Nairobi accueille un symposium électoral pour une démocratie durable organisé par EISA. Les experts électoraux du continent et du monde entier ont répondu présent. Parmi eux, le béninois Francis Gabriel OKE, ancien Représentant de la CEDEAO à L’Union Africaine (UA), ancien Chef de la Division Assistance Électorale de la CEDEAO et ancien Secrétaire Permanent du Réseau des Structures en Charge des Élections en Afrique de l’Ouest (RESAO).
Au cours de ce symposium, l’Ambassadeur OKE a présidé le panel d’experts sur la thématique : « Répondre aux signaux d’alerte : les réponses internationales aux transitions politiques ».
Pour Monsieur OKE, la vague croissance de changements de pouvoir anticonstitutionnels au cours des cinq dernières années 2019 à 2024 semble à elle seule indiquer les failles importantes et dans certains cas l’échec des outils et approches utilisés par la Communauté Internationale pour prévenir ou inverser la dégénérescence de la gouvernance démocratique.
Pour tout observateur averti, avant un coup d’état ou une instabilité politique, des signaux d’alarme indiquent la probabilité d’un événement important, a affirmé Monsieur Francis Gabriel OKE.
Il faut noter qu’au cours de la session, les experts ont réfléchi sur les interventions et réponses internationales aux transitions politiques en Afrique. Une occasion d’examiner Les mesures prises par l’Union Africaine, les communautés régionales ainsi que les parties prenantes extérieures au Continent africain pour faire face à la réémergence des coups d’Etat militaires et d’autres problèmes liés à la gouvernance contribuant à la tendance des transitions politiques à s’éloigner de la gouvernance démocratique.
Les Experts du continent et du monde entier ont débattu de plusieurs sujets entre autres l’analyse des réponses de l’UA aux défis de changement anti constitutionnels, l’évaluation des outils et approches des communautés régionales pour répondre aux transitions politiques inconstitutionnelles dans les régions et comment atténuer les risques de violence liée aux élections dans le contexte transition politique.
Comme approches de solutions, les experts participant au Symposium ont la relecture des textes régissant nos institutions pour les adapter aux réalités politiques du moment, la justifiabilité des actes posés pendant la transition pour responsabiliser les auteurs, plus de coordination entre les interventions de l’Union Africaine (UA) et celle des Communautés économiques régionales (RECs), repenser l’architecture paix et sécurité de l’UA et rendre financièrement plus autonomes les institutions.
Crédo TETTEH