Arrivé à un certain âge, tout citoyen a besoin de s’occuper pour subvenir à ses besoins essentiels. Au Togo le volontariat est l’un des moyens fiables trouvés par le Gouvernement pour permettre aux jeunes de lutter contre l’inactivité socioprofessionnelle, se former, mettre en pratique leurs connaissances théoriques pour un emploi futur.
Le volontariat national
Le volontariat national de compétences fait partie des types de volontariat développés par l’Agence nationale du volontariat au Togo (ANVT). Il est ouvert aux jeunes diplômés, sans emploi ou primo demandeurs d’emploi, ayant une compétence avérée à mettre au profit d’une communauté. 24 166 volontaires de compétences (8 002 femmes et 16 164 hommes) ont été mobilisés et déployés pour des missions de développement, de 2011 à février 2023.
En début du mois d’août 2023, 684 nouveaux volontaires nationaux de compétences, pour le compte de la 18ème vague ont prêté serment pour rejoindre la vague des autres volontaires. Ils s’engagent ainsi à se mettre au service du bien-être collectif, à servir la terre de leurs aïeux avec dévouement, humilité, neutralité, civisme et professionnalisme.
Depuis 2011, le programme a permis de mobiliser 24 214 volontaires nationaux de compétences en 17 vagues. Ils sont affectés dans l’éducation, la santé, le développement communautaire. On estime que sur les 17 538 démobilisés ayant participé au programme, 7 143 ont trouvé des opportunités d’emploi grâce à leur expérience en tant que volontaires. L’ANVT a rallié plus de 65 000 personnes pour tous les types de volontariat qu’elle développe. Ils sont au service des populations à la base et profitent de l’opportunité qui leur est offerte d’améliorer leur profil pour un emploi décent.
Selon le Gouvernement, le volontariat est indispensable pour l’émergence du pays en ce sens que les volontaires nationaux de compétences s’impliquent dans des missions à très grande portée sociale sur le territoire. Les personnes mobilisées mettent leur savoir-faire au service de la communauté d’accueil dans laquelle elles sont déployées. Ce sont les jeunes de nationalité togolaise, d’un âge de 18 à 35 ans qui sont choisis ; ils doivent nourrir la passion de partager, servir inconditionnellement et d’apprendre davantage.
Il faut tout de même rappeler que le volontariat lui-même n’est pas un emploi. Le volontaire n’est pas un salarié mais il perçoit tout de même une allocation. C’est une activité exercée librement pour une durée limitée à temps plein. Au Togo, il est d’un an, renouvelable une fois.
Le Faiej, le Pradeb…
Mettre le pied à l’étrier des jeunes togolais dans le monde du travail, telle est l’ambition du Gouvernement. Outre le programme de volontariat national, les autorités accordent chaque année un budget conséquent à la mise en œuvre des projets variés, et qui sont dédiés à rendre autonomes les jeunes, surtout ceux et celles qui prennent le chemin de l’entrepreneuriat, à travers les mécanismes d’accompagnement des jeunes à l’auto emploi, et des programmes d’insertion socioprofessionnelle. Les dépenses budgétaires réservées à l’emploi et l’employabilité des jeunes ont triplé de 2013 à 2018. Les ressources consacrées à cela étaient de 05 milliards de francs CFA en moyenne de 2013 à 2014. Elles sont passées à 15 milliards en 2018.
Outre le volontariat national, on y trouve le projet d’opportunités d’Emploi pour les jeunes vulnérables (EJV), le Projet d’appui à l’employabilité et à l’insertion des jeunes dans les secteurs porteurs (Paeij-SP), le Fonds national de la finance inclusive (FNFI). Les chiffres sont parlant. Le Faiej par exemple, a engendré la création de 3 500 emplois en 2022 et 5 500 jeunes formés. De 2013, année de sa création, jusqu’à fin juin 2021, le Fonds a permis de financer 3 600 projets. 04 milliards de francs CFA de crédits ont été octroyés. Il promeut l’entrepreneuriat des jeunes de 18 à 35 ans, couvre l’agriculture, la transformation agroalimentaire, la production céréalière, les énergies renouvelables et les Tics.
Il faut souligner que le Programme d’appui au développement à la base (Pradeb), a soutenu l’employabilité des jeunes de 2013 à février 2023. Il a octroyé plus de 02 milliards de francs CFA de crédits à 1 260 jeunes en 10 ans. Le second a permis d’allouer 17,2 milliards de francs CFA aux jeunes agro-entrepreneurs togolais et de créer plus de 55 000 emplois directs.