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16 mai 2024

LOME PEACE AND SECURITY FORUM : Pari Gagné

Les travaux de la 1ère édition de « Lomé Peace and Security Forum (LPSF) » se sont achevés ce Dimanche à Lomé. Les transitions politiques et la gouvernance en Afrique, les mots clés de la rencontre de Lomé ont été examinés sous toutes les coutures par les invités qui ont appréciés le cadre dressé par le Togo pour de telles réflexions sur le devenir du continent africain. Pour le Gouvernement togolais, LPSF est un espace de dialogue sur les défis politiques, sécuritaires et de développement de l’Afrique. Il se veut un cadre africain d’échanges, de discussions et de partage d’expériences sur la paix, la sécurité et l’avenir de l’Afrique à un moment où le continent africain est en proie à des difficultés de Gouvernance et de sécurité.

« …Les pays africains font encore face à des situations d’instabilité qu’aggravent l’activisme terroriste et les ruptures de l’ordre constitutionnel dans divers pays. Cette mauvaise humeur démocratique peut être un rappel à nous lancé signifiant que le modèle jusqu’ici porté nécessite des retouches. C’est à cela que nous devons nous atteler avec exigence et délicatesse », a indiqué le Premier ministre Victoire Tomégah Dogbé lors de la cérémonie d’ouverture.

Elle a ajouté qu’à l’heure où le multilatéralisme est secoué par la montée des nationalismes et du souverainisme, alors que la promptitude à la guerre l’emporte sur l’inclinaison au dialogue, la tradition africaine de l’arbre à palabres doit nous inspirer, aujourd’hui plus encore. En faisant de Lomé la capitale de la paix, de la médiation, du dialogue et de la tolérance, le Togo marque sa pleine disponibilité pour faire vivre l’idéal de paix, socle de l’envol vers le développement.

Pour Adeoye Bankole, le commissaire de l’Union africaine (UA) chargé des affaires politiques, de la paix et de la sécurité, Il faut mettre en place une transition propre à l’Afrique qui doit d’ailleurs avoir son propre cadre légal. Le diplomate a aussi invité à la politique de « zéro tolérance » pour les changements non constitutionnels.

Selon les participants au LPSF, les gouvernements des pays en transition doivent orienter résolument leurs actions et la conduite des processus vers la consolidation de la gouvernance démocratique, rendre les transitions politiques, qui doivent demeurer des occasions de changements, de réformes audacieuses et de transformations sociopolitiques profondes, plus inclusives et participatives. « Appelons en outre les pays en transition à œuvrer à la mise en place d’un cadre constitutionnel garant de l’équilibre des pouvoirs et des libertés fondamentales, respectueux des droits de l’homme et promoteur d’une société plus équitable et du bien-être des citoyens », ont-ils déclaré.

La déclaration finale du LPSF a appelé l’Union Africaine et les organismes régionaux, ainsi que les partenaires, à soutenir les transitions politiques inclusives dans les pays africains touchés, sous la forme d’une réponse et d’un engagement robustes pour approfondir la démocratie et assurer la sécurité collective. Les organisations sous-régionales, régionales et internationales doivent renforcer leur rôle de médiation et faciliter le dialogue et la compréhension mutuelle entre les parties prenantes ainsi que de rechercher les compromis nécessaires pour parvenir à des transitions pacifiques et constructives. Elles ont été appelées à éviter le conflit et le chevauchement des agendas dans le suivi et l’accompagnement des transitions politiques. « Demandons aux organisations sous-régionales, régionales et internationales de soutenir davantage les efforts nationaux de renforcement du rôle et de la présence des États en transition sur l’ensemble de leurs territoires et à les accompagner dans la mise en œuvre des politiques de développement et de lutte contre la pauvreté, surtout dans les zones les plus défavorisées », lit-on dans la déclaration finale.

Si les coups d’Etats sont proscris, les participants du forum de Lomé ont rappelé et insisté sur le principe de ‘’tolérance zéro’’ de l’Union Africaine à l’égard des changements anticonstitutionnels de gouvernement, comme l’indique explicitement la Déclaration de Lomé de juillet 2000. Il a été demandé au Togo, de travailler, en collaboration avec les autres Etat, les acteurs sous-régionaux, régionaux et internationaux, à la mise en œuvre des recommandations pertinentes issues du Forum de Lomé.

Ali Samba

 

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