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11 octobre 2024
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FMI / FEC : Un premier décaissement de 68,3 millions de dollars au Togo

Le Conseil d’administration du FMI approuve un accord de 42 mois d’un montant de 390 millions de dollars en faveur du Togo au titre de la facilité élargie de crédit. Ceci fait suite aux discussions et négociations qui ont abouti à un accord entre les deux parties en Décembre 2023. « Le programme contribuera à accélérer la réduction de la pauvreté, à préserver la stabilité macroéconomique et à mobiliser davantage de financements extérieurs, ce qui profitera non seulement au Togo mais aussi à la région de l’UEMOA dans son ensemble », informe le FMI.

Il est indiqué qu’après une série de chocs survenus ces dernières années (pandémie de la Covid 19, les conséquences de la guerre en Ukraine, la situation sécuritaire au Nord du pays),  le Togo continue de rencontrer des difficultés : accès restreint aux financements à la suite du resserrement de la politique monétaire des pays avancés, problèmes d’insécurité à la frontière nord, et insécurité alimentaire persistante et aggravée par le changement climatique. Les déficits budgétaires et la dette ont augmenté, ce qui a eu pour effet d’annuler la baisse de l’endettement obtenue au cours de la période de l’accord FEC de 2017–20, de réduire l’espace budgétaire et les réserves permettant d’absorber les chocs, et de contribuer aux facteurs de vulnérabilité au niveau régional.

Pour en arriver là,  le Gouvernement a proposé un solide programme de réformes ayant pour objectif de préserver la stabilité macroéconomique et d’accélérer la réduction de la pauvreté, en rendant la croissance plus inclusive tout en améliorant la viabilité de la dette, et par des réformes structurelles visant à soutenir la croissance et limiter les risques liés aux finances publiques et au secteur financier.

On fait savoir que les principales politiques prévues sont le renforcement des dépenses et de la protection sociales, le rééquilibrage des finances publiques pour stimuler la croissance (notamment grâce à un fort accroissement des recettes budgétaires), la mise en œuvre de réformes structurelles visant à favoriser la croissance en améliorant l’environnement des affaires, et l’exécution d’une réforme du secteur bancaire passant notamment par la recapitalisation de la dernière banque publique existante. « Les autorités entendent rendre la croissance plus inclusive en renforçant les dépenses et la protection sociales, ainsi qu’en améliorant les conditions de vie des populations du nord du pays, complétant ainsi la riposte militaire au terrorisme par une réponse civile. Dans ce contexte, il importera de remplacer les subventions généralisées aux carburants par des mesures de protection plus ciblées et moins coûteuses en faveur des plus vulnérables, notamment par le biais de transferts monétaires », a déclaré Okamura, directeur général adjoint et président par intérim.

Pour lui, les autorités doivent poursuivre sur la voie d’un rééquilibrage des finances publiques porteur de croissance, afin de se ménager l’espace budgétaire nécessaire aux dépenses de développement dont le Togo a besoin, tout en renforçant la viabilité de sa dette. « Dans ce contexte, il convient de saluer la manière impressionnante dont les autorités ont entamé le rééquilibrage des finances publiques 2023. Il y a aussi lieu de se féliciter que les autorités aient l’intention d’augmenter les recettes fiscales de 0,5 % du PIB par an », indique Okamura. Il ajoute que pour que ces initiatives réussissent, il sera indispensable d’élargir l’assiette de l’impôt en réduisant les dépenses fiscales. Il estime que les autorités togolaises doivent continuer d’améliorer le climat des affaires, ce qui est essentiel pour favoriser la croissance, et de réformer la dernière banque publique existante afin de réduire les risques pour la stabilité du secteur financier. « La mise à disposition de ressources budgétaires pour la recapitalisation de la banque, qui a permis de ramener à zéro le niveau des fonds propres réglementaires, est un premier pas bienvenu », fait observer le FMI. Deux banques sous-capitalisées, l’une publique et l’autre récemment privatisée, font peser des risques sur la stabilité du secteur financier et sur les finances publiques.

Dans un communiqué du FMI, il est indiqué que le programme a pour objectif de préserver la stabilité macroéconomique et d’accélérer la réduction de la pauvreté. « En apportant des financements concessionnels à des fins budgétaires et en favorisant la mobilisation d’autres bailleurs de fonds, le programme contribuera à faciliter les décisions des autorités, actuellement contraintes d’arbitrer entre l’augmentation des dépenses sociales et le renforcement de la viabilité de la dette. Le programme contribuera également à préserver la stabilité macroéconomique et extérieure au sein de l’UEMOA », lit-on dans le communiqué.

Les autorités rendront la croissance plus inclusive en renforçant les dépenses sociales et en mettant en œuvre un programme d’investissement visant à améliorer les conditions de vie dans la région des Savanes et dans les régions voisines, ce qui complétera la riposte militaire à la menace terroriste par une réponse civile. Les autorités renforceront la viabilité de la dette en procédant à un rééquilibrage d’ampleur des finances publiques, compatible avec l’existence d’un double ancrage budgétaire.

KOUDJOUKABALO

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