Dans une société en pleine transformation, le Togo fait le pari audacieux de l’autonomisation des femmes comme moteur de développement. Convaincu que le progrès n’a de sens que s’il est inclusif, l’État déploie une série d’actions visant à renforcer les capacités des femmes, à élargir leurs opportunités et à garantir leur pleine participation à la vie économique, sociale et politique du pays.
Ainsi que le veut le président Faure Gnassingbé, la question du genre n’est plus reléguée au second plan. Elle est intégrée comme une priorité transversale des politiques publiques. À travers des programmes structurants, des lois protectrices et un environnement institutionnel de plus en plus favorable, les femmes togolaises accèdent désormais à des leviers qui leur étaient longtemps inaccessibles ou méconnus.
De l’appui financier à la formation entrepreneuriale
Le Fonds national de la finance inclusive (FNFI, 113 milliards de francs de crédits accordés en 10 ans), les autres mécanismes d’accompagnement des femmes entrepreneures, les programmes de renforcement des compétences en zones rurales sont autant de dispositifs conçus pour favoriser l’autonomie économique des femmes et stimuler leur leadership.
Les résultats sont là : des milliers de femmes créent, innovent, dirigent et transforment leurs communautés. Sur les près de 15 000 entreprises créées en 2024 au Togo, 4 450 sont portées par les femmes. Une année plus tôt, lorsque le nombre d’entreprises au total était de 15 654, les femmes en portaient la responsabilité de 4 297.
Force féminine engagée
Les projets en faveur des femmes au Togo, il en existe des centaines. Mises au cœur du processus de développement, les femmes profitent des initiatives de lutte contre la pauvreté. Illustration parfaite : en janvier 2025, le programme Force féminine, qui est doté de 7 milliards de francs CFA, a été démarré. Il vise à soutenir 30 000 femmes vulnérables avec des microcrédits et des formations adéquates.
Dans la région maritime par exemple, à Tsévié plus précisément, des femmes transformatrices du manioc en gari pour les marchés locaux sont concernées. À Mango (région des Savanes), des coopératives de tissage qui emploient des centaines de mains féminines se frottent les doigts. Le pouvoir d’achat et l’indépendance des bénéficiaires seront renforcés.
En fait, la promotion de la femme togolaise dépasse le cadre économique. Dans les administrations, les collectivités locales, les instances électives ou encore la magistrature, les femmes occupent des postes de responsabilité, affirmant une compétence qui force le respect.
En investissant dans la femme, le Togo investit dans l’avenir, dans la cohésion sociale, dans l’équité et dans la prospérité partagée. Le pays montre ainsi la voie d’un progrès où l’émancipation féminine rime avec dignité, autonomie et leadership, au bénéfice de la société.
Il faut dire que le Fonds national de la finance inclusive change des vies. Depuis 2014 qu’il a été lancé par le président Faure Gnassingbé sous des acclamations, il fait de l’inclusion financière une réalité à bien des égards.
De 2014 au 14 mars 2025, le FNFI revendique 1,9 million de personnes bénéficiaires de crédits octroyés pour 113,69 milliards de francs CFA, avec un taux de remboursement de 94,1 %. AU cours de cette année 2025, il est prévu par les dirigeants de continuer d’élargir l’impact du FNFI, avec un objectif de 2 millions de bénéficiaires d’ici 2026.
Le mécanisme est salué par la Banque mondiale pour son modèle inclusif. Et pour cause, il arrive à réduire la pauvreté dans les zones rurales, à stimuler l’entrepreneuriat local, avec 120 000 microentreprises créées entre 2014 et 2023.
Au-delà des chiffres, l’inclusion financière, telle que développée au Togo, constitue une arme puissante contre la pauvreté, en permettant aux populations d’investir dans l’éducation, la santé ou l’habitat. Elle favorise également l’autonomisation des femmes, l’entrepreneuriat des jeunes et renforce la résilience des ménages face aux chocs économiques.
Ali Samba