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7 septembre 2024
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ECONOMIE : Le Togo progresse dans la réalisation des Objectifs de Développement Durable (ODD)

Une mission du Fonds monétaire international (FMI), dirigée par Hans Weisfeld et composée de John-Paul Fanning, Maximilien Kaffo, Grace Li et Etienne Vaccaro-Grange, a mené des discussions pour la consultation de 2024 au titre de l’article IV avec le Togo du 29 mai au 7 juin 2024.  A l’issue de la visite, la mission a indiqué que la croissance économique a atteint, selon les estimations, 5,6 % en 2023, et l’inflation est tombée à 2,6 % (avril 2024). ” Les autorités ont réalisé des progrès substantiels dans la mobilisation des recettes, portant les recettes budgétaires globales à 16,8 % du PIB en 2023. Les autorités ont également pris un bon départ en matière d’assainissement budgétaire “, indiquent les experts du FMI.

Conformément à une croissance élevée continue, la part de l’extrême pauvreté a baissé à 25,8 % (contre 28,4 % en 2018). Le Togo a également progressé dans la réalisation d’autres Objectifs de Développement Durable (ODD), portant son degré global de réalisation à 56,3 sur 100 (contre 54,7 en 2018. ” Le gouvernement a réalisé ces progrès, malgré les chocs des dernières années, notamment la pandémie de COVID-19, la hausse des prix des produits alimentaires et du carburant, et les défis sécuritaires régionaux “, font-ils savoir.

Pour Hans Weisfeld et son équipe, les autorités poursuivent leurs efforts pour renforcer la viabilité de la dette, à travers un assainissement budgétaire favorable à la croissance, basé principalement sur l’augmentation des recettes fiscales, tout en améliorant l’efficacité des dépenses ;  stimuler la croissance grâce à des réformes structurelles, y compris via des efforts continus pour améliorer le climat des affaires ; et renforcer l’inclusion en augmentant les dépenses sociales et les dépenses en faveur des personnes vulnérables, y compris par le biais de transferts monétaires plus importants.

Le soutien ciblé aux plus vulnérables bénéficiera des efforts continus des autorités pour établir un numéro d’identité biométrique pour l’ensemble de la population et compiler un registre social unifié des personnes et des ménages. La mission considère que grâce aux efforts du gouvernement, sauf chocs exogènes, les performances économiques devraient rester solides et les résultats sociaux continuer à s’améliorer. ” La mission se réjouit de poursuivre un dialogue fructueux avec les autorités togolaises, notamment dans le cadre de l’appui financier que le FMI continue d’apporter au Togo au titre de la facilité élargie de crédit du FMI, approuvé le 1er Mars 2024 “, font savoir les experts du FMI.

En effet, le Togo se démarque par la mobilisation accrue du soutien de ses partenaires en 2024. Le pays a signé le premier mars dernier, un accord avec le FMI pour un soutien de 390 millions de dollars jusqu’à fin 2027, et la Banque mondiale a annoncé le 23 mai, un nouveau Cadre de Partenariat avec le Togo, et approuvé trois nouveaux financements de l’Association internationale de développement (IDA), d’un montant cumulé de plus de 600 millions de dollars, destinés à renforcer la résilience des populations, l’accès à l’électricité, la performance de l’administration publique, ainsi que le soutien aux réfugiés et communautés hôtes dans la partie septentrionale du pays. ” Ces appuis témoignent de la confiance de nos partenaires dans la qualité de la gouvernance du Togo ; nous mettrons en œuvre tous les efforts pour maintenir ce cap “, relève-t-on au ministère de l’économie et des finances.

Grâce à tous ces efforts du Gouvernement, le Togo a enregistré une augmentation des recettes fiscales et non-fiscales respectivement de 0,9% et 0.8% du PIB en 2023, bien au-delà des prévisions. Cette hausse des recettes, combinée à une maitrise des dépenses, a permis de ramener le déficit budgétaire de 8.3% de PIB en 2022 à 6.7% du PIB en 2023. Le Togo a également pris, dans le contexte de la loi de finances 2024, des mesures additionnelles visant à soutenir la mobilisation des recettes fiscales en 2024 et à moyen terme.

A cela, s’ajoutent les réformes en cours de l’administration fiscale ainsi que la poursuite de la dématérialisation des procédures de recouvrement. Le Gouvernement a également renforcé le processus budgétaire avec la mise en œuvre des réformes spécifiques, notamment l’élaboration des budgets sensibles au genre depuis quatre ans et au changement climatique cette année dans le but de fournir des données exhaustives sur les dépenses publiques liées à la dimension genre et à l’action climatique, permettant ainsi d’accorder la priorité aux investissements s’y rapportant.

Il faut dire que face à ces défis, la poursuite de la mise en œuvre des réformes structurelles n’est pas optionnelle si l’on veut protéger la croissance et construire le développement durable de la région. Les conclusions du rapport sur les Perspectives Economiques Régionales de l’Afrique Subsaharienne identifient trois priorités pour l’action publique :

Première action :

– Restaurer la santé financière des États sans entraver le développement. La première ligne de défense serait d’améliorer la situation des finances publiques en augmentant les recettes publiques. En ce qui concerne le financement, les pays doivent opter davantage pour les dons et les prêts concessionnels ;

Deuxième action:

– Poursuivre une politique monétaire axée sur la stabilité des prix, en œuvrant à la baisse des taux d’intérêt en cas d’inflation. A cet effet, une coordination accrue des politiques budgétaire, monétaire et de change est indispensable ;

Dernière action:

– Mettre en œuvre des réformes structurelles, visant à diversifier l’économie, à accélérer l’intégration commerciale et à améliorer le climat des affaires pour attirer davantage d’investissements directs étrangers, pourrait permettre de diversifier les sources de financement de l’économie.

Koudjoukabalo

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