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21 novembre 2024
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ELECTIONS LEGISLATIVES ET REGIONALES : Le train déjà sur les rails

Les élections législatives se tiendront finalement le 13 Avril prochain. Ainsi en décidé le chef de l’Etat qui a pris un décret convoquant le corps électoral sur cette date. 

« Ainsi, conformément aux dispositions du code électoral et au regard du chronogramme proposé par la Commission électorale nationale indépendante, le Conseil des ministres a fixé la date des élections législatives et régionales au samedi 13 avril 2024, et convoqué, en conséquence, le corps électoral pour lesdites élections », indique un communiqué du conseil des ministres.

Sur proposition conjointe de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et du ministre chargé de l’administration territoriale, le montant du cautionnement est fixé à cinq cent mille (500.000) francs CFA par candidat, pour les candidats aux élections législatives, et à deux cent mille (200.000) francs CFA par candidat, pour les candidats aux élections régionales. « Ces montants sont réduits de moitié pour les candidates aux deux élections conformément à l’article 225 du code électoral », rappelle le gouvernement. La campagne électorale sera ouverte le jeudi 28 mars 2024 à zéro heure et prendra fin le jeudi 11 avril 2024 à 23h 59min. Une « Force Sécurité Élections Législatives et Régionales (FOSELR) 2024 » est aussi créé pour la sécurisation du scrutin.

Dans la foulée de ces annonces, le Président de la république a pris un décret pour la répartition des sièges des 113 députés. Aussitôt rendu public, les partis de l’opposition, comme d’habitude, crient au scandale. L’ANC affiche son désaccord total avec ce nouveau découpage gouvernemental pour les élections législatives et rejette avec force tout découpage électoral établi en violation de la Constitution et du Code électoral en vigueur. « … Non seulement le nouveau découpage gouvernemental ne règle pas les déséquilibres contenus dans le découpage précédent, mais, au contraire, ce nouveau découpage est encore l’occasion pour le gouvernement désormais illégal et illégitime, de perpétuer les disparités criardes qui créent des catégories de Togolais inférieurs ou supérieurs aux autres, suivant leurs régions d’appartenance ou de résidence », a déclaré Eric Dupuis lors d’une conférence de presse.

Kohan Binafame des FDR, reçu sur Radio Victoire à Lomé dit ne pas comprendre qui les principes qui ont conduit à cette répartition des sièges. ‘’ Des régions moins peuplées ont presque le même nombre de députés que les régions surpeuplées. Quel est le principe qui permet de donner le même nombre de député à Plateaux qui a la moitié du nombre d’habitants que maritime ? Au nom de quel principe, une partie du Togo va être surreprésentée à l’Assemblée nationale et l’autre va être sous représentée. Quel est le principe ? Que les gens nous le disent ? Soyons sérieux », dit-il.  

Il faut dire que tous les partis de l’opposition sont allés dans ce sens. Mais pour le Gouvernement, la géographie, la démographie et des conditions spécifiques ont été les critères objectifs qui ont primé dans la répartition des sièges des députés. Selon Yawa Kouigan, le porte-parole du Gouvernement, l’intérêt national doit primer dans ce genre de situation. «  Vous savez comme moi que la politique est essentiellement une question de chapelle. Et donc, chacun aura toujours à plaider pour sa chapelle. Ceci étant dit, la question du découpage électorale a été évoquée, la question me semble devoir être  résolue parce qu’il y a eu des discussions au niveau du CPC, un consensus a été dégagé au sein de ce cadre où siègent beaucoup d’acteurs politiques de la vie nationale, le travail au niveau du Gouvernement et le travail, puis le travail au niveau de l’Assemblée nationale. Il me semble que les mécanismes qui ont été mis en branle dans lequel chacun a joué sa partition peut nous confirmer, rassurer que les préoccupations originelles ont été pris en compte.  J’ai envie de nous suggérer à nous tous, de distinguer l’objectif du subjectif et de ne s’attacher qu’à l’intérêt général », déclare Yawa Kouigan.

Quoiqu’on dise, le processus électoral est bien lancé et ce qui est encourageant, c’est que tous les partis ‘’ronchongnards’’ de l’opposition affichent leur ferme volonté de prendre part à ces élections. La CENI, quant à elle, prend les dispositions nécessaires pour une excellente organisation du scrutin. Déjà, elle vient de recevoir les encres indélébiles qui serviront le jour du vote. Les candidatures seront ouvertes la semaine prochaine.  A la clôture de la période, on aura une idée claire des partis qui s’aligneront pour la quête des députés. Car pour le moment, il semble que certains redoutent le montant de la caution fixé à 500 000 F CFA et demandent au Gouvernement de le revoir à la baisse.

Ali SAMBA

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