FAIEJ : Le soutien indispensable aux jeunes entrepreneurs Togolais

La jeunesse togolaise représente bien plus qu’un simple segment démographique. Avec une majeure partie de la population âgée de moins de 25 ans, elle constitue à la fois un défi et une formidable opportunité pour l’avenir du pays. Connaissant cet enjeu, l’État, à travers un ministère dédié, déploie une série d’initiatives visant à accompagner les jeunes dans leur insertion sociale, économique et professionnelle.

Longtemps, le chômage et le sous-emploi des jeunes restent des préoccupations majeures. Pour y faire face, plusieurs dispositifs ont vu le jour, placés sous la gestion du ministère du Développement à la base, de l’Inclusion financière, de la Jeunesse et de l’Emploi des jeunes.

Bilan flatteur

Le département gouvernemental cité a dévoilé les actions mises en œuvre sur la période d’août 2024 à août 2025. En une année, s’agissant des très petites, petites et moyennes entreprises (TPME), il a été opérationnalisé l’ADTPME, qui est une agence à leur service, dotée d’un plan d’actions quinquennal pour leur développement. Aussi, les pouvoirs publics ont mis en marche le Projet d’appui et d’accompagnement des jeunes (Pajec) qui a permis de mobiliser environ 34 millions d’euros (plus de 22 milliards de francs CFA). L’initiative est destinée à soutenir les jeunes entrepreneurs.

Les nombreuses aides apportées aux jeunes se traduisent dans les chiffres de création d’entreprises. Seulement au cours du mois de juillet 2025, plus de 1 000 nouvelles entreprises ont été créées au Togo. Sur exactement 1 083 entités nées, 868 initiatives entrepreneuriales sont portées par des Togolais.

De bonnes perspectives

Le ministère assure qu’en termes d’offensives à venir, l’emploi des jeunes, déjà renforcé, le sera davantage. Des lancements des appels à projets sont au programme. Ils feront émerger comme cela se doit les jeunes porteurs de projets alignés sur la vision du développement qui est très chère au pays. Les domaines concernés sont plus l’agro-industrie, l’industrie culturelle, le transport logistique, le digital qui gouverne actuellement le domaine avec des débouchées satisfaisantes…

Le Fonds d’appui aux initiatives économiques des jeunes (Faiej), par exemple, illustre magnifiquement l’engagement de l’État aux côtés des jeunes. Grâce à cet outil, des milliers de jeunes ont pu créer des entreprises dans l’agro-industrie, le numérique ou encore l’artisanat, contribuant ainsi à dynamiser le tissu économique local.

Au 31 décembre 2024, le Fonds affichait l’impressionnant bilan de près de 7 000 projets financés et de plus de 27 000 emplois créés. Il avait déjà ainsi alloué 9,6 milliards de francs CFA aux initiatives de jeunes. Le Faiej est sous la tutelle du ministère de la Jeunesse et de l’Emploi des jeunes, soutenant des milliers de personnes qu’il sort de la pauvreté.

Un défi social et citoyen

Les obstacles liés au financement des projets s’amenuisent. Les acteurs publics et privés s’accordent toutefois sur un point : investir dans la jeunesse est le meilleur gage d’un développement durable et inclusif.

En misant sur eux, le Togo se donne les moyens de transformer son atout démographique en dividende économique. Le pays forme désormais une génération confiante, compétente et capable de relever les défis de demain. Si les efforts se poursuivent et que la coordination entre acteurs s’améliore, le pays pourrait, d’ici quelques années, devenir un modèle en matière de promotion de la jeunesse en Afrique de l’Ouest, s’il ne l’est pas déjà.

@LEMEDIUM

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