Au Togo, les élections municipales du 17 Juillet 2025 enregistrent un taux de participation de 55,02 % contre 52,46 % en 2019. En effet, selon les statistiques officielles, 2 552 039 électeurs se sont rendus aux urnes sur un total de 4 637 998 inscrits, soit un taux de participation de 55,02 %.
UNIR, sans pitié
A ce jeu, et selon les résultats provisoires de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), c’est le parti UNIR qui s’en sort haut les mains, une majorité dans la quasi-totalité des Conseils municipaux du pays avec 1150 conseillers, suivi de très loin par l’ANC avec 51 conseillers, UFC avec 38 conseillers, ADDI avec 34 conseillers, BATIR avec 33 conseillers, TOVIA avec 24 conseillers, MPDD avec 17 conseillers, PSR avec 15 conseillers, FDR avec 14 conseillers, PDP avec 14 conseillers, NET avec 13 conseillers, LA MAIN DE DIEU ENSEMBLE avec 10 conseillers.
Les partis suivants ont obtenu moins de 10 conseillers sur le plan national. Il s’agit de TOGO D’ABORD avec 6 conseillers, CLE avec 5 conseillers, PDR avec 4 conseillers, UDS Togo avec 4 conseillers, le CAR avec 3 conseillers, Alliance NET/ADDI avec 3 conseillers, Alliance ADDI/NET avec 2 conseillers, UFC/NET avec 3 conseillers, ENSEMBLE SAUVONS KABOU MANGA (3 conseillers), SDC (3 conseillers), VSV (3 conseillers), Alliance ANC/FDR (2 conseillers).
11 formations politiques ou listes indépendantes, entre autres Togo autrement, MCD, MRC ont obtenu deux (2) conseillers chacun. Une trentaine de partis, de regroupement de partis ou de listes indépendantes s’en sortent avec un (1) seul conseiller.
A propos du taux de participation de 52,02%, il traduit la maturité du peuple togolais, qui, malgré toutes les agitations de garderie, a su transcender les choses et s’exprimer librement. Un chiffre significatif qui contraste fortement avec la tendance observée dans la sous-région : 35 % de participation en moyenne au Ghana et en Côte d’Ivoire, à peine 13 % en Tunisie, et une baisse continue en Algérie.
Dans de nombreux pays africains, généralement les élections municipales peinent à mobiliser les électeurs. Ce qui n’est pas le cas au Togo qui crée ainsi la surprise avec un taux de participation largement supérieur à la moyenne régionale. Et également meilleur qu’en France, où lors des Municipales de 2020, le taux de participation était seulement de 41,6 %, malgré un fort ancrage de la démocratie locale.
Il faut tout de même remarquer que cette participation de plus de la moitié des inscrits, 2 552 039 sur 4 637 998, est un signal fort. Ceci traduit la volonté populaire de s’impliquer dans la gestion des affaires locales et une adhésion croissante aux principes de la décentralisation. Sur toute l’étendue du territoire national, les électeurs Togolais ont en grand nombre marqué leur présence, traduisant du coup un intérêt réel pour les enjeux municipaux.
Le 17 juillet 2025, la confirmation de la maturité du peuple togolais
Au-delà des 55,02 % de taux de participation en cette année 2025, il faut, en toute humilité, reconnaitre la maturité démocratique d’un peuple qui s’exprime. Le Togo affirme ainsi avec clarté que la démocratie locale peut encore mobiliser, dans un contexte régional souvent marqué par l’abstention en ce qui concerne les élections municipales. Le 17 juillet a confirmé non seulement, la maturité du peuple togolais, souverain, mais surtout constitue un signal assez fort, en ce sens qu’il n’a pas fait que voter. Au contraire, le Peuple a clairement envoyé un message sans code à tous les acteurs sociopolitiques et bien évidemment à une certaine communauté internationale qui s’alimente des instabilités politiques dans nos pays africains et qui se définit à partir des troubles sociopolitiques qu’elle alimenterait à dessein par le biais de quelques acteurs de la société civile, soit dit défenseurs des droits humains, et même d’acteurs politiques de bas étage.
Les Municipales 2025 et les municipales ailleurs
En comparant les taux de participation aux élections municipales dans les principales régions de l’Afrique, il est clair que les Municipales ne rencontrent pas encore de forts taux de participation comme les Présidentielles et les Législatives. Aux urnes les jeudi 17 juillet, pour élire les 1527 Conseillers municipaux des117 Communes du pays, les Togolais ont juste confirmé l’ancrage du parti Union pour la République (UNIR) sur toute l’étendue du territoire national.
Autre aspect très important qu’il ne faudrait pas éluder, c’est bien le renforcement des positions du parti UNIR jusque dans les fiefs jadis de l’opposition radicale. Ce qui laisse clairement voir que le parti au pouvoir évolue et brille par son dynamisme et l’inclusivité de ses démarches politiques.
Avec un taux de participation de 55,02 % selon les tendances exprimées par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et surtout l’écrasante victoire du parti UNIR, il est à saluer l’humilité de ce grand parti et de ses élus face à cette marque de confiance. Une grande responsabilité qui exige beaucoup et qui appelle à travailler ardemment et avec humilité à tous les niveaux.
Crédo TETTEH
