Le directeur de la Surveillance multilatérale et du Commerce de l’Institut monétaire de l’Afrique de l’Ouest (IMAO), Tei Kitcher, a insisté sur l’importance et le rôle fondamental des échanges dans le développement socioéconomique et l’intégration régionale.
S’exprimant au nom du directeur général de l’IMAO ce mardi 25 novembre 2014 à Accra, au Ghana, à l’ouverture de la 11ème réunion de la task force conjointe CEDEAO-IMAO, M. Kitcher a indiqué que les échanges jouent un rôle primordial dans le développement de la Zone monétaire de l’Afrique de l’Ouest (ZMAO) en termes de création d’emplois et de ressources.
Il a invité les participants, essentiellement des cadres de l’IMAO, de la Commission de la CEDEAO et des représentants de la Banque mondiale, à faire des propositions pertinentes devant faciliter et accroître les échanges dans la ZMAO.
M. Kitcher a salué le fort engagement de la Commission de la CEDEAO à la réussite du programme et au processus d’intégration de cette zone.
Le directeur par intérim de la Surveillance multilatérale de la Commission de la CEDEAO, Dr Nelson Magbagbeola, a pour sa part félicité la ZMAO pour les progrès enregistrés en matière de facilitation des échanges et remercié les responsables de l’IMAO à divers niveaux pour la réalisation de ces progrès allant dans le sens de l’intégration régionale.
Il a réaffirmé la détermination de l’organisation régionale à voir l’espace communautaire se doter d’une solide union monétaire devant permettre à l’Afrique de l’Ouest d’atteindre l’objectif ultime du développement économique.
M. Magbagbeola a par ailleurs insisté sur la nécessité pour la CEDEAO et l’IMAO de renforcer leur collaboration au niveau de la task force en vue d’harmoniser les questions liées aux échanges, rappelant au passage que cette task force constitue une plate-forme pour les discussions entre les deux institutions sur l’intégration en général et les questions relatives aux échanges en particulier.
Il a saisi l’occasion pour exhorter les Etats de la CEDEAO à continuer à supprimer les barrières non tarifaires qui constituent de véritables goulots d’étranglement ou entraves aux échanges interrégionaux.
Cette 11ème réunion de la task force conjointe CEDEAO-IMAO porte justement sur les questions relatives aux échanges.
Elle est appelée à examiner plusieurs dossiers, notamment une étude réalisée conjointement par la Banque mondiale et l’IMAO sur «les obstacles aux échanges de la sous-région».
Le point de la mise en œuvre des protocoles et conventions de la CEDEAO sur les échanges et les questions y relatives, des présentations sur le Tarif extérieur commun (TEC) de la CEDEAO et le programme de qualité de l’organisation régionale figurent aussi au menu des discussions.
Les participants procéderont aussi à la mise à jour des données sur les infrastructures régionales, telles que les routes, le chemin de fer, la navigation maritime, le transport aérien, l’énergie et les télécommunications.
Ils devront également examiner les conclusions du rapport de la 10ème réunion de la task force conjointe CEDEAO-IMAO ainsi que les recommandations du rapport sur les obstacles liés aux échanges dans la ZMAO, notamment le volet relatif à la promotion de l’intégration dans la CEDEAO.
Créée en 2000, la Zone monétaire de l’Afrique de l’Ouest (ZMAO) est composée de six pays, à savoir la Gambie, le Ghana, la Guinée, le Libéria, le Nigéria et la Sierra Leone. Elle a pour ambition de mettre en place une monnaie commune d’ici à 2020.
A noter qu’à la cérémonie d’ouverture de cette rencontre, les participants ont observé une minute de silence en mémoire des victimes de la maladie à virus Ebola qui sévit en Afrique de l’Ouest depuis mars 2014.