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27 juillet 2024
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DEVELOPPEMENT : Le PFCTCAL, pour la réduction des barrières au commerce et au transport dans les ports et sur les routes du Corridor Abidjan-Lagos

Dans l’espace Cedeao, un protocole établissant la libre circulation des personnes et des biens existe mais cependant n’est pas totalement respecté aussi bien par les agents que par les usagers des postes frontières, notamment les frontières terrestres et maritimes. Le non respect de ce protocole sur la libre circulation des personnes et des biens engendre d’énormes difficultés en matière de commerce et de transports dans les ports et aux frontières, plus précisément sur le Corridor Abidjan-Lagos en Côte d’Ivoire, au Ghana, au Togo, et au Bénin.

Le coût total du programme dans les cinq (5) pays du corridor Abidjan-Lagos est estimé à environ 405,5 millions US$.

Pour réduire justement ses barrières au commerce et au transport dans les ports et sur les routes au niveau du Togo, le Conseil d’Administration de la Banque Mondiale, a approuvé en avril 2010, le financement d’un projet à hauteur de 33 millions de dollars US avec une contrepartie financière nationale s’élevant à 05 millions de dollars portant ainsi le coût global du projet à 38 millions de dollars US.

Du financement de la Banque Mondiale, 06 millions ont été rétrocédés à l’Organisation du Corridor Abidjan-Lagos (OCAL) basée au Bénin pour le suivi de la performance du Corridor et la lutte contre le VIH/SIDA dans les  05 pays membres.

Ce financement obtenu donnait ainsi forme au Projet de Facilitation du Commerce et du Transport sur le Corridor Abidjan-Lagos (PFCTCAL).

 

LES OBJECTIFS SPECIFIQUES DU PFCTCAL

Les objectifs spécifiques du PFCTCAL doivent permettre d’améliorer l’effectivité des activités portuaires, de réduire le nombre de barrages routiers le long du Corridor Abidjan-Lagos, de réduire les temps de passage des frontières, de promouvoir les postes à contrôles juxtaposés et les procédures harmonisées, d’améliorer la qualité du réseau routier le long du Corridor Abidjan-Lagos et de réduire l’incidence du VIH/SIDA sur les communautés de transport situées le long du corridor Abidjan-Lagos et de suivre la performance du corridor.

De ces objectifs spécifiques, le PFCTCAL se décline en quatre composantes que sont la facilitation du commerce, l’amélioration de l’infrastructure routière du corridor, la gestion et coordination du projet et le programme de lutte contre le VIH/SIDA et le suivi de la performance du Corridor.

Signé le 7 avril 2010 par le Ministre de l’Economie et des Finances, Monsieur Adji Otèth AYASSOR pour le compte du Gouvernement togolais et Mme Anca DUMITRESCU, Spécialiste Principal en Transports, Chargée de projet à la Banque Mondiale, le PFCTCAL a été mis en vigueur le 06 Août 2010. Il est programmé pour arriver à terme à fin septembre 2016.

Les ressources allouées sont prévues pour l’exécution de toutes les composantes du Projet. Cependant, la réalisation des activités de la composante « infrastructure routière » a fait ressortir quelques insuffisances dans l’étude des travaux et des retards importants dans l’exécution des travaux. Ce qui a amené le Projet à solliciter une réallocation des ressources. La requête soumise par la Coordination du Projet a reçu l’avis de non objection de la Banque Mondiale le 04 juin 2013 permettant ainsi d’achever les travaux d’infrastructure.

 

LE PLUS DE LA REALLOCATION

Il faut préciser ici que la  réallocation a permis au Projet d’achever l’exécution des travaux d’infrastructure. Ce qui était même le soubassement de la requête adressée en son temps à la Banque Mondiale.

Toutefois, les activités programmées dans le volet « facilitation du commerce» et en particulier celles de la Douane ne disposent plus de ressources suffisantes  à la date du 30 novembre 2013 pour être réalisées.

 

QUE DIRE DU PLAN DE TRAVAIL ?

Conformément au plan de travail actuel établi par la Coordination du Projet avec son partenaire, il est à noter que l’ensemble du projet est aujourd’hui exécuté malgré certains retards ayant touché la composante infrastructure.

