La Commission Électorale Nationale Indépendante a enregistré cinq dossiers de candidatures pour la présidentielle du 15 avril. Ils ont pour noms :
– M. Jean-Pierre FABRE du CAP 2015 (ANC, CDPA, PSR, Santé du Peuple, UDS-Togo) ;
– M. Faure Essozimna GNASSINGBE de UNIR ;
– M. Tchabouré GOGUE de ADDI;
– M. Komandega TAAMA du NET ;
– M. Mouhamed TCHASSONA TRAORE du MCD.
Les dossiers reçus seront transmis au Ministre chargé de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités Locales, pour les vérifications administratives. Ces dossiers seront ensuite renvoyés à la CENI qui les transmettra à la Cour Constitutionnelle. Cette dernière, après les avoir examinés, publiera la liste définitive des candidats retenus, au plus tard 25 jours avant le scrutin.
Je rêve, donc je suis
Jean-Pierre Fabre, candidat du Combat pour l’Alternance Politique (CAP 2015) à la présidentielle du 15 avril, a affirmé et réaffirmé ce dimanche sur une radio privée, qu’il battra le chef de l’Etat sortant Faure Gnassingbé dans les urnes.
“Je vous le dis. Je battrai le chef de l’Etat. Il sera battu”, a affirmé sans ambages M. Fabre lors d’une émission sur la radio Nana Fm.
“C’est pour cela que j’appelle les populations à ne pas se laisser décourager par les divergences au sein de l’opposition. Nous devons nous battre pour que le taux de participation soit le plus élevé possible. Il ne faut pas que des gens écoutent les appels au boycott”, a-t-il souligné.
Selon M. Fabre, le régime “n’est pas assez trop fort”, mais c’est plutôt “l’opposition qui lui donne la possibilité de retomber sur ses pieds tout le temps”.
“Ce n’est pas le pouvoir qui est fort. C’est l’opposition par ses incohérences, ses mensonges, etc. qui donne au pouvoir, la possibilité de retomber sur ses pieds tout le temps”, a poursuivi le chef de file de l’opposition.
Les piques aux boycotteurs
“Certains ont décidé de ne pas prendre part aux élections. C’est leur choix. Mais, ce que je leur demande aujourd’hui, c’est qu’ils ne lancent pas des appels au boycott, qu’ils n’insultent pas les autres sur les radios et qu’ils ne sèment pas la confusion dans l’esprit des citoyens” souligne Jean Pierre Fabre.
Il estime que quand on fait la politique, il faut beaucoup travailler. La politique ne se fait pas à travers des invectives sur les radios. ” Il faut beaucoup travailler, sensibiliser et expliquer inlassablement la situation à l’opinion”, a-t-il indiqué.
“Il ne m’est jamais arrivé d’abandonner le combat. Rien de grand, rien de beau n’est facile à obtenir. Il faut travailler sans relâche. Il ne faudrait pas que par nos attitudes, nous décourageons le citoyen ordinaire”, a-t-il conclu.
Le ”Gweta” d’Alberto Olympio
Dans un mail envoyé à notre rédaction, le directeur de Cabinet de Monsieur Alberto Olympio, Président du Parti des Togolais a tenu à donner les raisons les ayant obligé à ne pas faire acte de candidature pour la Présidentielle du 15 avril prochain. Pour Alberto Olympio qui refuse de s’associer à une farce électorale, selon le mail de son directeur de Cabinet, ” le régime togolais s’est engagé dans un coup de force en cours d’exécution “.
” La date d’élection proposée par la CENI a été ignorée par le gouvernement qui décide sa propre date ” a poursuivi Monsieur Nathanaél Olympio qui se demande si la CENI est-elle indépendante comme l’indique sa dénomination ?
L’on se rappelle que le Président du Parti des Togolais, Alberto Olympio a été investi pompeusement par son parti au cours d’un congrès à Lomé. Aujourd’hui, le Parti estime que ” le gouvernement convoque un corps électoral qui n’est pas encore constitué, en violation de la Constitution ” et “contrairement à ce que le Code Electoral indique, la CENI refuse aux partis politiques le droit d’accès au Fichier Electoral à des fins de contrôle “.
Le Parti de Monsieur Alberto Olympio est également revenu sur le remplacement des 5 anciens membres du parti UNIR à la CENI car argue-t-il, “on démissionne de la CENI les 5 membres du parti au pouvoir pour ‘Manquements Graves’ dont personne ne connait les faits”.
Entre autres raisons évoquées et justifiant leur retrait de la course, de l’avis du directeur de Cabinet de Monsieur Alberto Olympio les réformes constitutionnelles et institutionnelles : ” les réformes constitutionnelles et institutionnelles ne sont pas faites, contrairement aux accords de l’APG signés en 2006 et les recommandations de la CVJR de 2012 “, a affirmé Nathanaël Olympio qui regrette que ” l’élection présidentielle demeure à un tour ” et que ” le mandant présidentiel est illimité, ce qui permet à Monsieur Gnassingbé de postuler encore pour un troisième mandat “.
Pour le Parti des Togolais, ” aller à l’élection dans ces conditions, c’est exposer les Togolais à des risques majeurs de violence post-électorales”.
Le directeur de Cabinet de Monsieur Alberto Olympio a également déploré le fait que ” la diaspora n’a toujours pas de droit de vote “.
Credo Tetteh avec Savoirs News