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26 avril 2024

PROTECTION DE L’ENFANT : 7% des enfants scolarisables ne vont toujours pas à l’école et environ 20% des enfants n’atteignent toujours pas la fin du cycle primaire

Des enfants qui ont besoin des soins de leurs ainés
Des enfants qui ont besoin de beaucoup de soins pour mieux réussir à l’école.

La Journée de l’enfant africain célébrée ce 16 Juin a été l’occasion choisie par  la ministre de l’Action sociale, de la Promotion de la femme et de l’Alphabétisation, Dédé Ahoéfa Ekoué, pour faire le point de la situation de l’enfant togolais et surtout de sa scolarisation. Si le gouvernement togolais fait beaucoup d’effort dans le domaine de l’éducation, beaucoup reste à faire comme l’a admis Dédé Ahoefa Ekoué.
Dans son allocution à l’occasion du 16 Juin, célébrant l’enfant africain et partant l’enfant togolais, la ministre a relevé les progrès effectué dans le secteur de l’éducation.
” Le Togo n’est pas resté les bras croisés. Il a introduit la gratuité dans le pré-scolaire et le primaire, construit des écoles, des cantines, procédé au recrutement d’enseignants, favorisé l’accès aux enfants handicapés” a dit la ministre.

Des efforts remarquables du gouvernement
Selon elle, En ligne avec l’objectif d’éducation de qualité pour tous , des actions vigoureuses ont été mises  en œuvre  dans  un  cadre  multisectoriel    basé  entre  autres  sur  la  politique  sectorielle  de  l’éducation,  la politique de protection des droits des enfants,  la  stratégie de protection des personnes handicapées,  la politique nationale de  l’égalité et de  l’équité genre,  la  loi portant  statut des  réfugiés et  la politique de protection sociale.  L’importance accordée à l’éducation  est matérialisée par l’allocation des ressources faites par  l’Etat à ce secteur. Comme  le note un  rapport spécialisé de  l’éducation,  le Togo est bien au dessus  de  la moyenne  des  pays  comparateurs  et  de    celle  de  l’Afrique  en  termes  de  part  de  budget récurrent alloué à l’éducation.
Parmi les mesures majeures pour le renforcement de l’offre, l’on note
–  Le  recrutement et la formation des enseignants. La construction continue des salles de classes et d’écoles dans les milieux les plus reculés ; La construction de trois  écoles normales d’instituteurs (ENI), L’expérimentation de l’éducation inclusive  , Le renforcement de l’offre des services d’enseignement technique et formation professionnelle.
Parmi les mesures pour stimuler la demande d’accès à l’éducation :
– La suppression des frais scolaires dans les services publics d’éducation préscolaire et  primaire.   La réduction de moitié des frais de scolarité dans le secondaire pour les filles ,  la mise en place de cantines scolaires dans les contrées rurales les plus défavorisées, l’octroi  des  bourses,  d’aides  financières    et  de  kits de fourniture scolaire aux  enfants vulnérables, surtout aux filles , la sensibilisation et la communication communautaires pour un changement de comportements.

Intensifier le travail et redoubler d’effort
Le travail n’est pas terminé, loin s’en faut. La ministre entend parvenir à une meilleure représentativité entre filles et garçons, une meilleure répartition géographique dans le secondaire, réduire le taux de redoublement et scolariser les 7% d’enfants togolais qui ne vont toujours pas à l’école.
Les taux de redoublement demeurent élevés (21,5%  au primaire, 22,0%  au collège et 35%  au  lycée).
–  7%  des  enfants  scolarisables    ne  vont  toujours  pas  à  l’école  et  environ    20%  des  enfants  n’atteignent toujours pas la fin du cycle primaire   –  La    violence  à  l’endroit  des  enfants  reste  un  des  défis    sociaux  à  confronter  de manière  plus  vigoureuse dans nos communautés
En effet, les statistiques scolaires révèlent que :
Les filles ne sont que 28% à achever le collège contre 51% pour les garçons et  elles sont 9% à achever le lycée contre 24% pour les garçons.
–  la  disponibilité  géographique  équitable  de  l’éducation  au  secondaire reste un  défi malgré  les avancées car  seul 7.8% des enfants de zones rurales finiront le secondaire soit trois fois  moins que les enfants de zones urbaines
– Les  enfants  qui  sont  issus  du  quintile le  plus  riche ont  2.7  fois  plus  de  chances  de  finir  le  premier cycle du  secondaire et 6.8  fois plus de chances de  finir  le  second cycle du  secondaire que les enfants issus du quintile le plus pauvre.
– Le tableau de bord de la protection des enfants  indique un taux de scolarisation de 53.7%  pour les enfants  handicapés recensés par les services sociaux.
–  Les enfants non scolarisés et précocement déscolarisés  sont marginalement  couverts par  les services d’éducation non formelle dont les jalons sont en train d’être posés maintenant par l’Etat .

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