Au Togo, l’économie se montre résiliente face aux chocs externes de ces dernières années. Après la crise économique mondiale liée à la pandémie de Covid-19, le PIB du pays est sur une trajectoire ascendante.
L’évolution du PIB du Togo permet au pays de s’affirmer comme un modèle de résilience et de dynamisme économique en Afrique de l’Ouest. Après un ralentissement à 2 % en 2020, la croissance du PIB est repartie à la hausse, atteignant 5 % et 6 % entre 2021 et 2022, puis a décéléré en 2023 (5,3 %). Au troisième trimestre 2024, le PIB du pays a progressé de 6,3 % en glissement annuel, par rapport au troisième trimestre 2023, selon les données publiées par l’Inseed. Cette performance a été principalement tirée par le dynamisme des secteurs primaire, secondaire et tertiaire sur la période.
Une hausse de 10,7 % des activités du secteur primaire
Comparée à la même période de l’année précédente, la valeur ajoutée réelle du secteur primaire a augmenté de 10,7 % au troisième trimestre 2024. Cette progression est principalement liée aux performances remarquables de la branche « agriculture, élevage, chasse et sylviculture ».
En réalité, cette branche représente 98 % de la valeur ajoutée du secteur primaire et a augmenté en glissement annuel de 10,4 %. Néanmoins, le secteur de la pêche enregistre un repli de 29 % en raison de la diminution des prises, liée notamment à la rareté des ressources halieutiques en fin d’année.
Une croissance de 21,1 % des activités du secteur secondaire
La valeur ajoutée brute du secteur secondaire, comparée à la même période de 2023, a connu une croissance de 21,1 % au troisième trimestre de 2024. Cette hausse provient de la dynamique positive de la branche « industries extractives » (+209,5 %).
Elle provient également de la branche « fabrication de produits métallurgiques, de machines, de réparation et installation de machines et d’équipements professionnels, et fabrication des produits des autres industries manufacturières » (+30,1 %). D’autre part, elle découle des branches « fabrication de boissons et opérations sous-traitées intervenant dans la fabrication de boissons » (+21,9 %), « fabrication des produits chimiques » (+17,2 %), etc.
Une hausse des activités tertiaires
Le taux de croissance réel de l’activité dans le secteur tertiaire s’est établi à 0,8 % au troisième trimestre de 2024 par rapport à la même période de l’année précédente. Cette hausse découle principalement des branches « activités artistiques, sportives et récréatives » (+32 %), « activités financières et d’assurance » (+21,9 %), etc.
Par ailleurs, cette hausse provient également des branches « autres activités de services » (+12,2 %), « commerce » (+11,3 %), « information et communication » (+10,6 %), etc. Néanmoins, la hausse est amoindrie par la baisse de l’activité de certaines branches telles que : « administration publique » (-24,4 %), « éducation » (-13 %) et « santé humaine et action sociale » (-9,6 %).
Une croissance économique qui résulte des réformes gouvernementales
Cette croissance économique est le fruit des réformes inscrites dans le Plan national de développement (PND) et la Feuille de route gouvernementale. Ces réformes s’articulent autour de plusieurs axes, tels que l’amélioration du climat des affaires, la réduction des formalités administratives avec la création d’entreprises qui se fait désormais en moins de 24 heures. Ne peuvent pas être oubliés l’accès facilité au crédit pour les Petites et moyennes entreprises (PME), le développement des infrastructures, la promotion des énergies renouvelables et des télécommunications, etc.
Ali Samba