« On observe dans les pays un niveau élevé du travail des enfants, la jeunesse entre sur le marché du travail avec un faible niveau d’éducation… », Furio Rosati Camille, coordonnateur du programme
Le mardi 12 novembre dernier, le Centre de recherche Understanding Children’s Work (UCW) a rendu public, au cours d’une cérémonie officielle, son rapport sur son étude réalisée sur le travail des enfants en lien avec l’emploi des jeunes au Togo. Il ressort, de ce rapport, qu’il y a un niveau élevé du travail des enfants et un faible niveau d’éducation des jeunes qui entrent dans le milieu du travail, ce qui les expose à la vulnérabilité en termes de risque et qualité du travail.
Dans le cadre de la lutte contre le travail des enfants, le centre de recherche Understanding Children’s Work (UCW), avec l’appui technique et financier du Bureau International du Travail (BIT), a réalisé une étude sur le travail des enfants en lien avec l’emploi des jeunes au Togo. Cette étude intitulée : « Comprendre le travail des enfants et l’emploi des jeunes au Togo : Défis et opportunités pour la croissance », a fait l’objet d’un rapport qui a été présenté mardi dernier au cours d’une cérémonie. Cette étude basée sur l’observation des résultats en termes d’éducation, d’activités économiques et de statut sur le marché du travail, prend en considération aussi bien les déterminants économiques que sociaux du travail des enfants et de l’emploi des jeunes.
Ce rapport réalisé sur la base de deux études, notamment l’’Enquête Nationale sur le travail des Enfants au Togo (ENTE, réalisé en 2010) et l’enquête QUIBB (Questionnaire Unifié des Indicateurs de Base du Bien-être) réalisé en 2011, présente, selon les experts de l’UNICEF, les priorités politiques pour combattre le travail des enfants et l’emploi des jeunes dans le cadre de la Stratégie de Croissance Accélérée et de Promotion de l’Emploi (SCAPE).
Selon Furio Rosati Camille, coordonnateur du programme, « ce rapport qui focalise sur la situation du travail des enfants et de l’emploi des jeunes dans plusieurs pays, permet de tisser les liens entre les problèmes relevés et de développer en conséquence des stratégies d’intervention pour les résorber de manière plus efficace ». Ainsi, outre ce constat d’un niveau élevé du travail des enfants dans les pays, il faut aussi noter que la jeunesse entre sur le marché du travail avec un faible niveau d’éducation ; ce qui l’expose à la vulnérabilité en termes de qualité du travail exercé.
Les défis à affronter sont ceux d’arriver à retirer les enfants exploités et les envoyer à l’école ou leur assurer un apprentissage, ce qui est une garantie pour l’obtention d’un travail décent ultérieur.
Au Togo, des stratégies en matière d’insertion, de protection sociale individuelle, etc. sont mises en place par les autorités. Il ne reste qu’à passer à l’étape supérieure, notamment réaliser des interventions plus importantes et plus intégrées, développer des stratégies afin de garder les enfants plus longtemps à l’école, etc. S’agissant de l’emploi des jeunes, la question de formation revient encore car il ne faut pas perdre de vue que les emplois sont offerts la plupart du temps à ceux qui sont diplômés et qualifiés.
Ainsi, il ressort que l’éducation et la formation professionnelle sont essentielles pour protéger et garantir un avenir aux enfants et une qualification aux jeunes, aussi et constituent surtout un meilleur moyen d’assurer un développement intégré de nos sociétés qui seront du coup débarrassées de la médiocrité et de la pauvreté.
JPB