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21 novembre 2024
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ECONOMIE : La dette publique maitrisée à 61% du PIB en Juin

A la troisième réunion de l’année 2022 du Conseil national du Crédit, le ministre de l’économie et des finances a révélé la situation économique du Togo au 30 Juin 2022. Selon lui, à partir des données disponibles, on peut, sans risque dire que l’économie nationale demeure résiliente, en liaison avec les différentes mesures de politiques économiques prises par le Gouvernement, malgré les risques qui pèsent sur la conjoncture économique mondiale.

Ainsi, le taux de croissance économique devrait se situer à 5,9% pour l’année 2022, après 5,5% enregistré en 2021, sous l’impulsion de tous les secteurs d’activité, en particulier le secteur tertiaire. Quant à la dette publique, elle reste maîtrisée à 61% du Produit Intérieur Brut à fin juin 2022, contre 62% au 31 décembre 2021, en dessous de la norme communautaire plafond de 70%. ” La principale préoccupation actuelle qui n’épargne aucun pays, est la persistance des tensions inflationnistes. Comme vous le savez, la hausse du niveau général des prix, amorcée depuis 2021, a été accentuée par le conflit russo-ukrainien et les tensions géopolitiques, avec leurs conséquences sur les prix des denrées alimentaires et des produits énergétiques “, fait savoir Sani Yaya.

Le Gouvernement relève que, dans la plupart des pays, y compris ceux développés, les taux d’inflation atteignent des niveaux élevés. Certains pays ont enregistré des taux à deux chiffres. Fort heureusement, avec les mesures prises par le Gouvernement, le rythme d’évolution du niveau général des prix décélère sur le plan national, après le pic atteint au mois de mars 2022. En effet, sur les huit premiers mois de l’année 2022, le taux d’inflation moyen est ressorti à 7,5%, après 7,8% à fin juin 2022 et 8,2% au 31 mars 2021.

” Toutefois, quoiqu’en décélération, le taux d’inflation reste élevé, ce qui dégrade le pouvoir d’achat des ménages, réduit les marges bénéficiaires des entreprises et pourrait ralentir l’élan de la reprise économique post-Covid-19 “, reconnait le ministre Sani Yaya, qui a rappelé que  c’est dans ce contexte que le Chef de l’Etat, son Excellence Monsieur Faure Essozimna GNASSINGBÉ, a pris, le 16 septembre dernier, une batterie de mesures ciblées pour renforcer celles qui ont été déjà initiées, en vue d’atténuer les effets négatifs de cette flambée des prix sur la population, entre autre, l’augmentation de 10% de la valeur indiciaire des salaires et des pensions de retraite pour les fonctionnaires civiles et militaires, et les retraités du secteur public, soit un montant annuel de 22,5 milliards de FCFA ; la gratification spéciale de 3 milliards de FCFA, par transfert monétaire direct au profit des parents d’élèves pour l’achat de fournitures scolaires ; la dotation additionnelle de la subvention au profit des produits pétroliers de 30 milliards de FCFA, pour la porter à 37,8 milliards de FCFA ; la dotation additionnelle de la subvention au gaz domestique de 7,7 milliards de FCFA, pour la porter à 9,3 milliards de FCFA ; et la poursuite de l’application des mesures fiscales prises en faveur du secteur privé dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire.

« Nous sommes convaincus que l’ensemble de ces mesures permet, entre autres : de redonner du pouvoir d’achat aux ménages, en particulier les couches les plus vulnérables, et de préserver le tissu productif, surtout le secteur primaire, qui constitue le socle permettant d’infléchir les prix des produits alimentaires non-importés », relève Sani Yaya.

Financement de l’économie et à l’évolution du secteur financier.

Trois évolutions encourageantes, selon le ministre de l’économie et des finances. La première concerne l’accroissement des financements en faveur des micros, petites et moyennes entreprises.

En effet, sur les six premiers mois de l’année 2022, les montants des nouvelles mises en place de crédits aux micros, petites et moyennes entreprises sont ressortis à 75 milliards, 11 milliards et 41 milliards, en progression de 38%, 82% et 149%, respectivement, par rapport aux niveaux enregistrés la même période de l’année 2021.

Ces montants demeurent néanmoins faibles au regard du montant total des nouvelles mises en place de crédits, qui est ressorti à 489 milliards sur la période, en augmentation de 19%, comparativement au niveau observé un an auparavant.

La deuxième est relative à l’augmentation vigoureuse des concours par affacturage et crédit-bail. En effet, le volume des crédits-bails a crû, en glissement annuel, de 16% pour atteindre 14 milliards. Quant au financement par affacturage, leur montant a connu une forte progression, avec un encours qui s’établit à 9 milliards à fin juin 2022, contre 2 milliards un an plus tôt. Comme vous le savez, l’affacturage est une technique de financement adaptée aux problèmes de trésorerie des entreprises et, en particulier, des petites et moyennes entreprises. Il permet à l’entreprise de rendre ses créances liquides et de récupérer de la trésorerie. ” Nous pensons que l’adoption prochaine de la loi uniforme sur l’activité d’affacturage devrait apporter la sécurité juridique nécessaire pour favoriser le développement de ce mode de financement dans notre pays “, croit savoir le ministre.

Enfin, la troisième évolution encourageante concerne la poursuite de l’assainissement du portefeuille de crédit des banques et des systèmes financiers décentralisés. Le taux brut de dégradation du portefeuille de crédit des banques est passé de 17% au 30 juin 2021 à 10% à fin juin 2022. La même tendance est observée au niveau des systèmes financiers décentralisés, avec un taux brut de dégradation du portefeuille qui s’est chiffré à 6% au 30 juin 2022, contre 7% à fin juin 2021, pour une norme de 3%.

Koudjoukabalo

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