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7 septembre 2024
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PARLEMENT DE LA CEDEAO : Ibrahima Mémounatou ouvre la première session ordinaire

Après que ses pairs l’aient portée à la tête de l’institution parlementaire sous régional, la députée togolaise, Ibrahima Mémounatou, va présider la première session ordinaire du parlement de la CEDEAO.  Elle se tient du 1er au 24 juillet 2024 à Abuja, capitale du Nigéria.

Conformément aux dispositions pertinentes de l’Acte additionnel relatif au renforcement de ses prérogatives, le Parlement de la CEDEAO a, à l’ordre du jour des travaux de sa première session ordinaire, les points ci-après : Le rapport du Président de la Commission de la CEDEAO sur la mise en œuvre du programme de travail de la communauté ; L’examen des projets d’actes communautaires ; et la présentation des rapports-pays par les délégations nationales. ” Ce sera avec un très grand intérêt que nous suivrons au cours de la présente session, le Rapport du Président de la Commission de la CEDEAO. Ce rapport sera suivi des séances d’échanges interactives avec les commissaires de la CEDEAO sur l’évolution des programmes de chaque département “, a déclaré Ibrahima Mémounatou.

A en croire la Présidente du parlement de la CEDEAO, au cours de la session, le Parlement examinera, pour avis, le projet de Décision relative à la création d’un tribunal spécial pour la Gambie et l’adoption du Statut du tribunal spécial pour la Gambie en vue de poursuivre en justice les atteintes graves aux droits humains, les crimes internationaux et nationaux commis sur le territoire de la Gambie entre le 22 juillet 1994 et le 21 janvier 2017. ” Par ailleurs, chaque délégation nationale présentera à la plénière son rapport-pays qui met l’accent sur la situation politique, économique, sociale et sécuritaire du pays ; l’état de mise en œuvre des instruments de gouvernance et de protocoles communautaires et les questions relatives aux Droits de l’Homme et à la promotion des femmes et des jeunes “, a-t-elle indiqué.

Une vue de la session

Dans son allocution d’ouverture de la session, Ibrahima Mémounatou a relevé que la recherche de la paix doit être, pour les parlementaires communautaire, un leitmotiv et un défi pour la mise en œuvre d’un véritable plan de développement, tant au niveau national que régional. ” Nos populations s’expriment souvent en toute connaissance de cause, convaincues que l’expression de leurs souhaits soit prise en compte. Il est donc nécessaire que nous gardions tous à l’esprit, que le droit de nos peuples à disposer d’eux-mêmes commande que nous respections leur choix qui témoigne de leurs profondes aspirations. C’est à cette condition que nous pourrons œuvrer à la consolidation de la démocratie, au renforcement de l’Etat de droit et au respect des droits humains “, a dit la Présidente du parlement de la CEDEAO.

Les défis

Ibrahima Mémounatou n’a pas manqué d’évoquer les nombreuses crises à la fois politiques, économiques et sécuritaires dans plusieurs Etats membres de la Communauté. Il s’agit, entre autres, de la volonté exprimée par trois de nos États membres de se retirer de la communauté, ainsi que la montée des tensions sans cesse grandissantes, entre la République du Bénin et la République du Niger, sans occulter les préoccupations constantes de la région que sont : le terrorisme, l’insécurité alimentaire, l’immigration irrégulière et les effets néfastes du changement climatique.

Les discussions sur ces différents points ont abouti à l’adoption par le Parlement de ce qu’il convient d’appeler ” la Déclaration de Kano “. De manière spécifique, les députés se sont engagés, à travers cette déclaration, entre autres, à : mettre en place une commission Adhoc de médiation qui sera chargée de travailler à renouer et à maintenir le fil du dialogue, non seulement avec les autorités de ces différents pays, mais aussi la communication entre nos différentes populations ; effectuer des visites de terrain pour comprendre et aider à aplanir les différends entre le Bénin et le Niger et encourager la Commission de la CEDEAO à accélérer la mise en œuvre de la stratégie de défense commune dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent. ” Chers collègues députés, je voudrais ici vous rassurer, que le Bureau du Parlement, lors de ses deux dernières rencontres, a débattu longuement sur ces recommandations et des actions urgentes sont en train d’être prises, en collaboration avec les autres institutions de la CEDEAO, pour leur mise en œuvre “, informe Ibrahima Mémounatou.

Elle a félicité le Sénégal et le Togo qui ont conduit des élections présidentielle et législative sans heurts au cours du premier semestre de l’année 2024.

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