Le gouvernement et le secteur privé font le point des avancées enregistrées au cours de l’année 2025. Lors de la deuxième réunion du Comité technique de concertation entre l’Etat et le secteur privé (CCESP), le ministre des finances et du budget Essowè Barcola et son homologue de l’économie et de la Veille stratégique Padanam Patoki ont relevé les acquis du dialogue fiscal entre les deux parties.
Il s’agit du gel temporaire des droits de douane sur les importations de logiciels à compter du 1er Janvier 2025, la révision de l’assiette de la taxe sur les entreprises de télécommunications et des technologies de l’information et de la communication (TETTIC). Le projet de loi soumis au Parlement a exclu, à ce titre, de la base imposable, certaines activités, telles que l’Internet fixe, les locations d’infrastructures et les services de mobile money, la suppression de la TVA sur les intrants du secteur de la pêche, de l’aquaculture et de l’élevage, pour soutenir ces secteurs stratégiques de notre économie.
Les autorités ont également relevé la mise en place de réformes pour accélérer les remboursements de crédits de TVA, afin d’alléger les charges financières des entreprises, l’étalement des droits d’enregistrement des marchés publics pour les TPME et la reconduction des mesures fiscales dérogatoires pour les importations de véhicules neufs.
Des décisions appréciées par le secteur privé qui se dit conforter par le dernier discours du Président du Conseil lors de son discours sur l’Etat de la nation devant le parlement. « Dans son discours devant le congrès, le Président du Conseil a dit que soutenir le secteur privé comme moteur de croissance et d’emploi était une orientation majeure pour les années à venir ; il a également indiqué comme orientation la promotion de la transparence et la lutte contre la corruption ; et enfin il s’est appesanti sur la création d’un environnement propice à l’investissement et à la compétitivité des entreprises. Ces engagements nous confortent et nous en sommes très heureux car cela nous permet d’entrevoir le rôle stratégique de l’état aux côtés du secteur privé pour créer de la valeur ajoutée nationale », a déclaré Jonas Daou, Président de l’Association des grandes entreprises du Togo.
On relève aussi que durant cette année 2025, des échanges fructueux entre le secteur privé et deux institutions publiques clés, à savoir l’OTR et la CNSS, élargis aux syndicats, ont permis de sensibiliser les entreprises sur l’assurance maladie universelle (AMU) et à faciliter le dialogue entre l’administration fiscale et le monde des entreprises.
Essowè Barcola a rappelé que le dialogue entre l’Etat et le secteur privé s’est non seulement intensifié, mais a également pris une dimension territoriale, en parfaite cohérence avec les mutations en cours dans le pays. Lancé en janvier 2025, le comité régional de concertation de la région de la Kara, présidé par le gouverneur de la région, incarne ainsi la volonté de proximité et d’écoute des réalités locales, par le gouvernement. Il est dit que ce comité décentralisé sera installé dans toutes les régions du pays. En attendant, un programme de renforcement des capacités en comptabilité, mis en place dans les cinq régions économiques du Togo, a profité à plus de 600 entreprises locales. En appui, une série d’émissions radiophoniques intitulée “Entreprendre et réussir” sont diffusées en français et en langues locales sur l’ensemble des radios publiques, y compris rurales, pour démocratiser l’accès à l’information pour les entrepreneurs.
Le comité de Concertation État-Secteur Privé (CCESP) a pour objectif principal de renforcer la collaboration entre l’État et le secteur privé. Il organise organise des activités de dialogue public-privé pour améliorer le climat des affaires, renforcer la confiance mutuelle, stimuler la croissance et l’intégration économique, notamment via des plateformes de dialogue, le suivi des indicateurs, la résolution de préoccupations et des rencontres sectorielles pour lever les barrières et mettre en œuvre des réformes.
Le CCESP joue un rôle clé dans la transformation structurelle de l’économie nationale et dans la mise en œuvre de politiques de promotion du secteur privé, en intégrant la réalité économique des entreprises dans les choix fiscaux à venir.
Koudjoukabalo






