Le président du Conseil, Faure Gnassingbé, a décidé de revoir à la hausse le nombre personne devant désormais siéger aux conseils municipaux des communes du Togo. Selon un décret pris en conseil des ministres, l’Autorité justifie la prise de sa décision par rapport aux données actualisées du 5e Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH-5).
Désormais ce seront 1663 conseillers municipaux qui devront être élus sur toute l’étendue du territoire. Pour l’actuel mandat qui s’achève dans quelques jours (en fin juin), ils étaient 1527. Selon la répartition faite par le gouvernement, 240 conseillers seront élus dans les 16 communes de la Région des Savanes ; 270 conseillers pour 22 communes dans la Région de la Kara ; 197 conseillers pour 15 communes pour la Région Centrale ; 428 conseillers pour 32 communes pour la Région des Plateaux et 528 conseillers pour 32 communes pour la région Maritime.
Pour le moment, la date du 10 juillet 2025 est maintenue pour les élections locales, malgré la demande de report de quelques partis de l’opposition. Le sujet a été discuté lors de la dernière réunion du cadre permanent de concertation (CPC) sans toutefois que tous les acteurs se mettent d’accord. Comme toujours, la balle est dans le camp du gouvernement qui jugera et décidera en dernier ressort.
C’est ce qu’il a d’ailleurs fait quand la question du cautionnement s’est posée. Fixé à 50 000 FCFA et de moitié pour les candidatures féminines, le gouvernement a décidé de ramener le montant à 25 000 FCFA et de moitié pour les candidates. Un vrai soulagement pour certains partis politiques qui voudraient participer à ces joutes électorales locales, mais dont les finances sont au rouge.
Pour ces élections locales, le parti au pouvoir va pouvoir mettre les bouchées doubles pour conserver sa majorité écrasante dans la plupart des conseils municipaux des 117 communes du Togo et en engranger de nouveaux, vu que le nombre a augmenté. Du côté des partis de l’opposition, ils y vont presque tous, même si certains comme la DMP, restent dans leur logique en dénonçant ce qu’il qualifie de ” gestion unilatérale du processus par le régime RPT mué en UNIR, en place depuis plus de soixante ans, et qui a confisqué les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire qu’il instrumentalise à sa guise “. ” Cette attitude traduit une trouille incommensurable de ce régime face au jeu démocratique, d’où son impréparation patente qui entretient la confusion et l’injustice, en vue de pousser au boycott les Togolaises et les Togolais qui, délibérément, ont choisi les élections, certes entachées de fraudes, comme une arme de combat pour favoriser pacifiquement l’implosion du système RPT-UNIR “, déclare la DMP dans un communiqué.
Mais ils sont peu, ceux qui disent ne pas vouloir participer à ce scrutin, estimant que les conditions ne sont pas réunies pour une élection juste et équitable. Selon le calendrier de la CENI, le dépôt des dossiers de candidatures se fait jusqu’au 29 Mai 2025 dans les commissions électorales locales indépendantes (CELI).
Koudjoukabalo