Mais n’est-ce pas le prix de la trahison et du parricide que Jean-Pierre Fabre, le président de ce parti est-il en train de payer ?
Crédo TETTEH