A la date du 30 novembre 2013, le niveau de consommation des ressources est de 92,54 % avec un taux d’engagement de 99,18 % qui malheureusement ne permet pas que le projet soit exécuté jusqu’à la fin dans les limites du budget approuvé. D’où la nécessité de solliciter une ressource additionnelle pour faire face aux activités planifiées et non encore exécutées.

Rappelons que, spécifiquement pour le Togo, le Projet de Facilitation du Commerce et du Transport sur le Corridor Abidjan-Lagos (PFCTCAL) que dirige Monsieur Essobozou  M. AWADE, a pour but global de contribuer à la mise en place des systèmes de commerce et de transport plus efficaces et à faire appliquer une réglementation harmonisée dans la sous-région via une approche axée sur le corridor. Ce projet est mis en œuvre pour également faire office de plateforme pour le dialogue politique sur la facilitation du commerce intégrant des réformes de modernisation des Douanes et une amélioration de l’efficacité des ports.

A terme le PCFTCAL contribuera à faciliter le commerce et le transport sur le corridor routier Abidjan-Lagos et augmentera la compétitivité des ports qui y sont situés dont celui de Lomé.

Précisons que le PFCTCAL est cohérent avec le plan d’action formulé par le Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique (NEPAD) qui vise à améliorer les infrastructures de transports et de transit.

 

Résultats obtenus

1. Avancement global du projet. A environ 34 mois avant la date de clôture du Projet, le taux de décaissement du volet togolais est de l’ordre de 92,5% (soit une progression de plus de 40% sur les 12 derniers mois), pour un taux d’engagement de plus de 99%. Le taux global de décaissement du Projet (y compris OCAL) est de 85,2%. Des évolutions significatives ont été enregistrées, aussi bien pour la Composante A (Facilitation du commerce) que pour les travaux routiers, qui sont terminés. Le Guichet Unique du Commerce Extérieur (GUCE) a fait l’objet d’un contrat de concession avec le groupe SOGET-Bureau Veritas. Le Gouvernement et les autres acteurs du secteur devraient à présent accorder une attention toute particulière à l’amélioration de la performance du Port.

 

2. Les cibles sont largement atteintes pour tous les indicateurs de performance liés à l’Objectif de Développement du Projet au Togo. En ce qui concerne le temps de passage aux frontières (entrée au Togo), une importante amélioration a été enregistrée, en particulier à la frontière avec le Bénin. Ces avancées sont à mettre à l’actif des réformes engagées, dont la politique de performance au niveau des Douanes togolaises.

3. Pour ce qui est des indicateurs de résultats intermédiaires, le nombre de barrières physiques de contrôle le long des routes est de conforme au Togo avec 2 barrières. Enfin, pour ce qui est de l’état de la route, une mesure d’uni sur l’ensemble du Corridor Abidjan- Lagos a été effectuée courant février 2013 par l’OCAL, et montre que 80% de la route se trouve dans un état « Bon » ou « Acceptable ». Il est attendu que cet indicateur s’améliore davantage d’ici la fin du Projet avec la réalisation des travaux, y compris ceux en cours ou envisagés sur d’autres financements (dont une partie au Togo), conjuguée aux efforts entrepris dans chacun des pays pour l’entretien des tronçons nationaux.

 

4. Des cinq (5) pays du corridor Abidjan-Lagos, le Togo présente le meilleur avancement des activités du Programme.

 

5. (Amélioration) : L’exécution de l’infrastructure routière du Corridor est quasiment terminée. La route et le nouveau pont ont été achevés et ouverts à la circulation. La réception provisoire des travaux est intervenue le 19 novembre 2013, et il ne reste plus que des activités résiduelles (levée des réserves par l’Entreprise et réception définitive des travaux).

6. La plateforme commerciale, la gare routière et le parking gros porteurs sont également achevés.

En ce qui concerne le Magasin d’Ecor, le Gouvernement devra prendre les dispositions pour financer l’aménagement de la voie d’accès, sur le budget national ou en collaboration avec d’autres partenaires techniques et financiers.

7. Pour la mise en œuvre du Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) la mise en œuvre rigoureuse des prescriptions du PGES dans le cadre de ce projet a été un succès. En effet, tous les ménages affectés par l’exécution du projet ont eu satisfaction, soit en acceptant d’être réinstallés soit en recevant l’indemnisation requise.

8. Il ne reste aujourd’hui que la réinstallation des commerçants sur la plate-forme commerciale.

 Crédo TETTEH

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