Voici une semaine déjà que le dialogue TOGO TELECOM II a échoué du fait des hommes qui ne pensent qu’à eux et rien d’autres. Des hommes politiques qui ne rêvent que d’assouvir leur ambition personnelle. Le peuple au nom duquel ils aiment souvent parler, le peuple auquel ils font référence à chaque fois qu’ils ouvrent la bouche peut toujours attendre. Ils n’ont que faire des désirs profonds des togolaises et togolais. L’échec de ce dialogue est une parfaite illustration des comportements égoïstes des opposants et démontrent une fois encore le peu d’intérêts qu’ils accordent aux vraies aspirations des togolais.Voici des hommes, des responsables politiques de l’opposition qui se sont fourvoyés pendant une quinzaine de jours, ne sachant ce qu’ils veulent, ou bien au contraire, sachant ce qu’ils veulent imposer au camp d’en face et, ayant trouvé des gens raisonnables et intelligents face à eux, versent dans le mensonge et la manipulation des consciences. Tout a été dit sur l’échec de ce dialogue et surtout, les opposants ont vite de mettre sur le dos des délégués de UNIR à ce dialogue, l’échec de ce dialogue. Malheureusement pour eux, pour une fois que les ” carpes” se sont exprimés, c’est pour montrer que le diable n’est pas toujours dans le camp que l’on indexe.
Rétablir la vérité
L’honorable Komi Klassou SELOM a bien fait de parler. Et à partir de ce moment, certains vont la boucler. Et nous l’espérons, pour toujours. Que n’a-t-on pas entendu sur la responsabilité de l’échec de ce dialogue. Et pourtant, la réalité est tout autre. Naturellement, fidèle à leur procédé, ils trouveront d’autres moyens et d’autres occasions de dire le contraire de la réalité. Mais les faits sont têtus et l’histoire est là pour en témoigner.
Ainsi donc, les opposants sont partis au dialogue pour imposer leur point de vue. Le tout ou rien. Komi Sélom Klassou lève le voile : “UNIR a la volonté d’apporter sa contribution. Mais les gens sont venus avec des packages et ils disent : vous acceptez le ‘’diktat’’ et le dialogue va réussir ou vous n’acceptez pas, et le dialogue va échouer. Concernant la limitation du mandat présidentiel, nous avons dit que les conclusions formulées par le CPDC rénové, constituent une bonne base de discussions. Nous sommes allés loin en demandant qu’on examine avec attention et sans passion, les propositions du CPDC relatives à ce sujet”, a-t-il dit chez nos confrères de Kanal Fm.”Mais qu’est-ce qu’ils ont dit ? Qu’ils veulent la limitation du mandat présidentiel avec application immédiate. Alors, qui a bloqué les discussions?” s’est-il demandé. Et il est de bon aloi de reconnaître la pertinence du questionnement de Komi Selom Klassou.
Mais cette posture de ces opposants peut se comprendre pour les avertis des pratiques qui ont cours au sein de ces formations politiques depuis une vingtaine d’années déjà. C’est d’ailleurs leur marque de fabrique, celle d’imposer leur point de vue aux autres interlocuteurs. Une manière de confirmer leur dicton :” si tu n’es pas avec nous, tu es contre nous”. Ces comportements sont indignes de personnes qui se disent porteuses des aspirations du peuple. A analyser de près, on peut dire aisément que Le Togo l’a échappé belle. On imagine bien sous quel chape de plomb le peuple vivrait si ces messieurs étaient au pouvoir.
La dictature comme forme de pouvoir des opposants
Les mauvaises habitudes ont la vie dure et l’opposition togolaise l’apprend à ses dépens aujourd’hui. Acquis dès le début des années 90 où Gnassingbé Eyadéma, voulant sauver l’essentiel, acceptait tant bien que mal les desiderata des opposants, ces mauvaises attitudes de l’opposition togolaise à poser son diktat au pouvoir pendant les négociations ou les dialogues sont devenues leur leitmotiv en tout temps et en tout lieu. On se rappelle de l’intransigeance de Gilchrist Olympio lors de certains dialogues, notamment l’accord politique global de 2006 qui fut plus mauvais que l’initial proposé à Lomé.
Au sein même de l’opposition, il n’est pas aisé de ne pas partager la vision de certains notamment l’UFC des années 90 et l’ANC de nos jours. Pour qui oserait critiquer l’ANC ou alors la contredire, la foudre des dirigeants et des militants s’abattra sur lui. Presque les autres partis de l’opposition ont fait les frais de leur différence avec les positions de ces deux partis radicaux. Eux seuls comptent dans le paysage politique. Ceux qui ne suivront pas seront vilipender, trainer dans la boue, couverts de mensonge et de calomnie.
A la veille du dialogue TOGO TELECOM II, ils avaient déjà chauffé à blanc leur militant en leur promettant l’acceptation de leur diktat par le pouvoir. ” Ils n’ont pas le choix. Nous allons leur imposer la révision du mandat présidentiel avec application immédiate pour Faure Gnassingbé qui ne doit plus être candidat en 2015” disaient- ils à leurs militants. On comprend alors qu’ils aient essayé de maintenir cette exigence pendant le dialogue. Mais ils ont oublié que le Togo change et que les réalités d’hier ne sont plus celles d’aujourd’hui.
UNIR et la bataille médiatique
Ce dont l’opposition togolaise semble ignorer, c’est que le pays change et progresse. Dans tous les secteurs, le Président de la République et son gouvernement déploient des efforts pour améliorer le vécu quotidien des togolais. Il va falloir que le parti présidentiel parte aussi à l’offensive et explique à tout va la politique que le Chef de l’Etat est en train de mener. Les premiers responsables du parti présidentiel semblent trop amorphes sur la scène médiatique. Certes, UNIR privilégie le terrain. Mais il faut de temps à autres disputer le terrain médiatique pour rétablir certaines vérités.
Au moins, de gros mensonges portés par l’opposition pendant ce dialogue ont été démentis. D’abord, c’est Mgr Barrigah qui se portait à faux contre l’enfumage volontaire du CST et de son coordonnateur Zeus AJAVON qui mentait allègrement sur le compte de délégués de UNIR quant à leur mutisme. Ensuite, cette mise au point de l’honorable Klassou. Et Dieu seul sait combien de mensonges ces messieurs de l’opposition distillent au sein de la population.
La cellule de communication du parti à la colombe blanche doit revoir sa stratégie. Une échéance capitale attend le Togo dans un peu plus de 9 mois. Laisser le terrain médiatique à l’opposition peut émousser l’ardeur de quelques togolais à faire confiance au Président de la République. L’initiative ne doit pas être seulement du gouvernement. Mais le parti doit aussi accompagner. Sur ce terrain-là, il y a beaucoup à faire.
Ali SAMBA