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17 mai 2024

MEDIA-ATELIER RÉGIONAL ROGEAP-CEDEAO : Sédiko DOUKA pour la mise à disposition d’informations claires, concises et précises sur les avantages des systèmes et technologies solaires autonomes

 Clôturant hier jeudi dans la capitale béninoise les travaux de l’atelier régional du Réseau des journalistes ROGEAP, le Commissaire Infrastructures, Énergie et Digitalisation de la CEDEAO, Sédiko DOUKA a relevé l’importante contribution des spécialistes des médias et de la communication dans la mise en œuvre des objectifs du projet ROGEAP.

 « Vous êtes de véritables acteurs de développement à la base, mais aussi et surtout d’importants canaux d’informations, de sensibilisations et de communications pour un changement de comportement de nos populations » a affirmé le Commissaire Sédiko DOUKA lors de son discours.

Un bénéficiaire de l’énergie solaire.

Pour ce dernier, « la participation active de tous les acteurs précités passe nécessairement par la mise à disposition d’informations claires, concises et précises sur les avantages des systèmes et technologies solaires autonomes.  Toute chose qui ne pourra se faire sans l’importante contribution des spécialistes des médias et de la communication que vous êtes » a-t-il ajouté.

Au regard de l’importance stratégique de l’énergie dans la réalisation du développement durable et de la réduction de la pauvreté au niveau des Etats membres de la CEDEAO et la région du Sahel, que la CEDEAO et la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) ont bénéficié d’un accord de financement de la Banque mondiale pour le «Projet régional d’accès à l’électricité hors réseau (ROGEAP) », dont principal objectif est d’appuyer les Etats bénéficiaires à améliorer et accroître l’accès aux services d’électricité durables pour les ménages, les entreprises et dans certains cas, les établissements publics de santé et d’éducation en utilisant une technologie solaire moderne et autonome par le biais d’une approche régionale harmonisée.

Il convient de noter que cet objectif ne peut être atteint sans une bonne communication et une sensibilisation des populations qui sont les principaux consommateurs et bénéficiaires de l’énergie, d’une part, et les différents acteurs politiques, économiques, sociaux et commerciaux, d’autre part, afin que chacun puisse convenablement jouer son rôle.

Selon le rapport de l’Agence Internationale de l’Énergie en date du 20 juin 2022, près de 18% de la population mondiale vit en Afrique mais le continent compte pour moins de 6% de la consommation d’énergie du globe. Entre 2010 et 2019, près de 160 millions d’Africains supplémentaires ont obtenu un accès à l’électricité mais le nombre de personnes en étant dépourvues sur le continent a depuis augmenté de 4% entre 2019 et 2021, dans le contexte de la pandémie de Covid-19.

Si l’Afrique subsaharienne souffre d’un manque d’accès à des services d’électricité fiables, ce déficit est plus prononcé en Afrique Occidentale et Centrale. En outre, l’accès des ménages à l’électricité varie considérablement entre les zones urbaines et rurales.

Des participants lors de l’atelier régional…

Face à ce constat, et selon le Commissaire Infrastructures, Énergie et Digitalisation de la CEDEAO, Sédiko DOUKA, il a été démontré que les systèmes solaires autonomes représentent une solution peu couteuse et un marché potentiel important qui peuvent contribuer à résoudre le problème de l’énergie en Afrique occidentale et centrale.

Malheureusement, moins de 3% de la région est actuellement desservie par des systèmes solaires autonomes, soit l’équivalent d’environ 5 millions de consommateurs pour un chiffre de 31 millions de ménages qui pourraient l’être dans les conditions normales

« Malgré cette perspective, l’adoption des systèmes solaires autonomes en Afrique occidentale et centrale se heurte à plusieurs obstacles. Il s’agit notamment de la fragmentation du marché de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, du manque de politiques et d’environnements réglementaires appropriés, de l’absence d’écosystèmes de soutien pour l’industrie solaire, de l’accès limité au financement et enfin, du manque d’informations claires sur la demande et les segments de clientèle », a diagnostiqué Sédiko DOUKA.

Pendant deux jours de débats et discussions, les journalistes conviés à l’atelier régional de Cotonou ont pu  renforcer leurs connaissances sur le projet ROGEAP et sur le secteur de l’énergie hors réseau en Afrique de l’Ouest et dans le sahel, relancer les activités de ce réseau, anciennement connu sous le nom de réseau des journalistes ROGEP/ECREEE, et qui s’appelle désormais Réseau des journalistes ROGEAP/CEDEAO, et contribuer à l’élaboration d’une stratégie régionale d’intervention pour le suivi des activités de sensibilisation et de production d’articles et reportages pour la visibilité du ROGEAP dans les 19 pays du ROGEAP.

Crédo TETTEH

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