Depuis quelques semaines, la toile gronde contre l’Alliance nationale pour le changement (ANC) et son président, Jean-Pierre Fabre. Des activistes, avec une verve assommante, déversent leur bile sur ce parti et son leader pour diverses raisons. A les entendre, on croirait que le parti Orange aurait commis le péché mortel. Mais nous sommes en politique et il s’agirait plutôt d’un procès politique que les activistes feraient aujourd’hui à ce parti qu’ils tiennent pour responsables d’actions politiques inconséquentes, aux résultats presqu’inexistants, plombant ainsi la lutte pour une prise de pouvoir. Cette guerre à l’ANC se justifierait-elle ?
L’Alliance nationale pour le changement (ANC) est un parti politique de l’opposition, aile dure issue d’une transhumance à l’échelle Richter de l’Union des Forces de Changement (UFC), de Gilchrist Olympio.
L’ANC dirigée depuis sa création par Jean-Pierre Fabre, est aujourd’hui sur la sellette. Certains esprits accusent à loisir ce parti et ses premiers responsables de n’avoir pas su rassembler les énergies jusqu’alors pour obtenir une alternance politique. Plus loin, on reprocherait ce jour à l’Alliance nationale pour le changement (ANC) moult actions politiques inconséquentes, de recherches effrénées de leadership au sein de toute le classe politique de l’opposition, diluant ainsi les énergies de rassemblements ou de regroupements sans hypocrisie.
L’histoire politique de notre pays nous enseigne, pour ceux et celles qui ont suivi ce parti depuis sa création, qu’il existe un égoïsme politique chez quelques responsables de ce parti qui, loin de fédérer, repousserait bon nombre de volontés et de motivations. D’autres langues parlent d’une démonstration de suffisance politique de l’Alliance nationale pour le changement (ANC) qui ne ‘’calculerait’’ pas, avec humilité, les autres formations politiques de l’opposition, aussi petites soient-elles.
L’ANC, au tribunal de l’histoire politique de notre pays
Si la perfection n’est pas de ce monde, il faut néanmoins avoir le courage et l’humilité intellectuelle de reconnaitre que la lutte politique engrangée par ce parti n’a pas été sur toute la ligne négative. Certes, on peut reprocher beaucoup de choses au parti Orange, mais surtout à certains de ses premiers responsables qui se prendraient pour le nombril du monde, marchant sur toutes les civilités et les bienséances politiques.
L’ANC, à un moment de l’histoire politique de notre pays, s’est crue le détenteur du ” Titre foncier ” de l’opposition, seule obédience politique devant certifier les autres partis politiques se réclamant de l’opposition, et même de la bonne foi des dirigeants de ces partis. Cette posture, il faut le reconnaitre, n’a pas servi le parti de Jean-Pierre Fabre qui, au lieu de rassembler en des occasions, avait plutôt repoussé d’autres énergies politiques. Conséquence aujourd’hui, l’Alliance nationale pour le changement (ANC) se retrouve, à vrai dire, seul face à tous, même si certains leaders politiques de l’opposition, ayant souffert les affres de ce parti, n’ont pas le courage de l’affirmer publiquement aujourd’hui, mais plutôt entre quatre murs, et en des occasions riant à gorge déployée sur le sort actuel du parti Orange.
Le parricide, un péché qui aurait suivi l’ANC ?
De l’avis de certains observateurs de la scène politique togolaise, ce qui arriverait de nos jours à l’Alliance nationale pour le changement (ANC) n’est que la conséquence du ” parricide ” que les premiers responsables auraient, à un moment historique, commis sur Gilchrist Olympio et son parti, l’Union des Forces de Changement (UFC). Une sorte de malédiction de la nature qui ne ferait pas aujourd’hui cadeau au parti de Jean-Pierre Fabre. Soit dit en passant.
Les activistes feraient-ils mieux l’affaire ?
On les voit chaque jour, du matin au soir, inonder la toile et s’agiter à loisir. Ils se positionneraient même comme des Sauveurs d’un soi-disant peuple qu’ils résumeraient à leurs proches parents, amis de quartiers et d’enfance.
Avec quelques mégas achetés et bénéficiant du wifi ou de l’internet haut débit, ils se cachent derrière la toile ou les réseaux sociaux pour débiter, même des insanités sur les leaders politiques de tous les bords, se croyant des Lumières dans les ténèbres.
Malgré tout ce qu’on pourrait reprocher à Jean-Pierre Fabre et à son Parti Orange, ces activistes pourraient-ils mieux faire l’affaire? N’est-ce pas vivre dans des illusions ? N’est-ce pas trop facile de cribler de balles verbales les leaders politiques, surtout ceux de l’Anc aujourd’hui, les traitant de tous les noms d’oiseaux ? Toutes les actions politiques de ce parti Orange ont-elles été négatives ou assombries ?
Les activistes ou les agités aujourd’hui de la toile, en lieu et place de l’ANC et de ses responsables, auraient-ils obtenus des résultats plus probants ? N’est-ce trop facile que de se réfugier derrière les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) et notamment Facebook, WhatsApp, Tiktok et raconter sa vie à longueur de journée ? La politique se fait-elle sur les Androïdes ? N’est-ce pas sur le terrain que l’action se déroule et se mesure-t-elle ?
Le commun des mortels ne s’offusquerait pas des critiques acerbes si au moins il transparaissait dans les ” lives ” des activistes au moins des idées constructives pour faire avancer les choses que les dénigrements, les diffamations, les calomnies ? L’autre question qu’on pourrait se poser, sans gros risque de nous tromper, est de savoir si l’ANC ne paierait-elle pas aujourd’hui le prix de ce qu’elle avait semé dans l’opinion comme stratégies et actions politiques entre temps ? Ne dit-on pas que l’enfant devient ce qu’on lui inculque, de bon ou de mauvais ?
L’ANC paie aujourd’hui la dîme de ses actions décriées et incomprises, posées il y a quelques années. Mais est-ce une raison de lancer la fatwa contre ce parti et ses premiers responsables ? Jean-Pierre Fabre paierait-il de nos jours le prix de son ” parricide ” sur Gilchrist Olympio ? Les activistes de la toile, politiciens Tiktok, ne feraient-ils pas mieux de revenir sur le terrain implémenter leurs actions politiques qu’ils estimeraient bonnes ?
A suivre…
Crédo TETTEH