Médiation UA-Crise RDC-Rwanda : La Chaîne d’union se forme autour de de Faure Gnassingbé

Une date. Un lieu. Un événement. Samedi 17 Mai 2025. Lomé, notre capitale aura une définition toute particulière. Le centre de la médiation active dans le conflit opposant la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda.

En effet, un important conclave  s’ouvre  demain à  Lomé. Plusieurs maillons de la facilitation désignés par l’Union africaine formeront la Chaîne d’union autour du Président du Conseil togolais afin de réfléchir  sur les voies et moyens de ramener la paix entre la RDC de Félix Tshisékédi et le Rwanda de Paul Kagamé.

D’anciens Chefs d’État et  personnalités d’expérience auront donc pour mission  d’accompagner le Président du Conseil Faure Essozimna  Gnassingbé, Médiateur désigné de l’Union africaine , dans la matérialisation de la feuille de route de désescalade surtout  à l’heure où les tensions militaires et politiques persistent dans la région des Grands Lacs.

Reconnues pour leur neutralité et leur expertise diplomatique, ces personnalités de premier plan en provenance du Nigéria, de l’Ethiopie, de la Centrafrique, de la Mozambique et du Kenya feront valoir leur savoir-faire et expériences au cours de cette réunion à huis clos entre Co-médiateurs de haut rang, en amont d’éventuelles discussions directes entre les parties concernées.

Pour rappel, la désignation du président togolais Faure  E. Gnassingbé par l’Union africaine (UA) pour succéder à son homologue angolais Joao Lourenço en tant que médiateur dans le conflit déchirant l’Est de la République démocratique du Congo,  vise à relancer un processus diplomatique enlisé, dans une région des Grands Lacs marquée par des tensions persistantes, des affrontements armés, et une situation humanitaire critique.

Le choix de l’Union africaine porté sur le Président du Conseil Faure E. Gnassingbé est intervenu dans un contexte de défiance croissante entre Kinshasa et Kigali, sur fond d’avancées militaires du mouvement rebelle M23, que la RDC accuse d’être soutenu activement par le Rwanda, ce que ce dernier dément.

Faure E. Gnassingbé et le Félix Tshisekedi de la RDC

Précisons que le conflit dans l’est de la RDC, impliquant notamment le groupe rebelle M23 soutenu par le Rwanda, s’est considérablement aggravé en 2025. Le M23, accusé par la RDC, les Nations Unies et les gouvernements occidentaux de bénéficier du soutien rwandais, a pris le contrôle de grandes villes comme Goma et Bukavu cette année, exacerbant l’une des pires crises humanitaires au monde.

Des milliers de personnes ont été tuées et des centaines de milliers déplacées alors que les rebelles ont consolidé leur emprise sur des territoires riches en minerais à la frontière entre la RDC et le Rwanda.

Le Rwanda, de son côté, nie soutenir le M23 et affirme agir en légitime défense face à des forces congolaises collaborant avec les Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda (FDLR), un groupe armé lié au génocide de 1994.

Les initiatives de paix menées par des acteurs africains, comme l’Angola et la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC), ont rencontré des difficultés. En revanche, la médiation orchestrée par le Qatar, avec le soutien du Togo, des États-Unis et de la France, a enregistré des progrès notables.

Concernant le conclave décisif de demain samedi à Lomé, il faut retenir que la capitale togolaise s’affiche depuis un bon moment comme un lieu de pèlerinage diplomatique au plan continental.

Crédo TETTEH

 

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