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10 octobre 2024
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INCENDIES DES MARCHES DE KARA ET DE LOME/ DE LA GAMINERIE POLITIQUE : Le Collectif Sauvons le Togo et ses supers « enquêteurs » en mal de sensation

Mme Ingrid Nana AWADE : « On répond aux imbéciles par le silence »

Des responsables du CST à la barre
Des responsables du CST à la barre

Les responsables du Collectif Sauvons le Togo (CST) ont rendu public le 10 novembre 2013, un rapport dit « rapport d’enquête sur l’incendie criminel des marchés du Togo dans les nuits des 10 au 11 janvier 2013 à Kara et 11 au 12 janvier 2013 à Lomé ».

Pour rappel, les incendies des grands marchés de Kara et de Lomé sont survenus au cours de l’opération « les derniers tours de Jéricho » lancée par le Collectif Sauvons le Togo. Une opération bien planifiée et qui selon les informations devrait connaitre de la chute du pouvoir politique en lieu et place des voies plus indiquées que demeurent les élections dans tout processus électoral.

Dans ce « fameux rapport » peint en sept tableaux,  les responsables du CST affirment sans preuve matérielle et à travers des assemblages de rumeurs déjà distillés au moment des faits que les incendies des grands marchés de  Kara et de Lomé « ont été planifiés et exécutés, aux termes d’une machination machiavélique orchestrée par les différentes autorités de la République togolaise et leurs hommes de main ». Et pour le CST, « ces hommes de main » sont Mme Ingrid Nana AWADE, la directrice générale des Impôts, principale instigatrice de cette machination, le colonel Félix KADANGA, le Lieutenant colonel Yotroféi Alex MASSINA, Mr Raoul Kpatcha BASSAYI, le Général Mohamed Atcha TITIKPINA, le colonel Bawoubadi Didier BAKALI, Mr Kogoé Sylvère AKRIMA et l’Officier KPEMISSI ».

 

Le CST, une cellule d’enquête ?

La question première que tout observateur avisé se pose est de savoir si le Collectif Sauvons le Togo est subitement devenu une cellule d’enquête près l’opposition radicale ou celle des rues et de la plage ? Cette question a tout son pesant. Au lendemain des incendies, le gouvernement a instruit les autorités judiciaires, notamment le Procureur de la République et ses services de procéder dans la règle de l’art aux enquêtes afin de situer les responsabilités et d’interpeller les auteurs de ces actes ignobles et criminels qui ont aujourd’hui porté un coup dur à l’économie du pays et mis à terre les activités et surtout les sacrifices des commerçantes et commerçants qui ne demandent qu’à faire librement leur commerce dans un environnement social propice.

Le bureau du procureur en communion avec ses services avait donc procédé à des enquêtes suivies de nombreuses interpellations et inculpations. En son temps, le Ministère de la Sécurité et de la Protection Civile avait aux premières heures après les incendies, à travers ses services de renseignements et d’enquêtes judiciaires,  procédé à de minutieuses investigations qui ont conduit aux interpellations et à la présentation publique de quelques  individus exécutants et commanditaires des incendies.  Au rang des interpellés se trouvaient entre autres les sieurs politiques Gérard Adja, Agbéyomé Kodjo, Jean Eklou, le président de la Jeunesse de l’Alliance Nationale pour le Changement.

Avec l’arrestation de ce dernier, il a été même procédé à la perquisition du siège de l’ANC à Lomé. Perquisition au cours de laquelle, des cocktails molotov ont été déterrés en présence de quelques responsables de prière heure et militants du parti. L’événement avait même été montré à la télévision nationale et sur d’autres chaines privées et internationales en présence du sieur Jean Eklou qui devant les caméras avait affirmé pas mal de choses.

Aujourd’hui donc, faut-il prendre au sérieux ce « fameux rapport » du CST dont la plupart des responsables sont inculpés dans cette affaire et des militants exécutants en détention préventive ?

La stratégie du CST en publiant cette compilation de rumeurs n’est-elle pas de brouiller les pistes et de ralentir le cours de la justice ? La démarche en elle-même n’est-elle pas une provocation à l’autorité judiciaire et un défi purement et simplement ? Autant de questionnements que suscite cette sortie pas honorable du CST, qui avouons le depuis les législatives du 25 juillet 2013, n’a plus rien à se mettre sous la dent. Tellement les populations et surtout leurs militants ont compris beaucoup de choses. Ce qui a comme répercussion sur leurs marches après les  législatives, une faible mobilisation et une guéguerre à l’interne tant les appétits furent gloutons de part et d’autres de certains responsables.

