Selon les données du ministère de l’Agriculture, la dernière campagne a atteint un volume de production de 2 515 000 tonnes de tubercules, contre 2 406 614 tonnes en 2023.
Cette croissance est en phase avec une tendance amorcée un an plus tôt, où la production, qui était de 2 238 529 tonnes en 2022, avait déjà progressé de 7,5 %. « Cette nouvelle croissance est le fruit des efforts concertés du gouvernement et des acteurs du secteur agricole », fait-on savoir au ministère de l’Agriculture.
La majeure partie de cette production s’est concentrée dans les régions des Plateaux et de la Maritime, avec un total cumulé de 1 288 644 tonnes. La première a livré 768 864 tonnes, tandis que la seconde a comptabilisé un volume de 519 708 tonnes.
Vecteur de développement, l’un des objectifs de l’État est de faire transcender la filière tubercules qui connaît actuellement une importante progression. Ainsi, des efforts sont consentis par le gouvernement et ses partenaires pour faire de cette filière un véritable moteur de développement économique.
Un appui technique pour optimiser le rendement de la culture de patates douces
Dans le cadre du Programme de résilience du système alimentaire en Afrique de l’Ouest (FSRP-Togo), les acteurs de la filière patate douce à chair orange (PDCO), notamment les multiplicateurs et les transformatrices, ont bénéficié tout récemment d’un appui technique.
Dans les détails, 25 multiplicateurs répartis sur l’ensemble du territoire et 1 067 femmes productrices et transformatrices dans la région des Savanes ont reçu 1,8 million de boutures de base de variétés performantes de PDCO.
Produites par l’Institut togolais de recherche agronomique (Itra), ces boutures ont été sélectionnées pour leur résilience aux changements climatiques. En plus de la distribution des semences, les bénéficiaires ont été formés sur les bonnes pratiques agricoles, la conservation des boutures et la reconnaissance variétale.
Cet accompagnement technique vise à optimiser le rendement des cultures et à assurer une meilleure adoption des nouvelles variétés. Financé par la Banque mondiale à hauteur de 50 milliards de francs CFA, le FSRP œuvre pour l’amélioration des rendements et de la productivité agricole, la mise en place d’infrastructures d’irrigation, le développement de la mécanisation agricole et l’accès aux intrants agricoles.
Un plan quinquennal de 2,34 milliards de francs pour booster la filière
L’ambition du gouvernement est d’accroître de 15 % la production nationale des plantes à racines et tubercules et d’atteindre un niveau de transformation de 10 % à l’horizon 2028. Pour y parvenir, une enveloppe de 2,34 milliards de francs CFA devrait être mobilisée dans le cadre du Plan d’action d’investissement de la filière plantes à racines et tubercules 2024-2028, qui comporte trois axes.
Le premier axe, qui pèse 755 millions de francs, concerne l’amélioration de la productivité et de la qualité des produits. Le second axe, destiné à la valorisation ainsi qu’à la commercialisation des produits de la filière, nécessitera un investissement de 726 millions. Enfin, le troisième axe s’occupe du renforcement de la gouvernance et du mécanisme de financement de la filière et nécessite un financement de 865,2 millions de francs CFA.
Koudjoukabalo