 

La tentative de brouille des pistes par le CST

A l’analyse de ce rapport publié par le CST au lendemain des inculpations des sieurs Claude Améganvi, Eric Dupuy et Alexandre Amorin, la liste s’allonge, il est clair que le CST veut simplement brouiller les pistes et semer le doute dans les esprits non seulement des enquêteurs assermentés mais au sein des populations pour ne pas dire leurs militants.

Histoire une fois le procès débuté d’avoir un tant soit peu un bain de foule momentané et jouer aux victimes expiatoires. Cela s’appelle de la diversion pure et simple orchestrée à l’endroit du procureur de la République et des autorités judiciaires en charge de l’affaire. C’est également une manière, et c’est la coutume dans ce camp, d’abuser de la naïveté de leurs quelques militants qui leur restent et de se faire en fin de compte une santé morale.

 

L’imminence d’un procès, une explication au fameux rapport du CST

Sans nous tromper, nous sommes à même d’affirmer que l’imminence d’un procès dans l’affaire des incendies peut justifier les actuelles agitations des responsables du Collectif Sauvons le Togo. Une façon surtout pour eux de se refaire une santé populaire et de remobiliser les troupes en vue de les soutenir aveuglément au cours des étapes du procès.

Tant l’effet populaire leur avait manqué et il n’est jamais trop tard pour remobiliser aujourd’hui les reliquats de leurs militants dont la plupart commencent par voir clair et refusent d’être aujourd’hui encore des moutons de panurge. Les résultats des sièges obtenus par le CST lors des dernières législatives en disent long. 16 sièges après tant de bruits et de promesses de chute du pouvoir à maintes reprises sans véritables succès. Les « derniers tours de Jéricho » n’ayant pas pu rien faire si ce n’est les séries d’incendies des marchés de Kara et de Lomé comme seuls résultats.

 

Quelles peuvent être les conséquences du « rapport d’enquête du CST » ?

Au titre des conséquences, nous pouvons assister à une cascade de plaintes en justice contre les signataires du « fameux rapport d’enquête » individuellement et collectivement. LES RESPONSABLES qui ont été cités au tableau  VI comme étant ceux qui « ont planifié et exécuté » les incendies des grands marchés de Kara et de Lomé, disposent de recours devant la justice pour se blanchir dans cette affaire. Pour ce faire, ils pourront, pour ceux qui le désirent, saisir la justice aux fins de voir rétablir leur image, malheureusement salie par ce «  rapport  des enquêteurs » du CST.

Autre conséquence, et nous le disions plus haut, avec ce rapport publié et qui constitue un défi à l’autorité judiciaire, nous ne serons pas étonnés de voir dans les prochaines semaines un durcissement de la procédure judiciaire. Les magistrats en charge de l’affaire se trouvent aujourd’hui désavoués à dessein par les responsables du CST qui n’ont fait que jeter du doute sur leur travail, leur compétence en la matière. Une tentative certes à but de brouiller les pistes et de jeter du discrédit sur les magistrats et les résultats à mi parcours de leurs enquêtes et des procédures. Ce qui ne saurait être pardonné, même si jusqu’à présent les magistrats concernés n’ont pas encore fait de sortie officielle.

 

La Directrice générale des Impôts, la principale visée par ce rapport d’enquête du CST

C’est apparu clairement dans le rapport du CST publié le 10 novembre 2013 que « la directrice générale des impôts (DGI) du Togo, est la principale instigatrice de cette machination » selon les « Derricks du CST ».

Disposant de recours en justice, pour l’instant, Mme Ingrid AWADE approchée après la publication du rapport se veut sereine. Elle confie tout simplement que « ce n’est pas à cause du devoir de réserve que m’imposent ma nature et ma fonction que je vais céder à la bêtise humaine », avant d’ajouter sèchement « qu’on répond aux imbéciles par le silence ».

En citant donc le nom de la directrice des impôts comme « principale instigatrice » ne pouvons-nous pas conclure que Mme Ingrid Awadé est la bête noire à abattre absolument pour le CST ? Car reconnait la directrice des impôts : « depuis un certain nombre d’année, je suis victime de ragots, de commérages, d’attaques de tous genre organisés et dirigés par des individus vils et acculturés » a-t-elle confié à un confrère.

Pour l’instant, soulignons que seul Monsieur Kogoé Sylvère Akrima,Directeur général de la société Aéroportuaire de Lomé Tokoin (SALT), accusé d’être le fournisseur du Kérosène qui aurait servi à accomplir l’acte criminel, a porté plainte en justice contre les signataires du « fameux rapport d’enquête  du CST». Signataires parmi lesquels on ne retrouve pas le Président de la Ligue Togolaise des Droits de l’Homme (LTDH) l’avocat Raphaél Kpandé-Adzaré. Pourtant membre influent et actif du CST. Que devrons-nous penser ?

Crédo TETTEH

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